Après Pays-Bas - Chili (2-0), notre antisèche : Ces Pays-Bas poseront des problèmes à tout le monde

Le test était particulièrement intéressant pour les Pays-Bas face à un Chili qui adoptait un schéma tactique assez similaire en 3-4-1-2. Mais les Chiliens, dont le pressing offensif avait fait si mal à l'Espagne (2-0), n'ont jamais été en mesure de le reproduire dans cette rencontre. Les Néerlandais ont laissé peu d'espaces aux Sud-Américains avec une ligne défensive assez basse et un engagement physique souvent à la limite (26 fautes). En jouant bas et en abandonnant le ballon au Chili (68% de possession), l'équipe de Louis van Gaal a pu s'ouvrir des espaces dans le dos de la défense adverse pour mieux exploiter la vitesse de ses attaquants. Le deuxième but oranje, venu d'un contre mené par Arjen Robben, en restera le plus bel exemple, et le symbole de la victoire tactique néerlandaise.

Avec les Pays-Bas, le danger vient vraiment de partout. Même du banc. Déjà décisif face à l'Australie (3-2), Memphis Depay a réussi une nouvelle entrée tonitruante ponctuée par un but. Avant lui, Leroy Fer avait déjà prouvé la valeur des remplaçants néerlandais en ouvrant le score de la tête. Mais l'atout numéro un des Oranje reste Arjen Robben, encore insaisissable face au Chili à l'image de sa passe décisive pour Memphis. La défense de Louis van Gaal a aussi donné satisfaction sous l'impulsion d'un Ron Vlaar encore bien inspiré dans ses anticipations et ses interventions, et d'un étonnant Dirk Kuyt à gauche. Alexis Sanchez a été l'élément le plus dangereux côté chilien. Mais Charles Aranguiz et Eduardo Vargas, brillants face à l'Espagne, n'ont pas su lui prêter main forte cette fois-ci. L'attaquant du Barça était trop seul pour que le Chili puisse espérer un meilleur résultat.

65e minute : L'impuissance chilienne est manifeste, à l'image d'une frappe lointaine d'Alexis Sanchez largement au-dessus quelques minutes auparavant. Mais l'attaquant du Barça n'abdique pas. Il place une accélération sur le côté gauche, se permet un petit pont sur Jeremain Lens avant d'expédier une frappe puissante dans un angle fermé. Mais Jasper Cillessen est vigilant, et il repousse la tentative de l'attaquant chilien. Le seul tir cadré réussi par les Sud-Américains sur l'ensemble du match.

Les Pays-Bas au deuxième tour de cette Coupe du monde, c'est juste normal. Les Néerlandais sont des valeurs sûres de la compétition à l'image de leur parcours lors de ce premier tour, avec trois victoires en trois matches. Comme en 2010, ce qui laisse les Oranje sur six succès consécutifs en phase de poules. Leur invincibilité dans les matches de premier tour dure depuis désormais 20 ans. C'est tout sauf un hasard de les retrouver à ce stade de l'épreuve.

Et celui qui le dit, ce n'est pas n'importe qui !

Louis van Gaal a probablement trouvé la meilleure formule pour exploiter les qualités de ses attaquants. Le sélectionneur néerlandais a mis en place une défense rugueuse et solide et un style de jeu particulièrement difficile à contrer. Car ce sont les Néerlandais qui sont systématiquement en mesure de contrer avec un bloc positionné aussi bas. A la récupération, ils ne s'embarrassent pas avec un jeu des plus directs pour mettre tout de suite la défense adverse sous pression avec notamment la vitesse d'un Arjen Robben impossible à arrêter dans ce Mondial. Le plan a parfaitement fonctionné face à l'Espagne et au Chili. Et il va falloir que les adversaires des Oranje se creusent les méninges pour répondre au problème tactique posé par les Néerlandais.