Nancy se soigne

Ce n'est pas encore Byzance. Mais Nancy va mieux. Vainqueur de Bordeaux samedi soir au terme d'une rencontre maitrisée et, à défaut d'être emballante, marquée du sceau du réalisme, le club lorrain s'est donné un tout petit peu d'air en Ligue 1. Les joueurs de Pablo Correa, désormais quinzièmes du Championnat de France, ont quelque peu ressemblé à ce qu'ils étaient la saison dernière. Comme l'a confié l'entraîneur uruguayen de l'ASNL après la partie, ses joueurs "ont monté un mur" et plié l'affaire grâce au talent retrouvé de Youssouf Hadji. Nancy est sur la bonne voie. Mais cela reste fragile.

"Moralement, la victoire sur Bordeaux a fait du bien", s'est réjouit Jonathan Brison avant de filer pour Poznan. Le milieu de terrain espère désormais que Nancy fera un nouveau pas en avant, ce soir en Pologne lors de la deuxième journée de la phase de poules de la Coupe de l'UEFA. Vainqueur de toutes ses rencontres de C3 depuis le début de l'exercice, l'ASNL vit bien sur le front européen. Et compte bien continuer à surfer sur la vague du succès. "Pour le moment, cela s'est plutôt bien passé, résumé Brison. Nous sommes en confiance." En regain de forme en Ligue 1, performant en Coupe d'Europe, Nancy est sur la voie de la rédemption. Celle-ci passe par Poznan.

Sur le papier, Lech Poznan n'a rien d'un cador ni d'un obstacle insurmontable. Loin de là. Dans le groupe H, la formation polonaise a même tout de la cinquième roue du carrosse. Sur le papier, Poznan est loin du Feyenoord Rotterdam que Nancy a battu 3-0, du CSKA Moscou ou encore du Deportivo La Corogne. Mais l'heure reste à la méfiance. Pour plusieurs raisons. La première tient au fait que Nancy, qui évoluera sans Marc-Antoine Fortuné, ne connait pas son adversaire du soir et plonge quelque peu dans l'inconnu. Tout simplement.

La seconde est liée directement au cas nancéien. En regain de forme, les Lorrains ne sont pas encore totalement guéris. Du coup, ils avancent comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. "Cela va être compliqué. Peut-être, et je dis bien peut-être, que Moscou et La Corogne sont plus forts mais nous ne sommes pas assez costauds actuellement pour nous dire que les Polonais sont plus faibles et que cela va être une partie de plaisir, analyse Jonathan Brison. Si nous ne sommes pas à 100%, nous passerons au travers. J'espère que nous aurons à Poznan la même solidité défensive que face à Bordeaux. Nous devrons essayer de marquer ce petit but qui nous permettrait d'être quasiment qualifiés." Ce ne serait toujours pas Byzance. Mais Nancy signerait des deux mains.