Coupe du monde 2014 - France-Suisse (groupe E) : Hugo Lloris passe au révélateur suisse
Publié 20/06/2014 à 04:21 GMT+2
Hugo Lloris sort d’une saison compliquée et n’a pas eu l’occasion de se rassurer avec les Bleus depuis le début de la préparation. Face à la Suisse, il va devoir montrer qu’il reste l’un des atouts maîtres de Deschamps.
La Coupe du monde d’Hugo Lloris n’a pas encore totalement commencé. L’exercice qui l’a mis le plus en difficulté au Brésil reste davantage les questions des journalistes en conférence de presse que les frappes adverses. Face au Honduras (3-0), il a tout très bien fait. Mais il n’a pas fait grand-chose, comme face à la Jamaïque une semaine plus tôt (8-0). Quelques interventions dans les airs pour se dégourdir les gants et c’est à peu près tout. Face à la Suisse, ce sera une toute autre paire de manches. "La Suisse dispose d'un quatuor offensif capable de beaucoup plus de percussion que le Honduras, et doté de plus de qualité individuelle", a prévenu Deschamps.
A-t-il peur d’avoir les gants froids ? "On prépare toujours les matches de la même façon", a répondu un Lloris qui maîtrise un art à merveille, celui de l’esquive. "Chaque match à son histoire. Face au Honduras, j'ai dû rester concentré. Dans ce match de très haut niveau, face à la Suisse, ça se jouera sur des détails et il faudra être décisif tous ensemble, provoquer la réussite." Lloris n’en dira pas plus, lui qui est très peu enclin à se pencher sur son cas personnel. Pour aller un peu plus loin, c’est vers Franck Raviot, l’entraineur des gardiens, qu’il faut se tourner : "Le Honduras, c’est le genre de matches difficiles pour un gardien quand on n’est pas sollicité, ça demande une grande vigilance. Il a su nous tranquilliser dans les airs. Il a été juste et précis au pied."
Ce jeudi, en conférence de presse, Didier Deschamps a reconnu que l’équipe de France n’avait pas été mise en difficulté depuis "un petit moment"."Ca peut arriver demain (vendredi) et on verra comment l’équipe va réagir", prédit le sélectionneur. Lors des matches de préparation, Lloris était le plus souvent au chômage technique et sa main ne fut pas très ferme sur le seul but encaissé par les Bleus depuis le barrage retour face à l'Ukraine (ndlr : contre le Paraguay, 1-1 fin mai).
Une saison bancale à Tottenham
Il n’a pas débarqué au Brésil avec une confiance au zénith à l’instar d’un Benzema. Sa saison fut bancale (58 buts concédés en 45 matches). La défense des Spurs l’a, le plus souvent abandonné, mais il est légitime de se demander si sa confiance n’a pas été entamée. "Ce n’est pas lui mais son équipe qui a encaissé des buts, le protège Raviot. Son moral n’est pas entamé par cette saison plus difficile. Je trouve même qu’il a été remarquable dans sa gestion des événements, alors qu’il a souvent été pointé du doigt." Raviot est allé même plus loin en estimant qu'avec "la découverte d'un grand championnat comme celui d'Angleterre, Hugo a mûri, s'est bonifié et assume aujourd'hui avec beaucoup de sérénité les épreuves et les échéances".
Si son capitanat n’a jamais été remis en cause, ses équipiers avouent volontiers que Patrick Evra est bien le taulier dans le vestiaire. Loïc Rémy n’a pas hésité à juger que le latéral de Manchester United tenait "le rôle le plus important dans le groupe". "Hugo est un timide", nous confiait Clément Grenier avant de quitter le groupe. "Mais il sait quand parler." Ce vendredi, il va devoir sans doute un peu plus s’employer que lors de ses dernières sorties. Il aura l’occasion de prouver qu’il reste un des atouts maîtres de Deschamps.
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