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Coupe du monde 2014 : L'Allemagne, le meilleur porte-drapeau de l'Europe

Gil Baudu

Mis à jour 12/06/2014 à 09:53 GMT+2

De toutes les sélections européennes engagées au Brésil, la Nationalmannschaft nous semble la mieux armée pour conquérir le monde. Voici pourquoi.

La sélection allemande pour la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Ce que l'histoire du football nous dit de l'Allemagne

Le palmarès de l'Allemagne suffit à en faire une place forte du football mondial. Elle a été couronnée à trois reprises. Seuls le Brésil et l'Italie ont fait mieux.
A chaque édition, la Nationalmannschaft est présentée comme un candidat au titre suprême. Problème : voilà vingt-quatre ans qu'elle ne s'est plus installée sur le toit du monde. Une éternité pour un pays qu'on a longtemps catalogué comme celui "qui gagne à la fin", pour reprendre les mots célèbres de Gary Lineker.
Mais son histoire porte à croire que, si une nation du Vieux-Continent doit enrayer la malédiction européenne en Amérique latin, c'est elle...
  • Parce que l'Allemagne possède un vécu sans équivalent : elle est la sélection qui a disputé le plus de matches en seulement dix-huit participations au Mondial. Au Brésil, elle entamera sa 16e consécutive.
  • Parce que vingt-quatre ans sans gagner une Coupe du monde, ce n'est jamais arrivé à l'Allemagne d'après-guerre.
  • Parce que l'Allemagne est la dernière nation européenne à s'être hissée en finale d'un Mondial en Amérique latine. C'était en 1986, face à l'Argentine de Maradona.
  • Parce que l'Allemagne est la dernière nation européenne à avoir affronté une nation sud-américaine en finale. C'était en 2002, face au Brésil (2-0) de Ronaldo (2-0).
  • Parce qu'elle monte en puissance : troisième des deux derniers Mondiaux, la Nationalmannschaft a aussi atteinte la finale de l'Euro 2008 et le dernier carré en 2012.

Ce que vaut la Nationalmannschaft aujourd'hui

La force de cette Allemagne 2014, elle est d'abord collective. La Nationalmannschaft est aujourd'hui une équipe, avec une vraie identité de jeu. Portée par une génération, celle des Neuer, Özil et Kroos, championne d'Europe Espoirs en 2009. Il y a quatre ans, cette génération prometteuse avait été propulsée sur le devant de la scène à la dernière minute, à cause d'une cascade de blessures (dont Ballack). Au Brésil, elle entamera sa troisième compétition internationale, après le Mondial 2010, donc, et l'Euro 2012. Ces expériences l'ont enrichie. L'ont fait grandir. Murir. Elle a aussi appris à gagner, en club, comme l'atteste le triomphe européen du Bayern Munich l'an passé.
Et elle s'appuie sur une vraie continuité. La preuve : 16 des 23 joueurs allemands présents au Brésil l'étaient déjà à l'Euro 2012. Joachim Low, lui, est en poste depuis huit ans. Le sélectionneur de 54 ans était aussi l'adjoint de Jürgen Klinsmann en 2006, durant la Coupe du monde en Allemagne. Et il s'est evertué à développer un football chatoyant et offensif, qui fait de la Nationalmannschaft une sélection séduisante. Elle récolte aujourd'hui les fruits de son travail de formation, entamé il y a une dizaine d'années.

Ce qui pourrait la pénaliser au Brésil

Le forfait de Marco Reus n'est pas la seule épine dans le pied de l'Allemagne. Sur le papier, cette Nationalmannschaft pourrait payer au prix fort la structure même de sa liste des 23 : elle ne possède pas d'authentique milieu défensif. Schweinsteiger et Khedira sont des relayeurs, portés vers l'avant (Khedira est quand même moins offensif, et plus habitué à jouer 6 au Real). Lahm, installé au poste de latéral droit en sélection, n'est qu'une alternative. Gündogan est absent. Bref, il manque l'élément capable de stabiliser une équipe résolument offensive. Un peu trop offensive, même. Devant, elle a les armes. Son parcours en Coupe du monde dépendra de sa capacité à bien défendre.
L'autre bémol concerne sa régularité. L'Allemagne l'a prouvé en 2010, en surclassant successivement l'Angleterre (4-1) puis l'Argentine (4-0) : elle est capable de battre n'importe qui. Encore faut-il qu'elle parvienne à enchaîner de telles prestations. Or, ces dernières année, la sélection de Joachim Löw a connu quelques trous d'air. Sur un match, il lui arrive de perdre le contrôle des événements. Comme en octobre 2012, face à la Suède. A Berlin, l'Allemagne menait 4-0 face à la bande à Zlatan Ibrahimovic. Pour mieux craquer en seconde période. Résultat : un 4-4 spectaculaire. Au Brésil, une telle vulnérabilité défensive et un tel relâchement pourraient lui coûter cher. En demi-finale du dernier Euro (2-1), l'Italie en avait bien profité.

Notre avis : Rebâtie pour une quatrième étoile

Son vécu international, son collectif huilé et son tempérament offensif font de l'Allemagne le candidat européen le plus sérieux. La Nationalmannschaft s'est reconstruite. La voilà aujourd'hui parée pour accrocher une quatrième étoile. Pour peu qu'elle trouve le juste équilibre entre ses velléités offensives et la nécessité absolue de bien défendre.
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Mesut Özil (Allemagne)

Crédit: Panoramic

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