Brésil - Allemagne : c’est LE choc entre les deux plus grandes nations de la Coupe du monde

Plus qu’un remake de la finale de 2002, ce Brésil-Allemagne est l’affiche entre les deux plus grandes nations de l’histoire de la Coupe du monde. Ni plus, ni moins. Ces deux équipes ont participé au plus grand nombre de phases finales (20 sur 20 pour la Seleçao, 18 pour la Nationalmannschaft), mais elles ne se sont rencontrées qu’une fois il y a douze ans en Corée du Sud, lors d’un match qui avait sacré les Auriverde (2-0) pour la cinquième fois. C’est donc tout sauf un classique de la Coupe du monde que l’on s’apprête à vivre, mardi soir. Mais un match entre les deux plus grandes équipes du Mondial. N’en déplaise aux Italiens, pourtant sacrés à quatre reprises.

C’est incontesté et incontestable : pour beaucoup, le Brésil est ce qui se fait de mieux en Coupe du monde. On comprend pourquoi lorsque l’on jette un coup d’œil aux chiffres. Seule équipe à avoir disputé toutes les phases finales, l’hôte du Mondial 2014 détient le plus gros palmarès dans la compétition, avec cinq Coupes du monde remportées (1958, 1962, 1970, 1994, 2002) sur quatre continents différents. Depuis toujours donc, la Seleçao truste les sommets.

Car, même quand le Brésil ne gagne pas, il ne repart pas la queue entre les jambes. En témoignent ses deux finales perdues (1950 et 1998), ses trois demi-finales (1938, 1974, 1978) et une belle poignée d'apparitions dans le top 8 (1954, 1982, 1986, 2006 et 2010). Aussi, et surtout, le Brésil, c’est une aura incomparable. Une équipe qui marque les esprits, par son romantisme, ses couleurs, ses promesses. La référence absolue.

Le statut de nation dominante du Brésil ne fait aucun doute. Celui de la Nationalmannschaft mérite que l’on s’y penche. Jusqu’ici, l’Allemagne a remporté trois Coupes du monde (1954, 1974, 1990). Présente dans toutes les phases finales jouées, sauf en 1930 et 1950, elle s’est également hissée à quatre autres reprises en finale (1966, 1982, 1986, 2002), cinq autres fois en demies (1934, 1958, 1970, 2006, 2010) et trois autres fois en quarts (1962, 1994, 1998). Cette régularité est sans commune mesure.

Une longévité confirmée lors de l’édition 2014. En écartant la France (1-0) en quarts, les Allemands sont devenus les premiers à rallier quatre demi-finales d’affilée. Soit 16 phases finales sur 18 parmi les huit meilleures équipes du monde. Au minimum.

On vous voit venir : et l’Italie alors ? La Squadra Azzurra a beau avoir quatre étoiles brodées sur son maillot, elle manque singulièrement de régularité en Coupe du monde. à non plus, les chiffres ne laissent pas de place au doute. Si comme l’Allemagne, les Italiens ont disputé 18 phases finales, le parcours est plus chaotique. Pour preuve, après son double sacre (1934-1938), la Nazionale a disparu des écrans radars dans les années 50 et 60, avec une absence remarquée au Mondial 1958 en Suède. Pendant ces longues vingt années, l’Italie n’a pas réussi à franchir la phase de poules. Finaliste en 1970, les Italiens ont attendu 1982, soit 44 ans pour lever leur troisième Coupe du monde. Et 24 ans de plus pour la quatrième et dernière. C’est évidemment remarquable puisque seul le Brésil a remporté plus de Coupes du monde. Il n’en reste pas moins que l’Allemagne et sa régularité forcent le respect.

Mais ce mal qui suit l’Italie depuis ses débuts la guette de nouveau. Auréolée de son titre de championne du monde 2006, la Squadra Azzurra a bouclé ses deux dernières campagnes sans réussir à passer les poules. Inédit pour un champion du monde. Une incapacité à enchaîner les résultats qui la met en retrait par rapport aux Brésiliens et aux Allemands qui, même sans briller en 2014, sont une nouvelle fois au rendez-vous. Comme toujours. Ou presque.