Belgique - Etats-Unis (mardi 22h), le match qui impose à la Belgique de hausser son niveau

De ce match naitra un outsider. La Belgique et les Etats-Unis s'affrontent mardi sur la pelouse de Salvador à 22 heures pour le dernier huitième de finale de ce Mondial. Premiers de leur groupe avec trois victoires poussives, les Diables Rouges se présentent à l'Arena Fonte Nova avec l'ambition d'atteindre leur premier quart de finale depuis 1986. Pour les Etats-Unis, deuxièmes du groupe G derrière l'Allemagne, leur dernier passage dans le Top 8 remonte au Mondial 2002. 

Les deux équipes ne se sont affrontées qu'une seule fois en Coupe du monde. C'était en 1930, pour la première édition de la Coupe du monde en Uruguay. Les Etat-Unis, futurs demi-finalistes, l'avaient emporté 3-0. Depuis, leur route a croisé quatre fois celle de la Belgique en amical pour autant de défaites. La dernière en date remonte au 29 mai 2013 à Cleveland. Les hommes de Marc Wilmots l'avaient emporté 4-2 avec notamment un doublé de Christian Benteke. Sauf que cette fois, le buteur d'Aston Villa n'est pas là et qu'en Coupe du monde, cet avantage comptable risque de ne pas peser bien lourd.

Difficile de dégager un favori dans ce huitième de finale. Sur le papier, la Belgique a des arguments que ne possède pas l'équipe de Jurgen Klinsmann. Mais depuis le début du Mondial, Eden Hazard et ses coéquipiers l'ont surtout joué en mode diesel. Menés pendant 70 minutes par l'Algérie pour leur entrée en lice, ils ont profité de la fatigue de leurs adversaires pour s'imposer (2-1). Face à la Russie, Divock Origi a sauvé les siens à la 88e minute (1-0). Même scénario contre la Corée du Sud où Jan Vertonghen a évité un match nul, sans conséquences comptables mais embarrassant, en marquant à la 77e minute (1-0). Face à la générosité des Etats-Unis, un tel retard à l'allumage pourrait être fatal.

D'autant que les Etats-Unis, eux, n'ont pas peur de faire mentir les statistiques. Avec l'Allemagne, le Portugal et le Ghana dans le groupe G, l'enfer était promis aux hommes de Jurgen Klinsmann. Une victoire face au Ghana (2-1) et un match nul convaincant contre le Portugal (2-2) plus tard, voilà les Etats-Unis transformés en un outsider potentiel. Pas sûr que l'Argentine ou la Suisse, dont le vainqueur croisera celui de Belgique - Etats-Unis en quart, aient envie de choisir.

Marc Wilmots va devoir composer avec l'absence d'Anthony Vanden Borre, victime d'une fissure du péroné et forfait pour le reste du Mondial, mais aussi sans doute celle de son capitaine Vincent Kompany. Déjà absent face à la Corée du Sud, le défenseur de Manchester City ne s'est pas entraîné dimanche. S'il était contraint au forfait, Nicolas Lombaerts formerait la charnière avec Daniel Van Buyten. Toby Alderweireld remplacera Vanden Borre au poste de latéral droit. Axel Witsel devrait récupérer sa position devant la défense, accompagné au milieu par Moussa Dembélé et Marouane Fellaini. Devant, Eden Hazard et Romelu Lukaku vont faire leur retour. Ils seront accompagnés par Dries Mertens ou Kevin de Bruyne sur l'aile droite.

Du côté des Etats-Unis, Jurgen Klinsmann devrait reconduire le 4-2-3-1 qu'il utilise depuis la blessure de Jozy Altidore lors du premier match face au Ghana. Seul en pointe, Clint Dempsey sera épaulé par le trio Bedoya - Bradley - Zusi. En défense, Geoff Cameron devrait faire son retour à la place d'Omar Gonzalez.

La Belgique n'a jamais enchaîné trois rencontres de Coupe du monde sans encaisser de but. Contre la Russie et la Corée du Sud, les Diables Rouges ont gardé leur cage inviolée lors de deux matches de Mondial consécutifs pour la première fois depuis 1994.

Les Etats-Unis n'ont cadré que neuf tirs lors de la phase de poule. C'est la seule équipe parmi les qualifiés pour les huitièmes qui n'a pas atteint la dizaine dans ce domaine. C'est aussi l'équipe qui a eu la plus faible possession moyenne (39%) après l'Iran (30%) lors du premier tour.