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PSG - Monaco (2-0) : L'ASM n'en faisait pas une priorité... et ça s'est vu

Benoît Vittek

Mis à jour 05/03/2015 à 08:16 GMT+1

Avec une composition expérimentale et un match lâché mercredi à Paris, les Monégasques ont offert un visage très différent de celui qui a fait leur réussite depuis le début de saison.

Adrien Rabiot (Paris Saint-Germain) et Nabil Dirar (Monaco) à la lutte

Crédit: Eurosport

Accrocheurs ce week-end, les Monégasques se sont éteints mercredi soir au Parc des Princes (2-0). Dominés dans tous les registres par le PSG, les joueurs de Leonardo Jardim n'ont presque jamais existé dans un match qu'ils ont semblé lâcher. Et pour cause, leur entraîneur, qui a laissé plusieurs titulaires au repos (Kurzawa, Moutinho, Martial…) n'en avait clairement pas fait une priorité :
J'ai dû faire des choix, faire attention à éviter les blessures. On a déjà joué plus de 40 matches, l'effectif n'est pas grand et je dois gérer.

Une défense expérimentale…

Que restait-il de l'infranchissable défense monégasque, première force de l'ASM cette saison, mercredi soir au Parc des Princes ? Sur le papier, pas grand-chose. Ricardo Carvalho et Andrea Raggi en phase de reprise, Aymen Abdennour et Wallace suspendus, Leonardo Jardim était privé de ses quatre défenseurs centraux de métier pour aller affronter l'épouvantail du football français. L'entraîneur portugais a donc continué d'expérimenter. Et même un peu plus que d'habitude.
Avec ses 31 ans, ses cheveux blancs et son expérience du plus haut niveau, Jérémy Toulalan faisait naturellement figure de référence dans un attelage bien inédit. À ses côtés, le jeune Abdou Diallo a souffert 57 minutes avant que Jardim ne fasse rentrer Layvin Kurzawa côté gauche. Echiejile, l'autre caution "expérience" de cette défense, s'est alors recentré. À droite, le très jeune Almamy Touré (18 ans) participait à abaisser la moyenne d'âge de cette ligne défensive devant Maarten Stekelenburg, sorti du placard pour disputer ce qui pourrait bien être son dernier match sous les couleurs de l'ASM.

… coupable…

Sur le terrain aussi, les Monégasques ont offert un visage très différent de celui auquel ils nous ont habitués. L'ASM n'y était pas et ça s'est très vite vu. Trois minutes de jeu, et déjà la chevelure de David Luiz émerge au milieu de quatre défenseurs attentistes pour ouvrir le score. Après avoir manqué son premier coup de tête, le Brésilien a le temps d'en mettre un deuxième pour tromper Stekelenburg. L'ASM n'a pas encaissé un but sur coups de pied arrêtés cette saison en Ligue 1. Elle aurait pu céder dans ce domaine plusieurs fois en Coupe, notamment lorsque Javier Pastore était complètement démarqué à la réception d'un coup-franc d'Ezequiel Lavezzi (25e).
Dans le jeu aussi, les Parisiens ont pu dérouler, notamment en seconde période avec des espaces immenses dans lesquels Pastore et Lavezzi se sont régalés. À la passe, Marco Verratti a bénéficié d'une grande latitude. Suffisamment pour offrir à Edinson Cavani le but du 2-0 (52e), sans le moindre pressing sur l'Italien à 25 mètres du but. Si les attaquants parisiens avaient fait preuve d'un semblant de réalisme dans la dernière demi-heure de jeu, ils pouvaient en passer cinq à la si hermétique défense monégasque.

… et pas aidée par les autres secteurs

Souvent débordés, les défenseurs monégasques ne sont pas seuls en cause. Pastore et Lavezzi ont d'abord pris de vitesse le milieu de terrain avant de martyriser l'arrière-garde. Geoffrey Kondogbia s'est une nouvelle fois battu dans l'entrejeu. Il était seul. Tentant d'insuffler un dernier esprit de révolte en fin de match, il était encore seul, encerclé par six défenseurs tandis que ses partenaires observaient. Les Parisiens ont nettement dominé dans les duels et leur défense a pu gérer, elle.
En dehors d'un coup de coude sur la pommette de Thiago Silva, Dimitar Berbatov a été transparent. Ça ne l'empêche pas nécessairement de marquer mais il était en position de hors-jeu sur l'offrande de Moutinho (82e), auteur d'une entrée tardive et discrète. La seule vraie occasion monégasque est intervenue sur coup de pied arrêté, avec une frappe sur la transversale d'Alain Traoré (18e). N'en déplaise à ses détracteurs, l'AS Monaco parvient habituellement à produire plus, même offensivement.
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Critiqué, Leonardo Jardim réalise pourtant une première saison remarquable à Monaco.

Crédit: Panoramic

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