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Coupe du Monde 2014, équipe de France : Tout le monde est sous le choc… sauf les Bleus

Martin Mosnier

Mis à jour 21/06/2014 à 16:21 GMT+2

La démonstration de l’équipe de France a impressionné les Suisses. En balayant la tête de série du groupe, les Bleus ont affirmé leurs ambitions. Même s’il en faudra beaucoup plus pour les voir chavirer dans l’euphorie.

Equipe de France bat la Suisse 5-2 - Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Les yeux de Gelson Fernandes ont parfaitement résumé la soirée. L’ancien Stéphanois s’est présenté en zone mixte, estomaqué comme sidéré par ce qu’il venait de voir. Les yeux écarquillés. Pourtant, il n’est même pas entré en jeu mais lui, comme les 51 003 spectateurs de l’Arena Fonta Nove, a vécu une soirée qu’il n’est pas prêt d’oublier. Même la douche n’a pas suffi à apaiser la claque. Une heure après le coup de sifflet final, le milieu suisse restait sous le choc : "La France a envoyé un message fort en terme d’agressivité, de bloc homogène, de dynamisme", n’en revenait toujours pas Fernandes. "Ca venait de partout : Giroud, Benzema, Valbuena… Evra, Matuidi. C’était trop difficile de défendre."
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La défense suisse a souffert face à l'attaqie des Bleus emmenée par Olivier Giroud (à droite) - Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Dans les coursives du stade de Salvador, journalistes français et suisses avaient bien du mal à se remettre de l’intensité de la déflagration, personne n’avait imaginé un tel scénario. "Ca faisait longtemps que la Suisse n’avait pas pris un tel bouillon. Ces Bleus font très mal", a constaté un confère helvète. Djourou, martyrisé par Giroud et Benzema toute la soirée, a eu le courage de refaire le match devant les micros.

Djourou : "La France a un potentiel énorme"

Le défenseur central ne pouvait pas faire autre chose que de constater la supériorité des Bleus : "L’équipe de France était toujours à quatre contre deux ou trois", a-t-il constaté, lucide. "Leur pressing a été énorme. Mais nous, techniquement, on a été à la ramasse." Cette performance installe-t-elle la France parmi les favoris de la compétition ? "On ne leur a pas opposé la meilleure équipe de Suisse aujourd’hui. Mais les Bleus ont un potentiel énorme."
Ce test face à la Suisse devait permettre à la France de voir ce qu’elle avait dans le ventre. Le constat est clair et limpide : après avoir dévoré la sixième nation au classement FIFA, il n’est désormais plus exclu de rêver. Premier Français à se présenter devant les micros, Mathieu Debuchy a radicalement refroidi l’atmosphère. Si cette victoire "va marquer les adversaires", "il est trop tôt pour rêver", selon le latéral droit de Newcastle au visage impassible. Les Bleus n'ont rien laissé transparaître dans leur attitude d'après-match. Les mines étaient encore fermées. La conférence de presse de Didier Deschamps a parfaitement donné le ton du discours tricolore. L’heure n’est pas au triomphalisme. "Il ne faut pas se voir plus beau qu'on ne l'est", a prévenu le sélectionneur. "Qui aurait pu penser que le Costa Rica aurait 6 points après deux matches ?"
Pour aller au bout, il faut avoir faim. Les Bleus ont faim
Ses hommes ont parfaitement retenu l’avertissement. Aucun ne s’aventurera à dessiner de nouvelles ambitions. "Il ne faut pas s’enflammer", a noté Matuidi qui s’est arrêté à chaque micro pour prêcher la bonne parole et répéter un discours quasiment robotisé. "Il faut garder la tête sur les épaules. On a vu des grandes équipes en difficulté. Quand on se relâche, ça ne pardonne pas. On l’a vu ce soir." Seul Mamadou Sakho, du bout des lèvres après un moment d’hésitation concède que la France a "peut-être envoyé un message."
Les autres ne sont pas impressionnés. Comme si cette claque n’avait fait que révéler aux yeux de tous ce qu’ils vivent au quotidien depuis un mois désormais : "Depuis un certain temps en match ou  à l’entrainement, on sent qu’un groupe est né", a rappelé Matuidi. "On s’entend bien, il y a une super ambiance. Chacun veut aider le copain. C’est ce qui va nous emmener à des performances comme ça."
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Deuxième buteur des Bleus, Blaise Matuidi (au centre) ne veut pas s'enflammer - Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

C’est ce genre de performances qui vous construit un nouveau statut. "La France peut aller très très loin", a pronostiqué Ottmar Hitzfeld.  Il est sans doute trop tôt pour placer cette équipe de France parmi les favoris à la victoire finale. Pour Gelson Fernandes, c’est sans doute prématuré mais s’ils reproduisent ce genre de performance, les Bleus ne seront pas loin au bout du compte : "Ce sont les équipe qui auront le plus faim qui iront au bout. Il faut avoir faim. Ce soir, les Français avaient faim."
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