Coupe de la Ligue - OM : Bielsa avait sorti les doublures, Batshuayi en a profité pour séduire

Marcela Bielsa l’avait promis, il a tenu parole. Le coach marseillais a procédé à une large revue d’effectif lors du déplacement de son équipe à Rennes en 16es de finale de Coupe de la Ligue (2-1). Il a procédé à six changements par rapport au onze phocéen aligné à Lyon lors de la 11e journée de Ligue 1, soit plus que sur l’ensemble du début de saison. Collectivement, les habituelles doublures ont longtemps répondu présent et pris la relève de belle manière. Eprouvées par les efforts physiques exigés par le jeu mis en place par leur entraîneur argentin, elles ont pourtant fini par craquer. Revue d’effectif.

Le jeune portier remplaçant de l’OM disputait ses toutes premières minutes de la saison et s’est montré à la hauteur. Souvent mis à contribution dans cette rencontre ouverte et disputée, le gardien de 20 ans a multiplié les interventions bien senties. Après un contrôle du pied approximatif (4e), il est entré dans son match et a intercepté un premier centre (6e) puis s’est couché comme il fallait pour détourner du bout des gants une dangereuse frappe à ras de terre de Kamil Grosicki (9e). "J’étais très content d’être titulaire, a commenté le portier sur le site officiel du club. J’ai essayé de faire le maximum. Après c’est sûr que lorsque l’on ne joue pas souvent, il y a certains automatismes que nous n’avons pas".

Formé au Havre comme Steve Mandanda, à qui il ressemble tant physiquement que "footballistiquement", Samba a poursuivi avec une belle détente sur un puissant tir de Pedro Henrique (28e). Peu sollicité en seconde période, il n’a toutefois rien pu sur les deux buts rennais marqués aux six mètres (61e et 90e+3). Avec davantage de métier, il aurait certainement réclamé un meilleur marquage à ses défenseurs. "Dans l’ensemble, je suis quand même vraiment satisfait de ma prestation alors que ça faisait longtemps que je n’avais pas joué". 

Aligné au sein de la charnière centrale aux côtés de Nicolas Nkoulou, l’expérimenté défenseur s’est révélé en forme pour sa quatrième apparition de la saison, la deuxième en tant que titulaire. Vigilant et solide dans la surface de Samba mais aussi à l’aise balle au pied, le joueur de 32 ans, lofteur durant l’été, a encore montré à son entraîneur qu’il pouvait compter sur lui à tout moment. En manque de rythme, il a eu du mal à finir la rencontre. Sauf qu'en raison des suspensions à venir de Jérémy Morel, Nicolas Nkoulou et Brice Dja Djéjé, il devrait très prochainement rejouer. Il fait d’ailleurs partie des satisfactions du jour pour Marcelo Bielsa. "L'apport de Batshuayi et de Fanni a été positif", a noté le coach argentin.

Pour lui aussi, c’était la première titularisation de la saison après cinq entrées en jeu en championnat. Il a d’abord rempli son rôle comme il fallait à la récupération avec Giannelli Imbula et a activement participé à l’intense pressing marseillais. Replacé arrière droit après l’expulsion de Dja Djédjé, l’ancien Lorientais de 21 ans a alors clairement affiché ses limites athlétiques. Il lui faudra encore monter en régime s’il veut réellement concurrencer ses partenaires.

S’il fait également partie des remplaçants désignés cette saison, Marcelo Bielsa semblait vouloir lui faire confiance régulièrement. Entré en jeu à cinq reprises en Ligue 1, il avait même marqué contre Nice (4-0). Sur la pelouse rennaise, en revanche, l’ancien d’Al-Jazira club est le seul à avoir clairement déçu. Nerveux balle au pied, brouillon à son poste de meneur de jeu, il a même pris un carton jaune pour une grosse faute au milieu de terrain (48e). Il a d’ailleurs été le premier à céder sa place (66e).

L’attaquant belge s’est montré autant en forme que lors de sa flamboyante préparation estivale. Il avait enchaîné les buts au mois de juillet puis avait regagné le banc à l’entame de la saison et était resté muet lors de ses cinq apparitions. Pour sa première titularisation, il a logiquement de nouveau fait trembler les filets adverses. Dès la deuxième minute de jeu, l’avant-centre de 21 ans a obligé Benoît Costil à sortir sa superbe tête. Il s’est ensuite sans cesse montré remuant et dangereux avant de mettre son équipe sur la bonne voie d’un puissant tir à ras de terre (19e). D’un tir lointain (32e), d’une tête décroisée (43e), d’une percée dans la surface adverse (70e) ou d’une frappe puissante (75e), il a fait trembler le public rennais et démontré qu’il pouvait efficacement prendre le relais en cas de défaillance d’André-Pierre Gignac.