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"L'histoire en gagnant"

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ParEurosport

Mis à jour 13/04/2012 à 20:59 GMT+2

Ancien joueur de l'OL, également passé par l'OM, Sonny Anderson estime que Lyon a besoin de cette Coupe de la Ligue pour reprendre sa marche en avant. Le Brésilien, qui donnera le coup d'envoi avec Abédi Pelé, juge que le moment est venu et se souvient de sa victoire en 2001.

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Crédit: Eurosport

Comment voyez-vous cette finale de la Coupe de la Ligue entre Lyon et Marseille ?
SONNY ANDERSON : Lyon n'a plus gagné de titre depuis 2008 et cela est difficile à vivre pour les supporters après tous les trophées accumulés depuis 2001. C'est le moment pour Lyon de recommencer une histoire. Le club est en reconstruction et un titre ferait beaucoup de bien à tous ses jeunes joueurs : il faut qu'ils se mettent dans la tête que l'on rentre dans l'histoire d'un club en gagnant des titres.
Quel est votre pronostic?
S.A. : Je n'aime pas trop m'aventurer sur ce terrain-là. La seule chose que je souhaite c'est que ce soit une belle finale. Généralement, dans ces matchs-là, les joueurs sont un peu crispés et ne prennent pas trop de risque, j'aurais envie de leur dire de se lâcher afin que nous assistions à un beau spectacle. Une affiche Lyon-Marseille n'arrivera pas chaque saison en finale de coupe, il faut qu'elle soit valorisée par un très beau match. Après, c'est l'équipe qui commettra le moins d'erreurs de concentration qui s'imposera.
Comment avez-vous accueilli la proposition de la Ligue de donner le coup d'envoi de cette finale ?
S.A. : La Ligue m'a contacté il y a deux ou trois semaines. J'ai été un peu surpris mais surtout ému par cette proposition. Je serai très fier d'aller donner ce coup d'envoi en compagnie d'Abédi Pelé, que je ne connais pas personnellement puisque nous n'avons pas joué en même temps ni à Lyon ni à Marseille. Évidemment, la Ligue nous a choisi et l'un et l'autre car nous avons joué dans les deux clubs mais aussi car chacun de nous est beaucoup plus associé à un Olympique qu'à un autre.
Que vous reste-t-il de vos six mois passés à Marseille en 1993/1994?
S.A. : J'étais jeune, j'arrivais du Servette Genève et je débarquais chez les récents vainqueurs de la Ligue des Champions ! J'avais marqué seize buts en vingt-quatre matchs de championnat, cela avait été assez énorme pour moi.
Avec l'OL, quels souvenirs gardez-vous de la finale de la Coupe de la Ligue remportée en 2001?
S.A. : Des souvenirs fabuleux. La fête avait commencé dès le coup de sifflet final et avait duré pendant deux jours. À notre retour à la gare de Perrache le dimanche après-midi, c'était incroyable le monde qu'il y avait. On avait l'impression que la ville s'était arrêtée pour nous acclamer ! C'était fou : de la gare à l'hôtel de ville, les gens nous suivaient en voitures, en vélos, en scooters, en courant… il y avait du monde sur tous les ponts, à toutes les fenêtres ! Honnêtement, avant de rentrer à Lyon, on ne savait pas trop à quel accueil s'attendre car on avait parfois du mal à remplir le stade de Gerland. On se disait d'ailleurs entre nous : "On va voir si Lyon est une ville de football". Et cela a été magique, on ne savait pas d'où sortaient tous ces gens, on avait eu l'impression que tout Lyon était autour de notre car !
À Lyon, les supporters n'ont ni oublié votre accélération et votre centre décisif dans la prolongation pour Patrick Müller ni le fait que vous ayez soulevé cette Coupe de la Ligue avec Florent Laville…
S.A. : Avec "Greg" (Coupet), on avait décidé que "Flo", qui était le capitaine avant de se blesser gravement au genou, devait monter chercher la coupe avec moi en cas de victoire. Concernant ma passe décisive, la vérité est que je voulais sortir car j'avais eu des crampes quelques instants plus tôt (sourires). Mais j'ai finalement réussi à m'arracher pour déborder et centrer, encore fallait-il que Patrick, qui était plus frais car il était entré en jeu peu de temps auparavant, parvienne à se jeter pour mettre ce ballon au fond.
Est-ce votre plus beau souvenir avec l'OL?
S.A. : Le premier titre avec un club est toujours le plus beau. La saison suivante, nous avions gagné la "finale" du championnat à Gerland contre Lens et cela avait également été une très belle fête mais tous les spectateurs étaient déjà rassemblés sur place. Alors qu'après la victoire en Coupe de la Ligue, voir tous ces gens réunis pour nous accueillir avait été beaucoup plus fort. Nous, joueurs, avions réalisé le rêve des Lyonnais car l'OL n'avait plus rien gagné depuis trente ans ! Quand j'ai signé à Lyon en 1999, c'était justement dans l'optique de remporter un titre.
Personnellement, où en êtes-vous aujourd'hui depuis votre départ du Neuchâtel Xamax l'été dernier?
S.A. : J'attends de retrouver un club, j'essaie de prendre des contacts à gauche et à droite : en National, en CFA ou même pour intégrer de nouveau un staff professionnel. J'ai envie de retrouver le terrain et ce monde du football qui me manque depuis sept mois.
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