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Coupe du monde 2006 : la rétro (victoire de l'Italie en Allemagne)

Martin Mosnier

Mis à jour 10/06/2014 à 11:31 GMT+2

Avant le coup d'envoi de la Coupe du monde 2010, revivez les moments forts des éditions précédentes. Aujourd'hui : Allemagne 2006. L'Italie remet au goût du jour le Catenaccio et décroche son quatrième titre planétaire au terme d'une finale rocambolesque face à la France.

Coupe du monde 2006 Italie

Crédit: AFP

Le Bilan

  • Lieu : Allemagne
  • Participants : 32
  • Champion : Italie
  • Matches : 64
  • Buts marqués : 147  (2.3 par match)
  • Meilleur buteur : Klose (5 buts)
  • Affluence : 3.359.439 (52 491 spectateurs de moyenne)

La finale : Italie - France (1-1, 5 tab à 3)

Un premier tour séduisant, une phase éliminatoire cadenassée par les grandes nations. Le Mondial allemand a offert une édition aux deux visages. D'abord rafraîchissant puis beaucoup plus pragmatique. L'Italie a ainsi bâti son sacre mondial sur sa défense fermée à double tour à l'issue d'une finale marquée par une histoire de coups de tête, bien évidemment. D'abord à la 103e minute. Centre parfait de Willy Sagnol, Zinédine Zidane, qui avait ouvert le score d'une audacieuse panenka dès la 7e minute, place un puissant coup de boule dans la surface. Gianluigi Buffon détourne d'une claquette monumentale. 110e minute, ultime coup de tête. Zidane toujours, dans le thorax de Marco Materazzi. Le défenseur italien a été l’homme de ce match, de l'égalisation qu’il signe de la tête à la 19e minute, à l’expulsion du meneur de jeu français victime d’un coup de sang. Pris par la patrouille, Zizou tire sa révérence de la plus terrible des manières. L'Italie pousse les Bleus jusqu'aux tirs au but. Celui de David Trezeguet frappe la transversale. La Nazionale est championne du monde pour la quatrième fois.
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Le coup de tête de Zidane à Materazzi lors de la finale de la Coupe du monde 2006

Crédit: AFP

Le but : Philipp Lahm (Allemagne)

Le latéral gauche de poche de l'Allemagne lance le Mondial de la plus belle des manières. Le premier but de la compétition sera l'un des plus beaux. Dès la 6e minute du match d'ouverture face au Costa Rica (4-2), Lahm déborde sur la gauche, repique au centre et d'une merveille de frappe enroulée aux 16 mètres trouve la lucarne opposée. La belle aventure de la bande à Klinsmann démarre. La Nationalmannschaft jeune et bourrée de talents (Podolski, Lahm, Schweinsteiger) apporte tout son enthousiasme et sa fraîcheur à sa Coupe du monde. Jusqu'en demi-finale où elle tombera avec les honneurs sur le froid réalisme italien (0-2, a.p.). 
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Le défenseur de l'Allemagne Philipp Lahm après son but face au Costa-Rica lors de la Coupe du monde 2006

Crédit: AFP

La star : Fabio Cannavaro (Italie)

Qui mieux que le capitaine de la Nazionale symbolise le sacre transalpin ? Intraitable durant un mois, Cannavaro est le patron d'une défense infranchissable ou presque (2 buts encaissés en 7 matchs) et l'Italien 2006 partage avec la France 1998 le titre de champion du monde le plus hermétique de l'histoire. Le Napolitain gagne un surnom outre-Rhin : "Il nuovo muro di Berlino".  Science du placement, interventions tranchantes et charisme énorme : Cannavaro entraîne avec lui le onze italien au sommet du foot mondial. 2006, année de sa consécration. En plus de la Coupe du monde, il récolte le titre de joueur FIFA de l'année et le Ballon d'Or. Définitivement seul au monde.
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Paolo Cannavaro soulevant la coupe du monde en 2006

Crédit: AFP

Le saviez-vous ?

  • Gianluigi Buffon s'inscrit comme le meilleur gardien du monde en 2006. Le portier italien réalise un nombre d'arrêts incroyables lors du Mondial allemand et repousse 93% des tentatives adverses. Vertigineux.
  • Le huitième de finale opposant le Portugal aux Pays-Bas rentre dans l'histoire de la Coupe du monde par la plus petite des portes. Vingt cartons, un record, dont quatre rouges ont été sortis lors de cette bataille entre Bataves et Lusitaniens.
  • En Allemagne, la Suisse n'a pas encaissé le moindre but en quatre matchs ! Pourtant, les Helvètes sont sortis en 8e de finale à l'issue de la séance de tirs au but face à l'Ukraine.
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Alexander Frei, Patrick Müller, Stéphane Grichting à la lutte avec Andriy Shevchenko durant Suisse-Ukraine lors de la Coupe du monde 2006

Crédit: Imago

  • Grâce à ses quatre victoires initiales à la tête du Portugal, Luiz Felipe Scolari établit un nouveau record de succès consécutifs (11) pour un sélectionneur. Il faut dire qu'il avait mené en 2002 le Brésil à son cinquième sacre mondial.
  • Le 9 juillet grâce à son penalty transformé face à l'Italie, Zinédine Zidane s'invite au sommet du classement des meilleurs buteurs lors d'une ou plusieurs finales de la Coupe du monde. Comme Geoffrey Hurst, Vava ou Pelé, Zizou a inscrit trois buts.

La stat : 15

Gerd Müller aux oubliettes. Ce 27 juin 2006, Ronaldo entre dans la légende de la Coupe du monde dès la 5e minute de jeu du 8e de finale face au Ghana (3-0). A cet instant précis, la légende auriverde devient le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde avec 15 réalisations devançant le Bombardier allemand (14). Certes, Il Fenomeno n'a inscrit que trois buts lors du tournoi allemand, certes sa carrière touche à son crépuscule mais Ronaldo s'offre un record à la hauteur d'une carrière XXL. La route du Brésil s'arrête en quart face à la France mais son génial attaquant pourrait longtemps truster la plus haute marche du prestigieux classement. A moins que Miroslav Klose (14 buts) réalise un Mondial brésilien de feu.
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Ronaldo célébrant son 15e but en Coupe du monde contre le Ghana en 2006

Crédit: AFP

Les Bleus : Finalistes

La France arrive en Allemagne dans ses petits souliers. Après un Mondial 2002 catastrophique, un Euro 2004 à peine moyen, les Tricolores ne figurent pas dans le peloton des favoris. Ses éliminatoires sont poussifs, ses matchs de préparation laborieux. Que dire de son premier tour ? Ses deux nuls initiaux face à la Suisse (0-0) et la Corée du Sud (1-1) font craindre le pire. La victoire à l'arrachée face au Togo (0-2) rassure à peine. Mais, à partir des huitièmes de finale, les Bleus offrent un tout autre visage. Zinédine Zidane, très discret et critiqué jusque-là, démontre qu'il reste le maître à jouer des Tricolores. Patrick Vieira suit la même trajectoire et règne sur l'entrejeu. La génération dorée des champions du monde (Zidane, Vieira, Thuram, Henry, Barthez) livre son ultime récital. Les talentueux Espagnols sont dévorés (3-1) en 8e, le légendaire Brésil renversé (1-0) en quart, l'ambitieux Portugal dominé (1-0) en demie. Si Raymond Domenech l’avait annoncé avant l’heure, la France est en finale contre toute attente. Face à l’Italie, elle bute sur la dernière marche lors de la loterie des tirs au but. Et rate un deuxième sacre huit ans après le premier.
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Zinedine Zidane et Kim Nam Il, France - Corée du Sud, Coupe du monde 2006

Crédit: AFP

L'équipe-type :
Coupe du monde 2006 infographie
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