PSG-Bastia : Les 5 raisons pour lesquelles Laurent Blanc n'alignera pas sa CFA face à Bastia

"Il n'est pas impossible que samedi on aligne la CFA." Eh bien justement si, c'est impossible. Malgré les menaces de Laurent Blanc, qui ne vise qu'à mettre en lumière l'absurdité du calendrier auquel est confronté le PSG en avril, Paris ne fera pas jouer sa CFA samedi en finale de la Coupe de la Ligue face à Bastia. Voici pourquoi. 

"Je ne sais pas si on ne va pas aligner deux équipes." En 2010, Bordeaux doit faire face en trois jours à une finale de Coupe de la Ligue contre l'OM puis un quart de finale de Ligue des champions face à l'OL. Jean-Louis Triaud, le président des Girondins, étudie la possibilité de procéder à un turnover intégral. Laurent Blanc se pose la question : "Il faudra faire des choix." Et il choisit de ne pas choisir. En finale, il aligne neuf des onze titulaires qui débuteront face à Lyon trois jours plus tard. Seul Ulrich Ramé, au nom du turnover imposé au poste de gardien en lors des matches de coupes, et Jussiê dépareillent. Blanc a eu beau menacer, il a aligné la meilleure équipe possible, ou presque, lors des deux matches.

Pourquoi aligner la CFA alors que le banc du PSG et le jeu des suspensions en Ligue des champions lui offrent la possibilité d'aligner une équipe compétitive ? Nicolas Douchez, Zoumana Camara, Lucas Digne, Serge Aurier, Marco Verratti, Zlatan Ibrahimovic et Ezequiel Lavezzi ou Lucas ne devraient pas débuter le quart de finale face au FC Barcelone mercredi. Soit sept joueurs sur onze titulaires. Avec Bahebeck, qui a déjà disputé 14 matches de L1 cette saison, Blanc tient déjà plus de 80% de son onze de départ sans faire confiance à un seul joueur de CFA.

Quoiqu'on en dise, une finale de Coupe de la Ligue reste une finale et une finale, "ça se gagne", disait déjà Laurent Blanc en 2010. Faire tourner en 16e, en 8e voire en quart, pourquoi pas. Mais la dernière marche ne se galvaude pas. Aucun coach n'aligne son équipe bis en finale et le PSG, tout PSG qu'il est, ne va pas déroger à la règle. Croire le contraire est illusoire.

Aligner une équipe de CFA, c'est difficilement inimaginable pour un club qui a dépensé des centaines de millions d'euros sur le marché des transferts depuis quatre ans. En finale d'une coupe nationale, c'est encore moins crédible. Comment Laurent Blanc pourrait-il prendre le risque de se faire humilier par Bastia ce samedi en faisant confiance à des jeunes de son centre de formation ? Est-ce que le club le plus puissant de France peut se permettre d'aligner des inconnus ? Imaginez un peu la réaction de QSI après une potentielle débâcle en prime-time et devant la France entière face au 14e de Ligue 1 qui n'a plus gagné le moindre titre depuis 34 ans. C'est une question d'image, de prestige, de standing. Et QSI est très sensible sur la question.

"Durant la Coupe de la Ligue, les clubs sont tenus, sauf cas de force majeure, de faire figurer sur la feuille d'arbitrage au moins sept joueurs ayant pris part à l'une des deux dernières rencontres officielles disputées par son équipe première." Voilà pour le règlement (article 706 du règlement de la LFP). Comprendre que Blanc ne peut pas débarquer au Stade de France samedi avec 18 jeunes qui n'ont pas disputé le moindre match officiel avec le PSG cette saison. Au mieux, Blanc peut aligner un banc de touche de sept joueurs habitués à jouer en L1 et un onze de novices. Mais, vous l'aurez compris, c'est impossible. Et la menace de Blanc ne visait qu'à adresser un message en direction des instances du foot français. Rien de plus.