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Encore engagé sur tous les fronts, l'Olympique de Marseille ne sait pas s'il doit s'en réjouir

Vincent Bantit

Mis à jour 13/01/2016 à 10:52 GMT+1

COUPE DE LA LIGUE - Marseille, qui affronte Toulouse en quart de finale ce mercredi (17h), est la seule équipe française avec le PSG à être encore engagée dans quatre compétitions. En difficulté en championnat, l'OM peut-il décemment courir plusieurs lièvres à la fois sans se retrouver bredouille ?

L'Olympique de Marseille avant le match contre Guingamp, le 10 janvier

Crédit: Panoramic

De notre correspondant à Marseille,
S'il s'en défend, Michel adore se comparer à Marcelo Bielsa. "L'an dernier, à la même époque, l'OM ne disputait plus qu'une seule compétition", rappelle ainsi l'actuel coach de l'OM dans un sourire entendu. El Loco n'avait pas passé l'hiver en Coupe de la Ligue et en Coupe de France. Sortie dès le premier tour de ces deux coupes par Rennes et Grenoble, l'équipe dirigée par l'Argentin avait passé l'ensemble de la seconde partie de la saison à lutter pour le podium en championnat.
"L'objectif de l'ancien entraîneur était d'accrocher la Ligue des champions, insiste Michel. Mais il n'y est pas parvenu... Pourtant, il avait une bonne équipe. Et c'est un entraîneur magnifique. Cette année, tout a changé. L'entraîneur n'est pas si bon mais le but est le même."
Par ses petites piques récurrentes à l'adresse de son prédécesseur, Michel souhaite montrer que son bilan à la tête de l'OM n'est pas si mauvais. L'ancien meneur de jeu du Real Madrid estime d'ailleurs que son équipe peut rapidement s'extraire du ventre mou dans lequel elle végète depuis plusieurs semaines. "On n'est qu'à quatre points de la quatrième place", fait-il remarquer. Pour se rapprocher de la tête du championnat, l'OM doit montrer un autre visage que celui entrevu face à Guingamp (0-0), dimanche.
Ce match nul, dans tous les sens du terme, a placé l'entraîneur espagnol, plutôt épargné ces derniers temps, en première ligne. "J'ai l'habitude des critiques, se défend-il. C'est partout pareil. Comme joueur puis comme entraîneur, j'ai déjà entendu beaucoup de choses sur moi. Mais c'est normal. L'OM, c'est un grand club. On n'a pas l'habitude de le voir en milieu de tableau".
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Michel (OM)

Crédit: Panoramic

Une équipe entière absente contre Toulouse

Pour s'offrir un peu d'air et des horizons plus joyeux, l'OM doit détourner le regard de la Ligue 1 pour le fixer sur les deux coupes nationales. La Coupe de Ligue représente ainsi un tremplin beaucoup plus rapide pour une qualification en Ligue Europa. "On peut accéder aux demi-finales en cas de victoire à Toulouse, poursuit Michel. C'est vraiment important pour nous." Reste que cette compétition va obligatoirement pomper de l'énergie et des ressources aux Olympiens.
Entre les blessés et les suspendus, le club olympien se retrouve privé de dix éléments pour son déplacement en Haute-Garonne ! "Je ne sais pas si dans l'histoire de l'OM il y a déjà eu des périodes comme celle-là, lance Michel. Depuis que je suis arrivé à Marseille, on a des situations exceptionnelles dans cette équipe. Quand on pense pouvoir récupérer certains joueurs, d'autres se blessent... Contre Toulouse, nous allons faire appel à cinq joueurs de la CFA ! Et l'un d'entre eux va être titulaire."
Obligé de puiser dans l'équipe réserve pour compléter son groupe, Michel sait aussi qu'il devra repenser son schéma tactique avec l'absence d'Alessandrini, Barrada ou Cabella. "Il faut changer le système mais l'idée de jeu reste la même, note l'entraîneur olympien. Je pourrais vous donner l'équipe qui va jouer. Mais je ne le ferai pas. Je suis fou mais pas tant que ça !" Avec un effectif limité en quantité et en qualité, Michel ne peut pas faire tourner son équipe avec la même aisance que Laurent Blanc, coach du PSG, seule autre équipe de Ligue 1 à être encore engagée dans toutes les compétitions.

"Le travail le plus dur que j'ai eu à faire jusqu'ici"

A force de courir plusieurs lièvres à la fois, l'OM ne risque-t-il pas de tout perdre ? Ce n'est pas l'avis de l'entraîneur marseillais. "Je préfère être encore présent dans toutes les compétitions, lâche Michel. C'est une bonne chose pour nous." Certain d'être titulaire face à Toulouse en raison des absences de Nicolas Nkoulou et Karim Rekik, Rolando est sur la même longueur d'ondes que son coach. "Si on est encore présent dans ces compétitions, ça prouve que notre équipe n'est pas moyenne, estime le défenseur portugais qui devrait être associé à Stéphane Sparagna en charnière centrale. C'est aussi l'occasion pour ceux qui jouent moins de montrer leur potentiel."
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Blaise Matuidi face à Rolando lors de PSG-OM - 2015

Crédit: Panoramic

Rester en course dans l'ensemble des compétitions permet aussi de donner un peu d'espoir aux fans de l'OM. Dimanche, ils ont demandé la démission de Vincent Labrune et scandé le nom de Bielsa. Voir leur équipe se rapprocher d'un trophée mettrait les dirigeants marseillais moins mal à l'aise avec les supporters. C'est tout l'enjeu des rencontres face à Toulouse en Coupe de la Ligue, contre Montpellier en Coupe de France et devant l'Athletic Bilbao en Ligue Europa. Trois compétitions qui offrent un véritable marathon de matches en janvier et février. Potentiellement, l'OM peut disputer quatorze rencontres en un peu plus d'un mois et demi...
Les prochaines semaines seront donc déterminantes pour Michel. Il devra faire remonter l'OM au classement sans négliger les autres compétitions. "C'est un défi, assure l'entraîneur olympien. On peut dire que c'est le travail le plus dur que j'ai eu à faire jusqu'ici. Mais jamais je n'ai pensé arrêter. On va continuer à se battre." Le coach marseillais espère juste avoir les armes adaptées pour ne pas rentrer bredouille. Il compte ainsi sur le mercato hivernal pour redonner un peu de vigueur à son groupe, notamment sur le plan offensif où Michy Batshuayi se sent bien seul...
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