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Allemagne : A un an du Mondial, Joachim Löw a une place en or mais il y est pour beaucoup

Glenn Ceillier

Publié 03/07/2017 à 18:47 GMT+2

COUPE DES CONFEDERATIONS - L'Allemagne a démontré tout son potentiel en s'offrant en quelques jours la Coupe des confédérations avec une équipe largement remaniée et l'Euro Espoirs. Joachim Löw est un sélectionneur gâté qui a toutes les cartes en mains pour s'attaquer aux nouveaux défis de la Mannschaft. Mais il n'y est pas étranger.

Joachim Low celebrates with his players and the trophy at the end of the FIFA Confederations Cup Russia 2017 Final match between Chile and Germany at Saint Petersburg Stadium on July 2, 2017 in Saint Petersburg, Russia.

Crédit: Eurosport

Imaginez-vous à la place de Joachim Löw ! Vous êtes champions du monde en titre et vous voyez de nombreux talents frapper à la porte, aptes à aider au si difficile renouvellement de génération. Le rêve de tout sélectionneur. En poste depuis 11 ans, Löw n'est déjà pas à plaindre. Si les résultats parlent en sa faveur, il a toujours eu la confiance de sa fédération. Et a pu travailler sereinement. Rien que pour cela, il possède une chance unique. Mais après ce week-end, il va encore faire des envieux.

En quelques jours, l'Allemagne a démontré toute la richesse de son réservoir. La Mannschaft a remporté la Coupe des confédérations avec une équipe rajeunie, deux jours après avoir vu son équipe Espoirs s'offrir le titre de champion d'Europe. A un an de la Coupe du monde en Russie où la formation allemande va défendre son bien, les supporters allemands ont toutes les raisons de saliver. "Et le meilleur reste encore à venir !" fanfaronne ainsi lundi matin le quotidien Bild.

Goretzka et Werner en ont bien profité

Pour Joachim Löw, c'est un luxe. Le renouvellement des générations est toujours le plus compliqué quand on est parvenu au sommet et que l'on possède une formation habituée à briller depuis des années comme c'est le cas avec cette Mannschaft. Mais durant cette Coupe des confédérations, le sélectionneur allemand a encore réussi un coup de maître. Désireux de reposer ses cadres, il a fait confiance à une formation très renouvelée avec seulement trois champions du monde 2014 (Ginter, Mustafi, Draxler) et la moyenne d'âge la plus jeune du tournoi (24 ans et 4 mois). Son audace a été récompensée.

Poussées sur le devant de la scène, ses jeunes pousses ont saisi leur chance pour engranger de l'expérience. Et démontré qu'elles pouvaient peut-être bousculer la hiérarchie dans le futur. Si les promesses sont légion ou que Julian Draxler a su répondre aux attentes de son sélectionneur en se hissant dans le rôle de leader, trois joueurs se sont notamment révélés aux yeux du grand public en exposant leurs atouts. Leon Goretzka, le milieu de terrain de Schalke 04, a ainsi brillé dans l'entrejeu où il s'est montré aussi utile à la récupération que dans l'animation. Et devant, Lars Stindl mais surtout Timo Werner ont fait parler leurs qualités. Dans un secteur où l'Allemagne se cherche un peu depuis la retraite de Miroslav Klose, c'est du pain béni pour Löw.

Löw a déjà montré qu'il avait les atouts pour gérer les prochains défis

Si l'Allemagne est encore au rendez-vous lors des qualifications pour la prochaine Coupe du monde, Joachim Löw va maintenant s'attaquer à la partie la plus dure. Pour rester sur le toit du monde, il va devoir pianoter pour trouver l'équilibre parfait entre les cadres historiques absents durant cette Coupe des confédérations et ces jeunes qui poussent. Son talent va être de réussir à mettre en place une émulation saine et éviter les rivalités contre-productives. Il n'y a cependant pas de doute à avoir.

Jusqu'à présent, Löw a toujours su intégrer les jeunes talents sans casser la dynamique de son groupe. Si son système avec 3 défenseurs est désormais bien rôdé et apporte plus de cordes à son arc, il sait surtout qu'il possède un potentiel rare pour s'attaquer à son nouveau défi. Ça tombe bien car il est de taille : jamais un vainqueur de la Coupe des confédérations n'est parvenu à remporter le Mondial l'année suivante. Alors, parvenir à garder son titre… Mais cela semble à la portée de cette Allemagne version Löw. Un sélectionneur décidément gâté, qui a su s'offrir ce luxe à coups de panache et de management intelligent.
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