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Belgique – Algérie (2-1), notre antisèche : Cette Belgique est encore trop tendre

Florian Maussion

Mis à jour 17/06/2014 à 22:20 GMT+2

Malmenée pendant plus d’une heure par l’Algérie, la Belgique a retourné en dix minutes une situation bien mal engagée (2-1). Mais les Diables Rouges ont longtemps montré une impuissance offensive qu’ils devront corriger si ils veulent avoir leur chance face aux favoris de ce Mondial.  Notre antisèche.

Sofiane Feghouli et Eden Hazard, Algérie - Belgique, 2014

Crédit: AFP

Le jeu : L’Algérie a marqué, a bétonné, puis a craqué

Face à la Belgique, étiquetée comme la favorite de ce groupe H, l’Algérie avait un plan de jeu qui a bien failli fonctionner : attaquer, marquer puis défendre sans interruption. Agressifs dès le coup d’envoi, les Fennecs ont occupé la moitié de terrain belge pendant plus d’un quart d’heure, exerçant un pressing très haut. Une stratégie qui a payé dès la 24e minute et le penalty transformé par Feghouli (1-0). L’ouverture du score en poche, le bloc algérien n’est quasiment plus sorti de sa moitié de terrain, excepté en contre. Pendant plus d’une heure, les Belges se sont heurtés à ce mur blanc dressé devant le but d’Adi M’Bolhi.
Ce qu’il manquait aux Diables Rouges, c’était un joueur capable de reprendre les centres proposés par Hazard et de Bruyne. Marc Wilmots l’a bien compris en faisant entrer Marouane Fellaini à la place de Moussa Dembélé. Pendant une demi-heure, le milieu de terrain de Manchester United a quasiment joué avant-centre. Une évolution tactique qui a payé puisque, cinq minutes après son entrée, Fellaini inscrivait de la tête le but égalisateur.
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Marouane Fellaini a inscrit le premier but belge en Coupe du monde depuis 2002

Crédit: AFP

Les joueurs : Les remplaçants Belges ont tout fait malgré M’Bolhi

Eden Hazard devait être le joueur clé, il a été transparent pendant 70 minutes. Systématiquement recherché par ses partenaires, le milieu de terrain de Chelsea s’est trop souvent retrouvé enfermé entre trois voire quatre défenseurs Algériens.
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Eden Hazard avec la Belgique face à l'Algérie lors du Mondial 2014.

Crédit: Panoramic

Dans cette rencontre, ce sont bien les entrants qui ont joué le rôle clé pour la Belgique. Auteur de l’égalisation à la 70e , Marouane Fellaini aurait même pu inscrire un doublé sur une nouvelle tête à la 83e, puis sur un duel manqué avec le gardien algérien dans les arrêts de jeu sur un service parfait de Divock Origi. Le Lillois, lui aussi entré en cours de seconde période, a bien failli endosser en premier le rôle de sauveur. À la 67e minute, le Lillois s’est présenté seul devant M’Bolhi, qui a remporté son duel d’une très belle parade. Le gardien des Fennecs a été impérial tout au long de la rencontre et n’a rien pu sur les deux buts des Diables Rouges.
Le but de la victoire pour les Belges est lui aussi venu d’un remplaçant. Entré après la pause à la place d’un Nacer Chadli hors du coup, Dries Mertens a profité d’un décalage millimétré d’Hazard pour tromper M’Bolhi d’une frappe puissante qui est allée se loger dans la lucarne.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Medjani passe tout près du break

On joue la 57e minute. L’Algérie procède en contre et obtient un corner. À la reprise, Medjani place une tête croisée qui frôle la lucarne gauche de la Belgique. Thibaut Courtois n’a pas esquissé le moindre geste. À 2-0, le retour aurait été bien plus délicat pour la Belgique.

La stat : 0

Aligné à la pointe de l’attaque belge, Romelu Lukaku a vécu un cauchemar face à l’Algérie. L’attaquant d’Everton n’a pas touché le moindre ballon dans la surface des Fennecs et n’a pas tenté une seule frappe.

Le tweet qui nous a fait sourire :

Les arbitres de ce Mondial 2014 ont déjà sifflé six penalties en 15 rencontres. Une première depuis 1990.

La décla :

Le sélectionneur de l’Algérie, Vahid Halilhodzic, reconnaît la supériorité physique des Belges en fin de match mais estime que les Diables Rouges ont profité des largesses de l’arbitre sur le second but.
Tout le monde connait le jeu de tête de Fellaini, son but est magnifique. En revanche, on aurait pu éviter le second but parce que durant la préparation, on a beaucoup parlé des contres de la Belgique. Je me demande juste s’il n’y avait pas faute sur Feghouli au départ de l’action. C’est ce petit avantage qu’on ne donne jamais aux petites équipes et qui nous a coûté cher.

La question : La Belgique a-t-elle le profil d’un outsider ?

Sans solution pendant plus d’une heure, la Belgique a vécu une entrée difficile dans cette Coupe du monde contre l’Algérie. À tel point que les Diables Rouges semblent encore un peu justes pour affronter les favoris du Mondial. Les hommes de Marc Wilmots ont encore deux matches pour expliquer et corriger ce trou d’air offensif aperçu face aux Fennecs. Ils pourront déjà capitaliser sur les vingt dernières minutes du match, où ils ont asphyxié les Algériens, épuisés à force de courir après le ballon.
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Sofiane Feghouli et Eden Hazard à la lutte pendant Belgique - Algérie.

Crédit: AFP

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