Coupe de la Ligue : La pression pour Paris, le bonus pour Lille

ParIlyes Ramdani

Mis à jour 23/04/2016 à 20:36 GMT+2

COUPE DE LIGUE – Pour sa huitième finale de Coupe de Ligue, record en la matière, le PSG aura une pression supplémentaire après son élimination en C1. Une contre-performance mettrait notamment Laurent Blanc dans une position délicate. En face, le LOSC n’a rien à perdre et pourrait terminer sa saison avec un titre presque inattendu.

Zlatan Ibrahimovic contre Caen

Crédit: AFP

Le contexte

Mine de rien, le PSG jouera gros, samedi soir au stade de France. Pour les joueurs de Laurent Blanc, une défaite en finale de Coupe de la Ligue sonnerait comme un échec cinglant, dix jours après l'élimination en quart de finale de la Ligue des champions. Pour Paris, l'enjeu est de confirmer qu'il domine sans partage le football français et de rester en lice pour un deuxième quadruplé consécutif. Mais la tâche ne sera probablement pas si aisée face à un adversaire lillois qui fait figure d'outsider dangereux.

Sur une dynamique positive, le LOSC n'attend que la cerise sur le gâteau d'une saison redressée avec succès. La Coupe de la Ligue serait une ligne supplémentaire au palmarès des Dogues… et un ticket qualificatif pour la Ligue Europa. Une double motivation qui peut laisser présager d'une finale disputée.

Coupe de la Ligue

Boufal au PSG, serait-ce bien raisonnable ?

23/04/2016 à 00:42

Frédéric Antonetti, l'entraîneur de Lille

Crédit: Panoramic

L'homme à suivre : Sofiane Boufal

Une saison et puis s'en va : c'est probablement ce qui caractérisera la relation de Sofiane Boufal au LOSC. Avant de partir cet été, le Franco-Marocain a l'occasion d'offrir un titre à son club, dont il est devenu en une saison le principal atout offensif. Auteur de 11 buts et 5 passes décisives en 27 matches de Ligue 1, Boufal est un "joueur de talent", comme l'a expliqué Laurent Blanc en conférence de presse.

Les deux entraîneurs ont eu beau affirmer que la "réussite ne (pouvait) être que collective" (Antonetti) et que le "plus important, (c'était) l'équipe" (Blanc) lorsque les journalistes leur ont parlé du bonhomme, les regards seront braqués sur ce joueur capable, à lui seul, de changer le cours d'une rencontre. Pour l'anecdote, l'attaquant de 22 ans était annoncé avec insistance ces derniers jours comme une cible… du Paris Saint-Germain. Pour lui, ce n'est décidément pas tout à fait un match comme les autres.

Boufal au PSG, serait-ce bien raisonnable ?

Ils l'ont dit

Laurent Blanc (entraîneur du PSG)

Le PSG ne veut pas s'arrêter là. On veut gagner toutes les coupes nationales pour être le spécialiste des spécialistes des coupes.

Blaise Matuidi (milieu de terrain du PSG)

Quand je vois ce trophée, j'ai envie de le prendre dans mes bras. Comme tous les joueurs du PSG, on a une soif de titres.

Frédéric Antonetti (entraîneur du LOSC)

On peut battre le PSG. On devra être à notre meilleur niveau mental, physique et tactique. Il faut se préparer à souffrir, à être au top.

3 stats à avoir en tête

5 : Comme le nombre de Coupes de la Ligue remportées par le PSG, record actuel.

2 : Sur les 10 dernières journées de Ligue 1, Lille est deuxième du championnat… devant le Paris Saint-Germain ! Le LOSC reste sur six victoires d'affilée.

3 : Frédéric Antonetti a perdu les trois finales de Coupe de la Ligue qu'il a disputées en tant qu'entraîneur : en 1995 avec Bastia face au PSG, en 2006 avec Nice face à Nancy, et en 2013 avec Rennes face à Saint-Etienne.

Notre avis : Lille a de quoi offrir un match à rebondissements

Pour l'amoureux de football, rien de pire qu'une finale pliée sans difficulté, comme celle de l'an dernier entre le PSG et Bastia (4-0). Cette fois-ci, pourtant, tout porte à croire que Lille peut poser des problèmes à l'ogre parisien. Ce qu'a fait Lorient mardi en Coupe de France (0-1), le LOSC peut le faire encore mieux : faire le dos rond, jouer les coups à fond et, pourquoi pas, mettre de la folie dans le match.

Paris est évidemment supérieur. Mais nul n'est à l'abri d'un coup de pied arrêté, d'un pressing lillois efficace, d'un exploit de Boufal ou d'un fait de jeu comme seules les finales en connaissent. C'est tout le spectacle qu'on souhaite à cette finale d'une compétition qui n'aura, cette année encore, pas passionné les foules.