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Coupe du monde : De Lloris à Sissoko, avec Deschamps, tout est clair en équipe de France

Martin Mosnier

Mis à jour 10/06/2014 à 15:34 GMT+2

En trois semaines, Didier Deschamps a bâti un groupe où chacun connaît sa place et la respecte. Par son management, le sélectionneur a imposé une hiérarchie indiscutable. Tout en douceur.

Didier Deschamps a déjà son équipe-type

Crédit: Panoramic

Cette fois, il ne faudra pas forcément grimper dans les arbres ou échapper à la vigilance des molosses de la FIFA. Le huis-clos de samedi au stade Beira-Rio de Porto Alegre ne devrait pas contenir de secret d’Etat. Le onze des Bleus s’est dessiné au fil de la préparation et Didier Deschamps l’a dit et répété : l’équipe alignée face à la Jamaïque (8-0) sera proche de celle qui débutera face au Honduras. A une exception près. Ménagé dimanche, Paul Pogba reprendra sa place en lieu et place de Moussa Sissoko. 
En y regardant de plus près, seuls Stéphane Ruffier, installé dans un rôle de numéro 2, et Bacary Sagna ont eu droit en matches de préparation à une titularisation grâce à la règle de l’alternance. Deschamps n’a pas joué les bons samaritains en divisant le temps de jeu. Sa logique répond à son froid pragmatisme : la performance avant tout. Et si Griezmann ou Rémy ont chacun eu droit à de débuter, c’est uniquement grâce à la blessure de Ribéry et à l’absence provisoire de Benzema.
Quand tout est clair, tout est beaucoup plus simple
Ainsi va la hiérarchie en équipe de France. Chacun connaît sa place exacte. Du titulaire incontournable à celui qui ne devrait pas, sauf pépin physique ou méforme spectaculaire, quitter le banc de touche. Le management de Didier Deschamps fonctionne ainsi. Il répond à une logique : en définissant le cadre, on s’évite de fâcheux effets collatéraux. En nommant six réservistes, Deschamps s’était ainsi à la fois assuré une loyauté sans faille de ceux qui n’étaient pas sur la liste initiale tout en s’évitant un psychodrame au moment du choix car tout était clair et limpide dès le départ. Au Brésil, la logique sera la même. Les hommes qui animeront le 4-3-3 sont tous connus.
"Quand tout est clair, tout est beaucoup plus simple", nous avait confié Clément Grenier à Clairefontaine avant son départ. En défense, la charnière Varane-Sakho s’est imposée à la faveur du barrage retour face à l’Ukraine (3-0) et Koscielny n’a dû sa présence dans le onze face à la Norvège et au Paraguay qu’à l’absence puis la mise au repos du Madrilène. Le Gunner est le troisième larron en défense centrale. Mangala est là au cas où. A moins d’une rechute de Varane combinée à un coup de sang de Sakho ou Koscielny, c’est du banc que le défenseur de Porto vivra sa première grande compétition internationale.
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Varane et Sakho devraient former la charnière cnetrale des Bleus au Brésil

Crédit: Panoramic

Au milieu, le trident Cabaye, Pogba, Matuidi est intouchable. Devant, Deschamps a trouvé la bonne formule. Celle qui lui permet d’aligner Giroud, le meilleur Bleu sur cette phase de préparation (et celui qui a le plus joué), et Benzema, le rare Tricolore au statut de référence mondiale à son poste. Le Madrilène s’est résolu à jouer à gauche comme il l’a expliqué à la presse dimanche dans les couloirs du stade Pierre Mauroy. Valbuena s’est lui imposé comme une évidence depuis très longtemps.
Griezmann et Sissoko, les 12e et 13e hommes
Si les circonstances de match pourraient pousser Deschamps à revoir ses plans, il semblerait même que ses changements en cours de match dessinent une hiérarchie claire. Au terme de cette préparation réussie, Antoine Griezmann et Moussa Sissoko se sont imposés comme les douzième et treizième hommes de cette équipe de France. Le premier est le super sub par excellence capable d’apporter percussion et justesse technique aux alentours de la 70e minute quand l’adversaire est déjà rincé. Le second peut soit permettre aux Bleus de fermer la boutique en cas de score favorable en cadenassant le couloir droit, soit apporter son impact et sa percussion pour déchirer le rideau adverse.
"Il y a un état d’esprit irréprochable dans ce groupe", résume Mathieu Valbuena. "Que ce soit les titulaires, ceux qui entrent en jeu ou ceux qui restent sur le banc. Chacun connaît sa place." Deschamps a évité les guerres d’ego comme celle qui a opposé Florent Malouda et Franck Ribéry en 2010. Deux hommes qui se disputaient l’aile gauche. Les esprits sont apaisés, le groupe renvoie l’image d’une équipe soudée autour d’un but commun. Il lui reste à survivre à la vérité de la compétition. La seule qui compte vraiment.
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Buteur, Antoine Griezmann a marqué des points face au Paraguay

Crédit: Panoramic

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