L'antisèche de Sochaux-Marseille : Tout ce qu'a fait l'OM, c'est éviter le déshonneur
Mis à jour 21/04/2016 à 00:43 GMT+2
COUPE DE FRANCE - Qualifié pour la finale après sa victoire à Sochaux (0-1), l'Olympique de Marseille a bien négocié le lendemain du limogeage de son entraîneur, Michel. Pour autant, l'embellie partielle et momentanée des joueurs de Franck Passi, ne doit pas effacer neuf mois d'errances à l'OM. Notre antisèche.
Le jeu : L'OM a rectifié le tir à la mi-temps
Il y a eu deux matches dans le match, ce mercredi. En première période, l'OM s'est montré investi mais timide, appliquée mais fébrile. Les joueurs de Franck Passi ont peiné à déséquilibrer le bloc adverse. Ils ont surtout été mis en danger par les Sochaliens, dont le plan de jeu consistait à profiter de la lenteur marseillaise pour la prendre à défaut dans son dos. Après la pause, Marseille a montré un visage plus conquérant.
Plutôt que de faire reculer son bloc, Passi a choisi de le faire remonter de plusieurs mètres, pour couper à la source les transmissions sochaliennes. Grand bien lui en a pris : l'OM a gratté plus de ballons et s'est montré dangereux grâce à son 4-4-2 et son quatuor offensif. Dans le rythme et la qualité du jeu, ce n'était toutefois pas une affiche de gala.
Les joueurs : Copie inégale pour Diaby, plus convaincante pour Batshuayi
Très attendue, la paire Michy Batshuay - Steven Fletcher s'est cherchée (souvent), s'est trouvée (parfois) et a montré quelques promesses de complémentarité. Florian Thauvin a mouillé le maillot et a beaucoup tenté, même si tout n’a pas été efficace. Au milieu, Alaixys Romao et Abou Diaby ont plutôt bien maîtrisé la situation : le premier s'est montré très actif à la récupération, quand le second a montré qu'il pouvait fluidifier le jeu marseillais.
Pour sa deuxième titularisation seulement à l'OM, Diaby a montré qu'il manquait encore de rythme. Mais sa qualité de passes et sa faculté à casser les lignes laissent augurer d'une (autre) paire complémentaire à l'OM : celle qu'il devrait former, d'ici à la fin de la saison, avec Lassana Diarra. Défensivement, Benjamin Mendy n'a pas profité du changement d'entraîneur pour retrouver son niveau, tandis que Karim Rekik a souvent été pris en défaut dans la profondeur.
Ce qui aurait pu tout changer : Si Sochaux avait ouvert le score sur son temps fort…
Le pressing sochalien en début de match a mis en danger l'OM. Plusieurs fois, les pensionnaires de Ligue 2 ont récupéré des ballons à quelques mètres de la surface de réparation olympienne. Martin (8e) ou Sao (17e) auraient pu semer le doute dans les rangs marseillais.
La stat : 11
L'OM est à 90 minutes de la onzième Coupe de France de son histoire. Pour cela, elle devra (enfin) gagner au stade de France après deux finales perdues : en 2007 face... à Sochaux et en 2006, il y a dix ans, face... au Paris Saint-Germain.
La décla : Franck Passi
Le changement de coach a fait comprendre aux joueurs que le club était en danger.
Mine de rien, le tweet qui donne envie
La question : Pour l'OM, une victoire et ça repart ?
Au lendemain de l'éviction de Michel, l'OM a fait une chose qu'il ne savait plus faire : gagner. La dernière victoire marseillaise ? La qualification en quart de finale de Coupe de France face aux amateurs de Gonfreville (1-0). Depuis, sept matches sans victoire en Ligue 1. Au vu du contexte actuel et de la fragilité qui entoure ce groupe, la victoire de ce mercredi est évidemment symbolique. Le changement d'entraîneur a eu quelques vertus. Le 4-4-2, la mise à l'écart de Lucas Ocampos et Lucas Silva au profit, entre autres, d'Abou Diaby et Florian Thauvin : Passi a fait des choix que la victoire a confortés.
Mais cette victoire face à un club de L2 ne doit pas faire oublier l'essentiel. Cette équipe est malade, orpheline de confiance autant que de fond de jeu. C'est clairement sur le premier pan du travail que le duo Passi-Boli axera son travail. Pour sauver l'honneur (et la place de Marseille en Ligue 1), cela pourrait suffire. Voire pour créer l'exploit, le 21 mai, en finale face au PSG. Mais cela ne suffira pas à faire oublier l'essentiel : à Marseille, le mal est bien trop profond pour le résorber en un soir.
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