Mandanda : "De grandes chances que ce soit mon dernier match avec l'OM"

Steve Mandanda s’est arrêté devant les micros, il a fait le job. Il fut d'ailleurs le seul Marseillais à le faire en zone mixte, avec Barrada. En capitaine exemplaire. Mais le cœur n’y était pas. Le portier de l’OM rêvait sans doute d'une autre dernière. La mine défaite, le regard sombre, il avait toujours du mal à encaisser, deux bonnes heures après le coup de sifflet final. "J’aurais aimé être décisif", a témoigné celui qui a encaissé quatre buts ce samedi. "Je savais que si on devait gagner ce match ce soir, c’était en étant décisif. Je ne l’ai pas été donc c’est compliqué."

D’autant plus compliqué que celle-ci lui tenait à cœur. Parce qu’il s’agissait d’une finale de Coupe de France, parce qu’elle se jouait contre le PSG, parce qu’elle pouvait sauver la saison de l’OM et parce que c’était la dernière. A demi-mots, Steve Mandanda a confirmé que son aventure avec Marseille avait touché à sa fin ce samedi sur une déculottée : "Il y a de grandes chances que, ce soir, ce soit mon dernier match", a-t-il confié. "C’est pour ça que la déception et la frustration, ou tout ce que vous voulez, est encore plus grande."

Après 474 matches avec Marseille, il rêvait d’une autre sortie. Mandanda méritait autre chose. Arrivé en 2007, il n’a jamais été remis en cause jusqu’à s’imposer comme le meilleur Marseillais cette saison. Après avoir porté l’OM sur ses épaules, il n’a rien pu faire ce samedi face à Ibrahimovic, Cavani et Matuidi. "Passer neuf saisons ici, c’est quelque chose de grand", a-t-il confié. "Mais ce soir, ce n’est pas ce que j’ai envie de retenir. On est déçus et frustrés." L’heure n’était décidément pas à la nostalgie. Pas question de regarder dans le rétro. Pas ce soir. Mandanda n’avait pas la tête à ça.

Délaissé par sa défense ce samedi, comme trop souvent cette saison, il devrait désormais quitter la L1. Il n’a jamais caché son envie de découvrir un championnat étranger. Sunderland (en 2014) ou le Besiktas (en janvier) lui ont déjà fait du pied. Mais il rêve d’une écurie un peu plus prestigieuse. Le marché des gardiens est si particulier qu’il est bien difficile de savoir de quoi son avenir sera fait. Ce qui est quasi-certain désormais, c’est qu’il s’écrira loin du Vélodrome.