Monterrey - Chelsea : Ça ressemble au Fernando Torres version Rafael Benitez

Fernando Torres serait sorti du tunnel à Chelsea. Encore… Ce n’est pas la première fois que les fans londoniens y croient. Or, les dernières fois, il est retombé dans ses travers. La prudence est donc de mise. Mais l’Espagnol a mis fin à des mois d’errance la semaine passée. Il a refait ce que l’on attend de lui : marquer. Quatre buts en l’espace de quelques jours : deux contre Nordsjaelland en Ligue des champions (6-1) et deux autres face à Sunderland en championnat (1-3). Depuis mars 2010, il n’avait pas réussi à inscrire deux doublés dans deux matches de rang. A l’époque, il était sous les couleurs de Liverpool. Mais un certain Rafael Benitez était, déjà, sur le banc de son équipe. Roman Abramovich, le riche propriétaire russe des Blues, aimerait sûrement faire le lien. Il faudra attendre un peu pour en être sûr.

Il est cependant difficile de ne pas établir un rapport entre les doublés de l’Espagnol et l’arrivée de son ancien entraîneur chez les Reds sur les bords de la Tamise. Car El Nino retrouve le sourire ces derniers jours. "J’ai aussi vu la différence. Quand un buteur marque, il est toujours content", glisse au Telegraph Benitez, qui avoue que Torres, lui, parle en espagnol pour lui faire des "blagues". Cette proximité joue forcément pour permettre à l’ancien prodige de l’Atletico Madrid d’être dans les bonnes conditions à Chelsea.

Dans cette "opération rentabilité" du cas Torres tant désirée par Abramovich, ce n’est pas le seul atout de Benitez, présenté comme intérimaire sur le banc londonien pour cette saison. Avec l’arrivée de l’ancien boss des Reds et de Valence, Chelsea a changé légèrement de visage. Le jeu développé à base de passes courtes avec Di Matteo n’est plus l’option numéro un. "On joue plus directement. Plus en profondeur. On fait moins de passes dans les 30 derniers mètres", reconnaît Torres qui souligne aussi la bonne tenue collective des Blues : "On attaque plus. Nous avons plus d’occasions et nous travaillons plus en équipe".

Avant de jouer la demi-finale de la Coupe du monde des clubs contre Monterrery, Torres s’en frotte les mains et en a récolté les fruits la semaine passée. Car ce style correspond plus à ses qualités. Mais il ne faut pas l’oublier : cette "résurrection" de l’attaquant, acheté 58,5 millions d’euros en 2011, n’a eu lieu que sur une semaine pour le moment. Il va falloir attendre pour savoir si le Torres de Benitez de cette saison est vraiment redevenu le Torres de Benitez version Liverpool. Cette machine à buts qui faisait tant saliver Roman Abramovich et doit rebondir après avoir été libérée de la présence de Didier Drogba à Chelsea. Cette semaine au Japon permettra sûrement d’avoir un peu plus d’éléments de réponse.