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8es de finale : Nos modèles pour rendre la Coupe de la Ligue plus sexy

Martin Mosnier

Mis à jour 18/12/2013 à 10:12 GMT+1

Au fait, il y a Coupe de la Ligue cette semaine. Vous aviez oublié ? Voici nos sept pistes de réformes pour que ce trophée vous stimule autant que la Ligue des Champions.

Coupe de la ligue trophée

Crédit: Panoramic

Elle est la "coupe machin" pour Raymond Domenech, une "danseuse" pour Pape Diouf, n’existe nulle part ailleurs (sauf en Angleterre) et enquiquine pas mal de présidents de Ligue 1. La Coupe de la Ligue, celle des clubs pro entre eux, n’enthousiasme pas grand monde avant son rendez-vous final au Stade de France. Nous avons réfléchi à sept alternatives, plus ou moins envisageables, pour qu'elle suscite chez vous le même enthousiasme que la Ligue des champions.

1. Une fusion avec la Coupe de France pour muscler la compétition

Prenez le prestige de la Coupe de France, ajoutez-y tous les codes marketing de la Coupe de la Ligue. La fusion des deux coupes nationales pourrait dépoussiérer la plus prestigieuse d’entre elles et donner une vraie puissance à la nouvelle compétition. Pour ne pas léser le diffuseur, pimenter les milieux de semaine et s’assurer des affiches musclées à partir des quarts, la Ligue et la FFF pourraient réinstaurer des matches aller-retour. Un PSG-Monaco en deux manches, ça fera toujours plus rêver qu’un Libourne-Châteauroux sur une seule.
La condition : Parvenir à ventiler toutes les dates des deux compétitions dans un calendrier unique et à convaincre le monde amateur.
Le gros plus : Le prestige.
La grosse limite : La marginalisation des petits poucets et la fin de l’esprit coupe.
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coupe de france trophée

Crédit: Panoramic

2. Sans équipe européenne

"La Coupe de la Ligue est importante pour les clubs de L2 et pour ceux qui ne jouent pas l’Europe", rappelait Jean-Louis Triaud dans les colonnes de L’Equipe en octobre. Soit, faisons donc sans les Européens. Ou en tout cas sans ceux qui sont engagés plus loin que les tours préliminaires et autres barrages du mois d'août. Pour résumer : sans Lyon, Marseille, Bordeaux et le PSG cette saison. Se dispenser d’eux est surtout un moyen subtil d’aiguiser les ambitions de ceux qui restent. Les grosses écuries sont celles qui snobent la compétition en lui offrant ses seconds couteaux. Ce sont elles qui souffrent des dates dans le calendrier. Autant s’en passer.
La condition : Arriver à des négocier des droits TV suffisants pour la compétition soit rentable malgré l’absence de grosses têtes d’affiche.
Le gros plus : L'allègement du calendrier pour ceux qui en ont besoin.
La grosse limite : Une ribambelle d’affiches de milieu de tableau qui plombent déjà les week-ends de L1.

3. Une coupe réservée aux jeunes

Les Anglais font bien souvent de la Coupe de la Ligue un vaste laboratoire pour l’épanouissement de leurs jeunes. La LFP pourrait ne réserver cette compétition qu’aux joueurs de moins de 23 ans comme lors du tournoi olympique. Histoire de comparer le vivier des clubs professionnels.  
La condition : Convaincre les diffuseurs de miser sur une compétition jouée par quelques inconnus.
Le gros plus : Donner de la lisibilité à la compétition en l’estampillant U23.
La grosse limite : Où sont les stars ?
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Gianelli Imbula, 2013, OM

Crédit: Panoramic

4. La fusion avec le Trophée des champions

C'est Jean-Claude Plessis, l'ancien président de Sochaux, qui avait eu cette idée : faire un tournoi à quatre avec le champion de France de L1, le champion de L2, le vainqueur de la Coupe de France et le vainqueur de la Coupe de la Ligue (en ce qui nous concerne, donc, le tenant du titre). Pourquoi ne pas y ajouter le champion du National, promis au professionnalisme, et des invités francophones (Belgique, Suisse...) ou locaux si la LFP continue d'exporter le Trophée (Etats-Unis, Canada, Maroc, Tunisie...). Deux poules de quatre, une finale. Voilà qui ferait un beau tournoi estival.
La condition : Que la LFP décroche autant de droits TV qu'avec la formule actuelle.
Le gros plus : On serait curieux de voir ces matches, beaucoup plus qu'aujourd'hui.
La limite : Sans place européenne au bout, elle deviendrait un tournoi de plage.

5. Un All-Star de La L1

Un show de fin de saison avec la crème de crème : les stars, les espoirs, les internationaux. Tout ce que le championnat compte de têtes d’affiche. La LFP pourrait organiser son All Star Game de fin de saison au Stade de France avec une bonne grosse dose de show. Un tournoi qui regrouperait quatre sélections : les meilleures recrues de la saison, les meilleurs jeunes, les meilleurs étrangers et les meilleurs français. A la clé, un MVP : la star parmi les stars. Et tout le monde finit sur Canal+ aux Oscars du foot.
La condition : Les clubs et les sélections devront accepter de libérer leurs joueurs pour un tournoi sans enjeu.
Le gros plus : Le glamour.
La grosse limite : Quel enjeu ? Le pur entertainement est un concept qui traverse difficilement l’Atlantique.
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Ibrahimovic Falcao Cavani PSG-Monaco Ligue 1 2013/2014

Crédit: Panoramic

6. Un barrage avec le troisième

Le principal reproche adressé à la Coupe de la Ligue reste la légitimité offerte à un vainqueur de quatre rencontres (ou cinq pour les non-têtes de série) de jouer la Coupe d’Europe et le peu d’intérêt que suscite une participation à la Ligue Europa. Pour mettre fin au débat, le lauréat affronterait lors d’un match de play-off couperet  le troisième du championnat. Avec le Stade de France comme décorum et une place en tour préliminaire de la Ligue des champions comme horizon.
La condition : Alléger quand même la formule en réservant le tournoi à la L1, sinon ce serait une date... en plus de toutes les autres.
Le plus : Un enjeu énorme.
La limite : Vider d’une grande partie de sa substance la troisième place en L1. Sachant que les deux premières sont préemptées par le PSG et Monaco...

7. Chaque équipe aligne les meilleurs joueurs qu’elle a formés

Pour récompenser les centres de formation et rendre la monnaie de leur pièce à des équipes qui n’ont pas les moyens de retenir leurs meilleurs jeunes, la Coupe de la Ligue pourrait permettre à chaque formation de rapatrier les meilleurs jeunes qu’elle a formés. Elle pourrait assouvir les fantasmes des supporters : revoir Nasri à l’OM, Benzema à l’OL, Pogba au Havre, Lloris à Nice, Koscielny à Guingamp etc. Le Havre pourrait se construire un sacré palmarès.
La condition : D’énormes droits TV qui génèrent du cash pour que les clubs acceptent de libérer leurs joueurs.
Le plus : Piquer la curiosité des supporters et entretenir la loyauté des joueurs. 
La limite : Il y en a tellement. Purement impensable : cette formule est un doux fantasme.
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