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Australie – Espagne (0-3), notre antisèche : À 30 ans, Iniesta incarne toujours l’avenir

Florian Maussion

Publié 23/06/2014 à 22:09 GMT+2

Pour sa centième sélection sous les couleurs de l’Espagne, Andres Iniesta n’a pas marqué. Mais il a illuminé le jeu de la Roja qui a sauvé l’honneur face à l’Australie (3-0). Notre antisèche.

Andres Iniesta avec l'Espagne face à l'Australie lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: Panoramic

Le jeu : Ce n’était pas l’Espagne de 2010 mais…

Battue par les Pays-Bas et le Chili, l’Espagne jouait pour l’honneur face à l’Australie. Avec une équipe qui a pris un sacré coup de vieux au coup d’envoi (29 ans et 67 jours de moyenne d’âge), la Roja a retrouvé une partie de ce qui a fait son succès. Avec Xabi Alonso et Andres Iniesta en chefs d’orchestre, le toujours champion du monde en titre a contrôlé le match du coup d’envoi au coup de sifflet final.
Avec 572 passes réussies, on était encore loin des standards établis par cette génération lorsqu’elle était au sommet de son art. Les 18% de passes manquées face aux Australiens témoignent de la fébrilité de cette équipe qui a eu l’orgueil de sortir sur une victoire. Mais la construction des trois buts espagnols montre que cette équipe a toujours du talent. À chaque fois, une passe lumineuse a pris en défaut le bloc australien. Inoffensifs devant, privés de Tim Cahill suspendu, les Socceroos semblaient décidés à défendre coûte que coûte. Ils ont tenu plus d’une demi-heure, trente-six minutes exactement, avant de sombrer. L’Espagne a raté sa Coupe du monde, c’est un fait. Mais tout n’est pas à jeter.

Les joueurs : Iniesta était injouable, Villa avait les crocs

Impliqué sur deux des trois buts espagnols, Andres Iniesta a été l’homme clé pour la Roja. Sur le premier but, son ouverture pour Juanfran sur le côté droit a mis toute la défense australienne dans le vent. Sur le second, il offre une passe décisive au millimètre pour Fernando Torres. Avec 80 passes réussies, le milieu de terrain du FC Barcelone était partout et a dirigé le jeu de l’Espagne à la baguette. Si Vicente del Bosque cherche un joueur pour incarner l’avenir de la Roja, il n’a qu’à regarder du côté d’Iniesta, ce même joueur qui avait offert le titre à son équipe en 2010.
Premier buteur de la rencontre, David Villa, lui, a probablement joué son dernier match sous les couleurs de l’Espagne. Le buteur de l’Atlético Madrid semblait bien décidé à finir en beauté. Très actif sur son côté gauche dès le coup d’envoi, Villa a d’abord failli délivrer une passe décisive. Sa talonnade pour Jordi Alba à la 23e minute aurait pu devenir une passe décisive si le latéral du Barça n’avait pas envoyé sa frappe dans les bras de Matthew Ryan.  Sa Madjer sur le centre de Juanfran treize minute plus tard a montré qu’il n’avait rien perdu de son instinct de buteur. Remplacé à la 57e minute, il est sorti sous l’ovation du public avant de fondre en larmes sur le banc.
Son remplaçant, Juan Mata, a lui aussi contribué au succès de la Roja. Sur une transversale de Fabregas, lui aussi entré en cours de match, le milieu de Manchester United a conclu la belle prestation de son équipe d’un plat du pied droit. Voilà deux autres joueurs sur lesquels l’Espagne pourra compter.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Ramos proche du but gag

On joue la 37e minute. David Villa vient d’ouvrir le score pour l’Espagne. Sur le coup d’envoi, les Australiens envoient un long dans la surface espagnole. À la retombée, Sergio Ramos manque totalement son contrôle et le ballon prend le chemin du but, sorti de justesse par Pepe Reina. À 1-1, sur un but gag, les doutes de l’Espagne auraient pu refaire surface.

La stat : 9

Buteur face à l’Australie, David Villa a inscrit son neuvième but en douze rencontres de Coupe du Monde. Il est le meilleur buteur de la Roja dans la compétition.

La décla : Postecoglou voit toujours en l’Espagne un adversaire de classe mondiale

Évidemment c'est une façon très décevante pour nous de terminer le tournoi. Tout le mérite revient à l'Espagne, qui est une très bonne équipe. Après les 10 ou 15 premières minutes, où je trouve qu'on a bien démarré, ils ont contrôlé le match. On est apparu un peu fatigué. Nous avons rencontré trois adversaires de classe mondiale et nous avons eu du mal aujourd'hui (lundi) particulièrement.

Le tweet qui nous a fait sourire

Avec son maillot noir, l'Espagne arborait son troisième maillot différent du Mondial.

La question : Qui pour accompagner Iniesta ?

Avec une moyenne d’âge qui dépassait les 29 ans, l’équipe d’Espagne qui a débuté face à l’Australie n’avait pas le look d’une équipe d’avenir. Sur les onze titulaires, deux ont très probablement joué leur dernier match international (Xabi Alonso et David Villa). Ils ne sont peut-être pas les seuls. Si Iniesta a le profil pour être la pierre angulaire de l’Espagne, au moins jusqu’à l’Euro 2016, il va falloir trouver la bonne formule parmi les jeunes joueurs à disposition de Vicente del Bosque ou de son successeur. Titulaire ce lundi, Koke est déjà une première réponse au milieu de terrain. Mata et Fabregas en sont une autre. Mais il reste encore de nombreux chantiers à traiter. Coupable lors des deux premiers matches, la défense a affiché des lacunes inquiétantes dans ce Mondial. Et il faudra enfin trancher la question de l’avant-centre, faux neuf ou véritable buteur. C’est la seule solution pour installer durablement Diego Costa dans cette équipe.
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Diego Costa Espagne

Crédit: Panoramic

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