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Belgique - Etats-Unis (2-1), notre antisèche : C'était des huitièmes de folie, on attend la suite !

Florian Maussion

Mis à jour 02/07/2014 à 09:06 GMT+2

La Belgique et les Etats-Unis ont été au bout du suspense pour le dernier huitième de finale du Mondial 2014. Marquée par la prestation d’un Tim Howard record, cette rencontre restera comme le summum d’un deuxième tour d’une rare intensité. Notre antisèche.

Vincent Kompany et Clint Dempsey à l'issue de la rencontre Belgique - Etats-Unis au Mondial 2014.

Crédit: Panoramic

Le jeu : Jusqu’au bout, il n’y a jamais eu de pause

La Belgique et les Etats-Unis se sont livrés un combat dantesque sur la pelouse de l’Arena Fonte Nova de Salvador. Il n’a fallu que quarante secondes pour voir la première occasion des Diables Rouges. Le point de départ d’un festival orchestré pendant 90 minutes par les hommes de Marc Wilmots. Avec Kevin de Bruyne en stratège, ils ont pris d’assaut le but américain. Trente fois, ils ont frappé au but dans le temps réglementaire sans parvenir à marquer.
Face à cette vague rouge ininterrompue, les Etats-Unis sont parvenus à placer quelques banderilles, utilisant la vitesse de Beasley et Yedlin sur les côtés. Au retour des vestiaires, ils ont eu plus de mal à sortir, mais ce sont eux qui se sont procurés la dernière occasion du temps réglementaire par Wondolowski. Emmenée en prolongation, la Belgique n’a pas cessé pour autant d’attaquer. Même à 2-0, elle n’a pas cherché à gérer le résultat. Les Etats-Unis en ont profité pour réduire la marque. Et jusqu’au coup de sifflet final, les deux équipes se sont rendues coup pour coup.
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Marouane Fellaini au duel avec Geoff Cameron lors de Belgique - Etats-Unis (Mondial 2014)

Crédit: AFP

Les joueurs : Tim Howard a été étincelant, Kevin de Bruyne aussi    

Si ce Belgique - Etats-Unis est devenu un match d'exception, il le doit à la prestation de Tim Howard. Le gardien américain a réalisé une performance hors norme dans ses buts. Avec quinze arrêts en 120 minutes, le portier d’Everton a établi un record historique. Jamais depuis le Mondial 1966 et le début des statistiques, un gardien n’avait réalisé un tel exploit. Car en face, les Diables Rouges se sont donné beaucoup de mal pour tromper sa vigilance. Divock Origi a été le plus proche d’ouvrir le score mais la barre transversale a repoussé sa tête (56e). Très mobile dans son rôle d’attaquant de pointe, le Lillois a fait un grand match. Mais le joueur clé de cette rencontre pour les Belges s’appelle Kevin de Bruyne.
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L'envolée de Tim Howard avec les Etats-Unis contre la Belgique (Mondial 2014)

Crédit: Panoramic

Le joueur de Wolfsburg était partout sur le front de l’attaque. Avec un but et une passe décisive dans la prolongation, il a débloqué la situation pour son équipe, bien aidés par l’entrée en jeu de Romelu Lukaku qui termine la rencontre avec le même bilan. Impliqué sur trois des quatre derniers buts de la Belgique, De Bruyne est bien le meilleur joueur de sa sélection depuis le début du Mondial. Souvent peu inspirés dans le dernier geste, les Américains, eux, ont vu la lumière venir d’un jeune joueur de 19 ans. Julian Green a fait son entrée à la mi-temps de la prolongation. Sur son premier ballon, le milieu du Bayern Munich n’a pas tergiversé. Sa reprise de volée sur un service de Michael Bradley a relancé le suspense.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Wondolowski manque la balle de match

Des tournants, il y en a eu des dizaines dans cette rencontre. Mais celui qui aurait dû mettre fin au suspense est venu des Etats-Unis. Sur un centre venu de la gauche à la 93e minute, Chris Wondolowski s’est retrouvé seul devant le but de Courtois mais sa frappe s’est envolée au-dessus de la barre transversale du portier belge. Une balle de match manquée. Sur le renvoi, l’arbitre a envoyé les deux équipes en prolongations.
La décla : Pour Marc Wilmots, la Belgique a fait taire les critiques
"Nous étions critiqués sur la qualité de notre jeu, sur le manque de spectacle ? Maintenant vous en avez vu. Comme ça c'est fait ! Mais pas besoin de crier que c'est magnifique."
La stat : 8
Le tweet qui nous a fait sourire : Les stadiers ont mis 45 secondes pour réagir
La rencontre a été interrompue au quart d’heure de jeu après l’entrée d’un supporter sur la pelouse. Il y est resté 45 secondes.

La question : A-t-on déjà vu une Coupe du monde aussi intense ?

Dernier huitième de finale joué au Brésil, ce Belgique - Etats-Unis a été le sommet d’un deuxième tour d’une intensité rare. Cinq des huit rencontres se sont achevées au bout de la prolongation. Deux d’entre elles ont eu recours à une séance de tirs au but. Face au Chili, le Brésil a bien failli prendre la porte (0-0, 3-2 t.à.b). À cinq minutes près, le Mexique éliminait les Pays-Bas (1-2). Jusqu’au bout, l’Argentine a tremblé avec un poteau suisse à la toute dernière minute de la prolongation qui l’aurait emmenée vers une séance de tirs au but indécise (1-0). L’Allemagne, qui avait passé quatre buts au Portugal en poule, a été bousculée par une équipe d’Algérie qui a cru pouvoir rééditer un exploit vieux de trente-deux ans (1-2). Même le match de la France face au Nigéria, qui s’est terminé à 2-0 en faveur des Bleus, a donné lieu à un énorme combat physique et à une partie irrespirable jusque dans les toutes dernières minutes. Sur les huit qualifiés pour le tour suivant, seule la Colombie a maîtrisé son match de bout en bout (victoire face à l’Uruguay 2-0). En 2010, deux huitièmes de finales seulement s’étaient joués sur 120 minutes. Un seul s’était achevé sur une séance de tirs au but.
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