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L'antisèche : Et dire que l'Allemagne a encore de la réserve….

Gil Baudu

Mis à jour 02/07/2017 à 23:31 GMT+2

COUPE DES CONFÉDÉRATIONS – Le sacre de la Nationalmannschaft, aux dépens du Chili (1-0), couronne une équipe jeune et renouvelée. Dans un an, les champions du monde 2014 débarqueront en Russie avec un potentiel incroyablement riche.

L'Allemagne, victorieuse de la Coupe des Confédérations 2017.

Crédit: Getty Images

Le jeu : le Chili trop joueur, pas assez tueur

Joachim Low l'avait-il prédit ? Pas si sûr… Car dans cette finale, sa Nationalmannschaft a couru après le ballon dans des proportions qu'elle n'imaginait probablement pas. Joueurs, les Chiliens l'ont été. Leurs 63% de possession l'attestent. La Roja était supérieure techniquement. Du moins, jusque dans les derniers mètres. Car dans la finition, elle a pêché.
Tout le contraire d'une Allemagne réaliste, à défaut d'être ultra-efficace. Les champions du monde ont, eux aussi, vendangé quelques occasions. Sauf qu'ils ont eu le mérite d'en convertir une, à la 20e minute, à un moment où la mainmise chilienne semblait insoutenable.

Les joueurs : Werner-Stindl-Draxler, le trio qui fait mal

Timo Werner et Lars Stindl ont indéniablement contribué au sacre de l'Allemagne. Le premier a offert le but de la victoire au second. Aux côtés d'un Julian Draxler qui avait encore des jambes et élu Ballon d'Or du tournoi, ils ont formé un trio offensif dangereux. Derrière, un autre trident (Mustafi, Rüdiger, Ginter) a tenu la baraque, notamment dans le dernier quart d'heure. Au milieu, en revanche, Rudy et Goretzka n'ont pas eu l'influence attendue.
Côté chilien, Marcelo Diaz peut se mordre les doigts d'avoir osé une relance hasardeuse à l'entrée de sa surface. Werner l'a parfaitement exploitée pour l'ouverture du score. Son compère de l'entrejeu, Pablo Hernandez, s'est appliqué à organiser le jeu de son équipe. Plus haut, Alex Vidal et Alexis Sanchez, les deux stars de la Roja, ont manqué de précision dans le dernier geste.
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Timo Werner, Lars Stindl et Leon Goretzka.

Crédit: Getty Images

Le facteur X : la vidéo

On n'ira pas jusqu'à écrire qu'elle a scellé le sort de cette finale. En tout cas, elle l'a marquée de son empreinte. M. Mazic y a eu recours à l'heure de jeu, lorsque Gonzalo Jara a joué du coude sur le visage de Werner. Le défenseur chilien s'en est sorti avec un simple carton jaune. Au-delà de ce fait de jeu, on a senti une pression constante sur les décisions arbitrales. Ou plutôt, une revendication : inciter l'homme au sifflet à trancher par écran interposé. La vidéo est censée l'aider. Dimanche soir, elle a plutôt été un poids. Imaginez les mêmes scènes dans un an, en finale de la Coupe du monde 2018…

La stat : 24,2

En années, la moyenne d'âge de l'équipe alignée par Joachim Löw au coup d'envoi. Le plus vieux parmi les 11 titulaires ? Lars Stindl, 28 ans. Le plus jeune ? Timo Werner, 21 ans.

Le tweet casse-tête pour Löw

La décla : Joachim Löw, sélectionneur de l'Allemagne

Pour la Coupe du monde, je peux dire que chacun des joueurs qui était dans le groupe a maintenant une meilleure position de départ qu'avant la Coupe des Confédérations.

La question : l'Allemagne 2018 sera-t-elle plus forte que celle de 2014 ?

Evidemment, difficile d'être catégorique à un an de l'échéance. En revanche, une tendance claire se dessine : cette Nationalmannschaft dispose d'un réservoir hors normes. Pour conquérir sa toute première Coupe des Confédérations, elle s'est appuyée sur une équipe largement renouvelée. Pas "une équipe B", comme certains l'ont qualifiée : ce serait faire injure à son potentiel.
Car oui, Joachim Löw dispose d'un potentiel XXL sous la main. Il est incarné par des visages juvéniles. Celui de Timo Werner (21 ans), qui a tout pour s'imposer comme avant-centre ; celui d'un Joshua Kimmich (22 ans) présenté comme le successeur de Philipp Lahm sur le flanc droit ; celui d'un Leon Goretzka (22 ans) qui a tout pour s'imposer au milieu des Kroos, Khedira et Gündogan. Et qui sait, celui d'un tout frais champion d'Europe U21, sacré la veille face à l'Espagne (1-0).
La relève allemande est déjà là. Elle frappe fort à la porte de la sélection, la grande, la vraie. Et dire que la plupart des champions du monde 2014 n'étaient pas en Russie. En 2018, les Neuer, Boateng, Hummels, Reus, Özil et autres Müller seront probablement du voyage. Nul doute qu'ils embarqueront une jeunesse triomphante dans leurs valises.
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