Quand Pauleta va...

"Il n'y a pas de Pauleta-dépendance. C'est une équipe-dépendance" , déclarait-il après la victoire face à Lille (1-0). Pourtant, c'est désormais une habitude pour Paris : quand tout va mal, un seul homme est là pour les sauver. Et Pauleta n'a pas failli à sa réputation. Il ne lui a fallu que sept minutes pour tout faire, alors que Paris n'allait pas bien, pas bien du tout même. Avec un doublé et une passe décisive superbe pour Pancrate, l'avant-centre portugais à réussi à décanter une affaire très mal engagée pour les Parisiens, menés au score contre le cours du jeu au bout d'une demi-heure, sur un but de Barry (27e). C'est à peine si l'on retiendra le penalty de Kalou arrêté par Audard (71e), qui aurait injustement salé une addition déjà bien lourde pour les Lorientais.

Comme il en a pris l'habitude depuis son arrivée dans la capitale, Pauleta préfère se réfugier derrière le collectif pour expliquer ses performances. "J'ai marqué deux buts mais c'est grâce au travail de l'équipe. Je n'ai pas marqué à Monaco et on a gagné, c'est l'important. A Monaco, j'ai aussi fait un bon match, a commenté le buteur, conscient toutefois de son impact sur les résultats du club parisien. "Après, je reconnais ma responsabilité dans l'équipe et je l'assume. Cette pression me fait du bien" , finit-il par avouer. Vous avez dit "Pauleta-dépendance" ?

Les statistiques parlent d'elles-mêmes. Sur les 11 buts inscrits par le PSG depuis le début de saison, six sont à mettre à l'actif du Portugais. Face à Lorient, les Parisiens peuvent encore une fois remercier leur attaquant vedette qui leur a évité une vraie belle crise qui a pointé le bout de son nez en première période. Guy Lacombe lui-même reconnaissait l'importance du rendement de Pauleta dans le rendement de son équipe. "C'est le décorateur. Dès qu'il y a une occasion, il y a sanction au bout", avoue l'entraîneur. "Hormis un joueur (Pauleta), nous avons tous le même niveau, le même statut. Il faut que tout le monde soit impliqué", analyse quant à lui Edouard Cissé.

L'une des clefs pour éviter cette dépendance réside peut-être dans l'état d'esprit et la concurrence mis en place par Lacombe. Vikash Dhorasoo n'a ainsi pas eu le droit aux honneurs du banc. "Il y a des règles de vie à respecter. Mais lorsqu'un joueur ne s'entraîne pas, il est difficile de le juger. C'est tout" , a expliqué Guy Lacombe après la victoire de son équipe. L'ancien Milanais, écarté face à Derry en Coupe de l'UEFA et à Monaco en Ligue 1, avait dû jouer avec la CFA ce week-end. Il n'avait pas été retenu dans le groupe pour affronter Lorient en raison d'un "souci" au mollet. "Il va revenir naturellement. Il faut qu'il y ait des choses qui soient comprises", a simplement ajouté l'entraîneur parisien. "Si un joueur n'a pas la bonne attitude, il ne joue pas", assène de son côté Pauleta.

Reste que les Parisiens ne peuvent s'offrir le luxe de se passer de Pauleta. Sans Yepes, Frau, Rozenhal, laissés sur le banc au début du match, le PSG a certes montré de l'envie et de belles choses. Mais sans Pauleta, le Paris SG n'aurait pas forcément le sourire. Le Portugais espère désormais montrer la voie afin d'entraîner l'équipe dans son sillage en championnat. "Paris voulait faire une bonne saison, on peut y arriver si on garde la mentalité des trois derniers matches. Aujourd'hui on a compris, on n'a pas le droit de se relâcher. Je suis sûr que samedi l'équipe va confirmer contre Nancy", prévient-il. Et après avoir longtemps cru au naufrage, c'est peut-être finalement l'essentiel à retenir.