Niort : Jérémy Choplin connaît la recette pour faire chuter le PSG

Ses gammes, le défenseur de Niort Jérémy Choplin les a déjà faites face au Paris SG: héros de l'élimination des Parisiens en 2009 avec Rodez, il est impatient de les retrouver en 8e de finale de la Coupe de France mercredi (18h30). Même s'ils ont un peu changé depuis...

Il y a huit ans presque jour pour jour, au même stade de la compétition, sous le maillot du club aveyronnais en National, le défenseur avait terrassé le PSG de Paul Le Guen en égalisant puis en inscrivant le but de la qualification lors de la prolongation (3-1 a.p.). "Je ne marque pas beaucoup mais, ces deux buts, ils valaient leur pesant d'or", se remémore avec fierté le joueur, éliminé au tour suivant par le futur finaliste Rennes. "Nous avions dominé dans le jeu face au PSG et surtout dans l'esprit. L'Aveyron est une terre de valeurs, celles du travail, de l'abnégation. Avec ces vertus, nous avions soulevé une montagne", poursuit-il.

Mais celle qui se dressera mercredi devant les Niortais aura cette fois des allures d'Everest. Infranchissable pour le Barça, brisé il y a deux semaines en Ligue des champions (4-0), ou l'OM, humilié dimanche en championnat (5-1). A l'annonce du tirage au sort, Choplin a tweeté "Comme on se retrouve", bien conscient que le "PSG avec son armada d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui de 2009".

"Sans faire offense aux (Jérôme) Rothen, (Guillaume) Hoarau ou autres (Mickaël) Landreau et (Sammy) Traoré, le PSG version qatarie, avec sa constellation de stars, évolue sur une autre planète", confie le défenseur. Il a déjà payé pour le savoir, se rappelant "avoir pris quelques roustes contre ce nouveau PSG" quand il portait les couleurs de Bastia (2010-13) ou de Metz (2013-15). "En championnat, face au grand PSG, nous avions trop respecté les joueurs, nous montrant beaucoup trop spectateurs. A la fin, vous payez forcément l'addition", dissèque le joueur, arrivé il y a 18 mois à Niort.

Ces derniers jours, "le taulier" (32 ans) de la défense, qui a inscrit deux buts en février face à Bourg et Troyes en L2, a d'ailleurs briefé ses partenaires. "Bien sûr, il y aura du stress, beaucoup vont appréhender cette première fois. Pour autant, il faudra prendre ce huitième comme un bonus, le jouer avec du plaisir. Surtout ne pas avoir de regrets même si on prend 3 ou 4 buts à la fin".

Formé au PSG, le capitaine des Chamois, Alliou Dembélé, juge lui que "cela fera très bizarre de se retrouver aux côtés de ces joueurs". "Même les autres joueurs de L1 ont les yeux grand ouverts quand ils rencontrent le PSG, alors vous pensez, nous, joueurs de L2... Néanmoins, il faudra très vite faire abstraction du contexte", analyse le milieu.

Pour être honnête, Choplin ne se fait pas trop d'illusions sur l'issue de la rencontre, même si Unai Emery fait tourner à une semaine du match retour au Camp Nou en Ligue des champions. "Cette équipe aura encore fière allure. Le PSG est fait pour remporter des trophées et n'est pas du genre à faire l'impasse sur une compétition, même si ce match sera pour eux un peu plus exotique", sourit le défenseur. Après les 65.000 spectateurs du Vélodrome, quelques 9.000 personnes sont en effet attendues à Niort... Choplin évalue les chances de qualification des siens "à tout au plus 5%". Mais rêve, "pourquoi pas", de pousser le PSG dans ses retranchements vers "une nouvelle prolongation" comme avec Rodez. Une partition qu'il connaît.