Style agressif, entraînements à huis clos et pesée quotidienne : Conceição vient secouer les Canaris

"Je ne suis pas un ange." Dès sa première conférence de presse, Sergio Conceição a offert au football français un zeste de ce à quoi il faut s'attendre avec le nouvel entraîneur du FC Nantes. Le Portugais de 42 ans est à peine arrivé en Loire-Atlantique qu'il a déjà imprimé sa patte sur le quotidien des Canaris, en grande difficulté cette saison. Contre Montpellier ce mardi, l'ancien coach de Braga va pouvoir pour la première fois mettre en place son équipe, après avoir été privé de sa première par le brouillard et le report du match de Ligue 1 contre Caen.

Conceição a déjà donné quelques indications sur le jeu qu'il veut faire pratiquer aux Jaunes-et-Verts. "J'aime le style agressif", a-t-il affirmé pour sa première conférence de presse. Le Portugais est conscient de la situation nantaise (19e, à trois points du premier non-relégable) et se veut pragmatique. "Pour le moment, il faut gagner car on est en position délicate." Alors, au diable le beau jeu à la nantaise, la tendance, comme partout, est à la rigueur. "Défensivement, tout le monde doit respecter les principes pour être dangereux offensivement. La possession, si c’est pour être joli…"

Au-delà de la tactique, Sergio Conceição, c'est aussi une gueule et un caractère bien trempé, qu'il assume entièrement et revendique. "Je vis les choses avec intensité, passion. Je ne vais pas changer mon caractère. Je m’en fous de l’arbitre. Je dis la même chose à un joueur de 19 ans qu’à celui de 32 ans." Pour redonner confiance à un groupe en perdition, le Portugais emploie donc les grands moyens : petit-déjeuner commun tous les jours, pesée quotidienne et entraînement à huis-clos au moins jusqu'au dernier match de l'année, le 21 décembre.

Tant pis pour les supporters, même si Conceição aime "la bonne pression qui vient des tribunes." Car malgré l'appel au boycott de la Brigade Loire ce mardi, le néo-technicien nantais n'a "pas peur" d'un public passionné mais déçu par la gestion du club ces dernières saisons. Le président du club Waldemar Kita l'a d'ailleurs confirmé :

Pas même de son nouveau patron, avec qui il est déjà en désaccord sur le mercato hivernal. "L’entraîneur doit choisir les joueurs. Les choix, c’est moi, c’est normal, c’est partout comme ça." Reste désormais à voir ses premiers choix en action à partir de 18h45 pour une Coupe qui pourrait bien sauver la face de la pâle saison nantaise.