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Coupe du monde 2014 : Les Bleus entre larmes, colère froide et abattement

Martin Mosnier

Mis à jour 05/07/2014 à 14:45 GMT+2

Ce sont des Bleus K.O. debout qui se sont présentés face à la presse après la défaite face à l’Allemagne. La tristesse est à la hauteur de leurs ambitions déçues.

Laurent Koscielny, après France-Allemagne à la Coupe du monde 2014

Crédit: Panoramic

Ses yeux étaient encore rougis par la déception. Face aux journalistes, Antoine Griezmann, une heure après le coup de sifflet final, avait encore la mine défaite. Lui, le joyeux luron de la bande, toujours partant pour donner du grain à moudre aux journalistes, n’avait pas vraiment envie de revenir sur l’énorme désillusion. Mais parce qu’il est un garçon bien élevé, Griezmann s’est arrêté. Il a bien sûr fallu insister et il a vite expédié l’affaire. Mais ses propos transpiraient l’amertume. Son sentiment après cette défaite ? "On avait tous envie d’aller plus loin, il y a beaucoup de déception." Son bilan personnel ? "Je suis content d’avoir profité à fond de chaque minute." L’Euro 2016 ? "Je ne sais pas." C’est tout. Non, Griezmann n’avait pas envie de s’arrêter.
D’autres ne se sont pas embarrassés de tant de politesse. Olivier Giroud est passé devant les journalistes sans un regard malgré les sollicitations. Un éclat de rire dans l’assistance l’a visiblement échaudé : "Il y a un problème", a-t-il répliqué dans une colère à peine contenue. Plus que l’agacement, qui s’explique sans doute autant par le résultat que par c’est l’abattement qui dominait dans les rangs français.
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Karim Benzema et l'équipe de France quittent le Mondial en quart de finale

Crédit: AFP

Sakho : "Il y a eu des larmes dans le vestiaire"

Complètement vidé, Blaise Matuidi semblait KO debout au milieu des micros. Sonné par un scénario qui l’a "frustré", le Parisien, qui a toujours su maîtriser son discours et son image face à la presse, ne trouvait pas ses mots. Entre soupirs et longs silences, le regard dans le vide, Matuidi n’a pas caché sa tristesse et son épuisement : "Je suis fatigué mentalement, physiquement et il y a de la déception. J’ai envie d’oublier."
 "Il y a eu des larmes dans le vestiaire", a dévoilé Mamadou Sakho.  "Il y avait beaucoup de tristesse, de déception et de frustration", a confirmé Deschamps. "Je ne peux pas leur enlever ce sentiment parce que je l'ai aussi mais il ne faut pas oublier ce qu'on a fait de très bien."  "On est triste parce qu’on  sentait qu’on pouvait le faire", a synthétisé Karim Benzema. Les Bleus sont abattus autant parce qu’ils ont touché du doigt l’exploit que parce qu’ils "voulaient aller au bout" (Debuchy). Les Bleus sont tristes, très tristes. Leur élan est stoppé net, l'euphorie laisse place à un gouffre. La transition sera rude, les vacances vont leur faire le plus grand bien. 
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