Coupe de la Ligue : Nantes - PSG (1-2) : Zlatan Ibrahimovic offre une première au PSG version QSI

Deux erreurs ont suffi. Un dégagement raté de Rémy Riou et une mauvaise appréciation d'Oswaldo Vizcacarrondo ont profité au Paris Saint-Germain, qui a su être réaliste au bon moment lors de la première demi-finale de la Coupe de la Ligue mardi (1-2). La réaction nantaise, en fin de première période et dans le dernier quart d’heure avec l’égalisation d'Olivier Veigneau, n’a pas permis au FC Nantes d’obtenir une prolongation que les Canaris auraient sans doute mérité pour leur combativité. Mais c’est le PSG qui retrouvera le Stade de France, pour la première fois sous l’ère QSI, et jouera donc le 19 avril prochain sa cinquième finale de Coupe de la Ligue, sa première depuis 2008. Les Parisiens affronteront le vainqueur de l’autre demi-finale qui opposera ce mercredi Lyon à Troyes.

Le 5-0 concédé par le FC Nantes en championnat il y a quelques semaines n’était donc bel et bien qu’une erreur de parcours. Pourtant, la première demi-heure est partie sur les mêmes dispositions. Comme au Parc des Princes, les Nantais ont complètement oublié de rentrer dans la rencontre, submergés par l’intensité du pressing parisien. C’est d’ailleurs à l’issue d’une forte montée du bloc parisien que le PSG a ouvert le score, dès la cinquième minute, sur un geste génial une nouvelle fois d’Ibrahimovic, qui reprend de vingt mètres un mauvais dégagement de Riou (5e, 0-1). Un but logique qui récompensait la très forte domination du PSG lors de la première demi-heure, symbolisée par les 90% de possession de balle. Alors que l’ouverture du score parisienne aurait pu et aurait dû réveiller les joueurs de Michel De Zakarian, suspendu et en tribune, le FC Nantes a attendu la trente-deuxième minute pour sortir la tête de l'eau.

Les Canaris se sont alors procuré une double situation dangereuse qui aurait dû leur permettre d’obtenir un penalty. Mais ni la possible main de Marco Verratti (32e), ni l’évident accrochage de Thiago Silva sur Djordjevic (33e) n'ont été sifflés par M. Duhamel, au grand dam de La Beaujoire. Cet enchaînement plus que litigieux a marqué le début d’un festival de décisions arbitrales contestables : jaune pour Cissokho et Maxwell à l’issue d’une échauffourée qui ne méritait aucune sanction (55e), nombreuses fautes de Thiago Motta non signalées, l’Italien étant auteur au passage d'une grossière simulation en première période (35e), semelle de Matuidi non sanctionnée (87e), etc … Mais cette tension est surtout venue du regain de forme des joueurs de Nantes qui ont su revenir en deuxième période avec de meilleures intentions de jeu, récompensées à dix minutes de la fin de la rencontre par les deux remplaçants lancés par le banc nantais. Servi par le deuxième remplaçant Shechter, le jeune Nkoudiou, qui a étrangement remplacé Bessat plutôt performant, s’est défait de Thiago Silva pour servir au second poteau Olivier Veigneau (1-1, 81e).

L’égalisation ligérienne paraissait alors tout à fait logique. Mais Nantes s’est laissé griser par son but et le PSG ne s’est pas privé de rappeler qu’il n’était pas leader de la Ligue 1 pour rien. Laissé seul sur le côté droit par le buteur Olivier Veigneau, parti en contre mais pas revenu, Lucas a délivré un centre parfait pour Ibrahimovic, crucifiant Riou et les Nantais en toute fin de rencontre (1-2, 90e). Le 19 avril, le Stade de France résonnera bel et bien aux sons des chants parisiens. Reste à savoir qui le PSG affrontera en finale. Mais, pour l’instant, l’heure est à la récupération, à cinq jours du choc à Monaco en Ligue 1.