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Trophée des champions : Fini le temps de l'insouciance, Lyon doit prendre ses responsabilités

Martin Mosnier

Mis à jour 01/08/2015 à 18:22 GMT+2

L'an passé, l'OL s'est refait une santé. Si bien que les attentes sont décuplées cette saison. Avant d'entamer sa saison face au PSG ce samedi, Lyon n'a plus le droit à l'erreur. Voici pourquoi.

Njie et Lacazette lors de la préparation de l'OL (2015)

Crédit: AFP

L'an dernier, personne n'attendait vraiment l'OL. Mercato timide, aventure européenne stoppée dès l'été, équipe inexpérimentée, exercice précédent très moyen: Lyon donnait l'impression de survivre avec des bouts de ficelle, plombé par une politique salariale beaucoup trop gourmande. Douze mois plus tard, tout a changé. Revoilà le club de Jean-Michel Aulas gonflé à bloc par des ambitions monstrueuses, dopé par un mercato jusqu'ici réussi et la perspective d'évoluer dans une nouvelle enceinte qui lui appartient. Non, l'OL n'est plus le même et cette mue spectaculaire implique des responsabilités nouvelles. Le moindre faux-pas fera tâche. Voici pourquoi.  

Un statut à assumer

Lyon a enquiquiné le PSG jusqu'au mois d'avril en déployant le jeu le plus flamboyant de L1 la saison passée. L'héritage est forcément lourd à porter. Le podium est aujourd'hui l'objectif minimal en Ligue 1 et personne n'imagine l'OL derrière des clubs comme Lille, Saint-Etienne, Bordeaux et même Marseille.
Le staff n'a pas bougé, l'équipe n'a perdu aucune de ses forces vives (Gourcuff jouant trop peu pour être considéré comme un incontournable) et s'est même largement renforcé quand ses concurrents ont perdu gros (notamment l'OM). 
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Nabil Fekir et Alexandre Lacazette (Lyon) après l'égalisation de l'OL face à Bordeaux - 16/05/2015

Crédit: AFP

Des jeunes inconnus qui ne le sont plus

Nabil Fekir, Corentin Tolisso, Anthony Lopes, Jordan Ferri, Clinton Njie : voilà cinq jeunes Lyonnais qui ont complètement crevé l'écran la saison passée. A la clé, pour quatre d'entre eux, des prolongations de contrat avec une hausse spectaculaire des salaires. Nabil Fekir, par exemple, a multiplié par sept ses émoluments : de 40 000 à 300 000 euros par mois. Il va falloir désormais répondre à de nouvelles exigences. Ses cinq jeunes ont joué sur la fraîcheur et l'effet de surprise : personne ne les attendait si haut si vite. Le plus dur commence pour eux désormais.
Alexandre Lacazette, Clément Grenier et Samuel Umtiti ne boxent pas dans la même catégorie. Voilà plusieurs saisons déjà qu'ils ont mis la Ligue 1 à leurs pieds. Lacazette n'a pas encore prolongé mais devrait parapher un nouveau contrat avant la fin de l'été. Grenier et Umtiti, eux, ont gonflé leur feuille de salaire. Ils devront également justifier l'investissement massif de l'OL à leur égard. Aulas résume tout en une formule teintée d’un bon coup de pression : "Avant, c'était une bande de copains. Aujourd'hui, c'est une équipe de stars avec de gros salaires."
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Alexandre Lacazette (OL, 2015-2016)

Crédit: Panoramic

Un mercato réussi

Son plus gros coup, l'OL l'a réussi avec son mercato interne en prolongeant tous ses jeunes. Ce n'est pas un mince exploit alors que plusieurs cadors européens les draguaient ouvertement. Jean-Michel Aulas a résisté à toutes les offensives et privilégié le terrain aux finances. Un pari forcément risqué.
Mais l'OL s'est aussi renforcé. Jérémy Morel apportera son expérience à une défense lyonnaise qui en manquait. Claudio Beauvue, l'une des révélations du championnat l'an passé, apportera sa vivacité en pointe. Un superbe coup pour seulement 4,5 millions d'euros.
Les septuples champions de France ne comptent pas s'arrêter là. Ils attendent encore un défenseur central et un milieu de terrain (Valbuena ?). Bref, l'OL va se construire une vraie armada et attend un retour sur investissement. "Je fais du PSG mon favori pour le titre, mais nous sommes en train de construire une machine, prévient JMA. Une Formule 1 collective."
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Claudio Beauvue à l'entrainement de l'OL

Crédit: AFP

Un président qui met déjà la pression

Jouer des coudes pour le titre de champion et viser les quarts de finale de la Ligue des champions : les ambitions présidentielles sont démentielles du côté de l'OL. Jean-Michel Aulas est impatient et en a sans doute assez de vivre dans l'ombre du PSG. "Lorsque je vais présenter mon budget à la DNCG, j’intègre le fait que l’on disputera les quarts de finale de la Ligue des champions la saison prochaine, déclarait-il en mai dernier. Vous savez, je me trompe rarement… Nous allons intégrer notre Grand Stade en décembre. Nos modèles, ce sont le Bayern Munich et Arsenal." Rien que ça. Alors oui, le temps de l'insouciance est décidément bien loin.
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Jean-Michel Aulas dans le grand stade

Crédit: AFP

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