Les Bleues à la folie !

Elles l'ont fait ! Et de quelle manière ! Samedi, les Bleues se sont qualifiées pour les demi-finales de la Coupe du monde. Une première dans l'histoire du football féminin hexagonal. A Leverkusen, les joueuses de Bruno Bini sont venues à bout de l'Angleterre (1-1, 4 tab à 3) au terme d'un match qu'elles ont dominé de la tête et des épaules (33 tirs à 7) mais qu'elles auraient pu perdre si Bussaglia n'était pas sortie de sa boite à quelques encablures de la fin, répondant d'un maître tir du gauche (1-1, 88e) à Scott, qui avait ouvert le score à l'heure de jeu (0-1, 59e), sur ce que la décence interdit de qualifier d'occasion.

C'eut été cruel pour la troupe de Camille Abily. Mais c'était sans compter sur l'abnégation, la force de persuasion et l'envie d'une équipe qui n'a jamais renoncé. Et pourtant, quand Thomis a buté sur Bardsley (85e) ou quand Lepailleur a vu sa tête repoussée sur la ligne par Smith (86e), on a bien cru qu'il en était fini des espoirs bleus. C'est là que Bussaglia est sortie de sa boite. La suite se passe de commentaire.

Revenues du diable vauvert, les Tricolores n'ont pas eu la force de porter l'estocade durant la prolongation, même si les Anglaises étaient bien plus entamées physiquement. Elles l'ont fait au terme d'une séance de tirs au but qui avait (mal) commencé par un échec d'Abily et s'est (bien) terminée par deux loupés anglais (Rafferty, K.White). Juste ce qu'il fallait pour entrer dans l'histoire et avoir le droit de rêver. Un an après le crash sud-africain de ces messieurs, ça fait du bien. Mercredi à Moenchengladbach, l'équipe de France défiera le Brésil ou les Etats-Unis et, dans un an, disputera les Jeux Olympiques du côté de Londres puisque, compte tenu de l'élimination surprise de l'Allemagne, elle est assurée de terminer parmi les deux meilleures nations du Vieux Continent. Une sacrée cerise sur un magnifique gâteau.