ASM-LOSC : Pour Monaco, c'est la semaine de tous les dangers

Monaco n'a pas l'habitude des gueules de bois après un week-end difficile. C'est pourtant bien sa situation après la claque infligée par le PSG samedi en finale de la Coupe de la Ligue (4-1). L'équipe de Leonardo Jardim doit se remettre de cette opportunité manquée d'accrocher un premier titre à son palmarès cette saison. Et il lui faut digérer cette désillusion au plus vite. Car elle sera sur le pont dès mardi face à Lille en quart de finale de la Coupe de France.

Le mois d'avril a mal débuté mais il est très loin d'être terminé pour l'équipe de Jardim. Face à Paris, l'ASM a entamé un marathon de sept matches en l'espace de 22 jours. Elle n'aura jamais plus de quatre jours de récupération entre deux matches jusqu'au 23 avril. Les trois semaines qui attendent les Monégasques seront des plus éprouvantes. Et celle qui vient s'annonce particulièrement déterminante, car elle donnera le ton de cette période où tout va se jouer pour le club de la Principauté.

C'est le match d'après et il intervient exactement 72 heures après la défaite face au PSG. Un temps insuffisant pour panser toutes les plaies, physiques ou morales, de la désillusion du Parc OL. C'est le match piège par excellence. Parce que le risque de perdre la possibilité de gagner un trophée existe sur ce match à élimination directe. Parce que Lille, invaincu depuis cinq rencontres, est du genre coriace : ses 14 derniers matches se sont joués sur un écart maximum d'un but. Et parce qu'une éventuelle prolongation n'arrangerait pas l'ASM dans ce mois d'avril surchargé.

Après le combat qui s'annonce face à Lille, une autre drôle de lutte attendra Monaco à Angers. Où les Monégasques devront défendre leur avance de trois points sur le PSG en tête du classement de la Ligue 1. Le match face au SCO s'annonce particulièrement exigeant sur le plan physique face à une formation angevine qui s'appuie sur des joueurs athlétiques et rapides. Et qui se montre intraitable en 2017 à domicile, où elle avait d'ailleurs fait chuter, lourdement, l'équipe de Leonardo Jardim la saison passée (3-0). Ce sera un match à risques pour l'ASM même si Angers, qui affronte Bordeaux mercredi en Coupe de France, aura 24 heures de moins de récupération.

Il paraît loin, ce duel face au Borussia Dortmund. Mais il trotte certainement déjà dans les têtes monégasques. Il appartiendra à Jardim de préparer ses troupes psychologiquement dans cette optique. Car, ce qui rend les matches face à Lille et Angers d'autant plus dangereux, au-delà de l'opposition qui attend des Monégasques peut-être plus vulnérables après la défaite face au PSG, c'est justement parce qu'ils se situent dans la semaine qui précède un quart de finale aller de Ligue des champions. Et ce n'est jamais anodin.

Le paramètre psychologique sera capital. Mais pas moins que la question entourant l'état de fraîcheur des Monégasques. Car elle s'est posée face au PSG, même si la formation de Jardim a surtout souffert collectivement de l'absence de Fabinho, suspendu lors de cette rencontre. Le banc de l'entraîneur de l'ASM a rétréci avec les blessures de Radamel Falcao, forfait de dernière minute contre Paris, Guido Carrillo, indisponible depuis six semaines, et Gabriel Boschilia, qui ne jouera plus d'ici la fin de la saison.

Jardim compose avec un groupe plus restreint ces derniers mois et les organismes semblent en souffrir. La trêve internationale n'a pas servi les intérêts du technicien portugais. Plusieurs joueurs clés n'ont pas pu souffler et certains sont revenus diminués, comme Djibril Sidibé. Mais c'est bien dans les semaines à venir que l'effectif monégasque sera le plus sollicité. Et le manque de fraîcheur sera le principal ennemi des Monégasques dans ce mois d'avril indigeste, mais déterminant pour concrétiser le travail remarquable accompli jusqu'ici.