Coupe de la Ligue : Battu deux fois par le PSG en janvier, Arribagé ne s'avoue pas vaincu d'avance

Voir ses joueurs rendre une copie aussi affligeante qu'à Monaco (0-4) dimanche lors de la 22e journée, ça ne doit pas forcément rassurer l'entraîneur du TFC, Dominique Arribagé, avant de se rendre mercredi soir au Parc des Princes et de retrouver le PSG pour une place en finale de la Coupe de la Ligue.

"J'ai l'impression qu'on retombe en octobre quand on n'allait pas bien", a souligné le technicien toulousain après l'humiliation subie à Louis II. "Monaco, c'est un peu le mauvais coup de ces deux derniers mois", a-t-il souligné mardi. "On était plus trop habitués à ça et j'espère simplement que ça restera un mauvais coup dans une bonne période qu'on se doit de poursuivre" pour sauver la place du club dans l'élite alors que le TFC reste 19e à trois points du premier non-relégable, Reims.

Attention donc à ne pas reproduire les mêmes erreurs à Paris mercredi. Sous peine de repartir avec un score sans appel. "On a été tellement minables" sur le Rocher, "il faut à tout prix une réaction derrière, c'est ce que j'espère dès mercredi" à Paris a martelé Arribagé. Ce sera la troisième confrontation entre les deux équipes en onze jours.

Arrivé en mars dernier pour remplacer Alain Casanova et arracher le maintien, Arribagé et son équipe avaient fini par trouver les bons réglages après un début de saison calamiteux où ils avaient enchaîné jusqu'au coeur de l'automne treize matches sans victoire en Ligue 1. Une défense aux abois, une attaque fantomatique avec un Wissem Ben Yedder traînant son spleen après avoir vu son départ bloqué, le TFC avait alors tout du candidat idéal à une descente inéluctable en Ligue 2.

Mais depuis fin novembre, sans sortir toutefois de la zone de relégation, les Toulousains n'ont perdu qu'une fois en neuf rencontres toutes compétitions confondues avant de bousculer deux fois le Paris Saint-Germain en championnat (0-1) et en seizième de finale de Coupe de France (1-2).

La renaissance toulousaine est due notamment au pari gagnant d'Arribagé de mettre sur le devant de la scène une nouvelle génération qui a su remettre en question un groupe en proie aux doutes. Alban Lafont, devenu le plus jeune gardien titularisé en Ligue 1 à seize ans et dix mois, a fait oublier les errances de Mauro Goicoechea et Ali Ahamada, tandis qu'Issa Diop, titularisé comme Lafont pour la première fois face à Nice (2-0) fin novembre, a amené une grande sérénité dans l'axe de la défense malgré ses 19 ans. Lafont, qui ne joue pas en Coupe, et Diop, suspendu, ne seront toutefois pas là mercredi au Parc des Princes, tout comme le capitaine Jean-Daniel Akpa-Akpro.

Mais même si Arribagé sait que le match le plus important de sa semaine se jouera samedi en championnat face à Guingamp (16e de L1), il n'ira pas à Paris battu d'avance. "On a un double sentiment: une certaine crainte car c'est toujours dur d'affronter cette équipe mais bien sûr beaucoup d'ambitions car il y a une place en finale à jouer", a-t-il assuré. "On a su démontrer qu'on était capables de les mettre en difficulté mais on a perdu deux fois donc à nous de faire mieux pour espérer se qualifier". Ce serait une grande première sous l'ère Olivier Sadran de voir le TFC au Stade de France. La dernière et unique finale de Coupe disputée par le club remonte à 1957 avec un brillant succès face à Angers (6-3) en Coupe de France.