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Coupe du monde : Theo Walcott, Nicolas Anelka, Eric Cantona et les grands maudits du Mondial

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/01/2014 à 17:21 GMT+1

Radamel Falcao a peu de chances de voir le Brésil mais il ne rejoint pas encore Theo Walcott ou Eric Cantona dans la confrérie des maudits du Mondial.

Theo Walcott after suffering his knee injury against Spurs.

Crédit: Reuters

La Coupe du monde n'a pas fait que des heureux dans sa déjà longue histoire. Elle a aussi ses maudits. Parmi les onze joueurs qui suivent, certains n'ont jamais joué une seule minute en phase finale. D'autres si. Mais si leurs destins divergent sur la forme, au fond, ils ont tous en commun de n'avoir jamais réussi à trouver le bonheur au Mondial. A cause d'eux, un peu, beaucoup, ou pas du tout. Et on ne parle pas ici de ceux qui n'ont pas eu la chance de la jouer du fait de leur appartenance à une petite nation du foot. Un Giggs, un Best ou un Weah.

THEO WALCOTT

La Coupe du monde et lui : Une participation, en 2006.
Son histoire : En 2006, Theo Walcott a participé à une Coupe du monde avant même d’avoir foulé une pelouse de Premier League. En 2018, si tout va bien (ou mieux), l’Anglais aura 29 ans lorsqu’il disputera (peut-être) son premier match dans la plus prestigieuse des compétitions. Ainsi va la carrière internationale de Walcott, homme de paradoxes. Plus jeune Anglais sélectionné avec les Three Lions (17 ans et 75 jours), le joueur d’Arsenal avait été emmené au Mondial 2006 par Sven-Goran Eriksson. Un drôle de pari qui n’a été suivi d’aucun résultat puisque le véloce attaquant n’avait pas joué une seule minute en Allemagne. Partie remise. A 17 ans, on a le temps de voir venir. Enfin, normalement… C’eut été le cas si Fabio Capello avait daigné l’emmener en Afrique du Sud il y a quatre ans, ou si ses ligaments croisés du genou gauche ne l’avaient pas lâché le week-end dernier. Résultat, le Brésil lui passera sous le nez. Reste la Russie en 2018. Pas le même climat. Et quatre ans, c’est long. Walcott est bien placé pour le savoir.
Le top de la lose : Avant la Coupe du monde 2010, Fabio Capello le titularise pour les matches amicaux de mai face au Mexique et au Japon. Les deux derniers avant le Mondial.
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fabio capello theo walcott england pub not in UK

Crédit: Imago

BERND SCHUSTER

La Coupe du monde et lui : Aucune participation.
Son histoire : Bernd Schuster ou l'enfant terrible du football allemand. Un charisme énorme, un talent à l'unisson. Sans doute le joueur allemand le plus doué depuis Netzer, mais une carrière sinusoïdale. Avec la Mannschaft, il goûte à sa première sélection dès l'âge de 19 ans. En 1980, à 20 ans, il prend part à la victoire des Allemands lors de l'Euro 1980 en Italie. Schuster a l'Allemagne à ses pieds. Mais il ne disputera jamais plus la moindre phase finale, ni de Championnat d'Europe ni de Coupe du monde. Trois fois présent sur le podium du Ballon d'Or (1980, 1981, 1985), il est pourtant un joueur majeur des années 80 (la première moitié surtout, du temps du Barça). Malheureusement (ou pas), l'ange blond avait aussi un foutu caractère et il n'était pas homme à transiger avec ses principes. Du coup, Schuster s'est brouillé avec à peu près tout le monde, des dirigeants du Barça au sélectionneur allemand Jupp Derwall en passant par Paul Breitner, l'incontournable capitaine de la Mannschaft. Résultat, seulement 21 sélections et une retraite internationale définitive à 25 ans, en 1984.
Le top de la lose : Son absence lors de la Coupe du monde 1982 en Espagne, dont le meneur de jeu du Barça aurait pu être la grande star. Une grave blessure due au boucher Goicoechea (celui qui brisera ensuite la jambe de Maradona) fin 1981 avait ruiné sa saison mais il n'aurait de toute façon probablement pas mis les pieds au Mondial en raison de son conflit avec Breitner et Derwall.
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Bernd Schuster 1982 Barça

Crédit: Imago

DJIBRIL CISSE

La Coupe du monde et lui : Deux participations, en 2002 et 2010.
Son histoire : On vous voit venir. Vous allez nous dire que Djibril Cissé est un privilégié puisqu’il a joué deux Coupes du monde. Ce qui n’est le cas de personne ici… Mais voilà, l’ancien Auxerrois, aujourd’hui Bastiais, n’a pas disputé les bonnes. Cruel. En 2002, fort de sa première saison complète avec l’AJA et d’un titre de meilleur buteur en Ligue 1 (22), l’attaquant débarque dans le groupe bleu juste avant le Mondial. Aux côtés de David Trezeguet et de Thierry Henry. La suite ? Des bribes de match et une élimination au premier tour. Quatre ans plus tard, deux années après avoir manqué l’Euro (suspension) et s’être fracturé le tibia-péroné de la jambe gauche, Djibril Cissé s’apprête à partir à la conquête de l’Allemagne. Mais ça, c’était avant de se fracturer l’autre tibia-péroné, face à la Chine, en juin 2006. Image aussi insoutenable qu’inoubliable. Djibril Cissé est au tapis. Il manquera la formidable aventure bleue. Attaché à l’équipe de France comme peu, le phénix Cissé renait de ses cendres. Raymond Domenech le snobe à l’Euro 2008. Pas au Mondial 2010. Une fois encore, Djib revient de loin. De Grèce exactement, où il brille avec le Pana. Le sélectionneur l’emmène en Afrique du Sud. Dommage.
Le top de la lose : Nuit de Chine, mais pas câline…
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2006 France Cissé

Crédit: Imago

WILLIE JOHNSTON

La Coupe du monde et lui : Une participation, en 1978.
Son histoire: Willie Johnston, c'était tout simplement un des plus merveilleux ailiers gauches des années 60-70. La perle écossaise, révélée à 18 ans lors de la victoire des Rangers sur le Celtic en finale de la Coupe de la Ligue 1965, a parsemé sa carrière de coups de génie (son doublé en finale de la Coupe des coupes 1972, remportée par les Rangers) mais aussi de polémiques (suspensions, amendes diverses…). Ecarté de la sélection écossaise depuis le début des années 70 pour raisons disciplinaires, il rate le Mondial 1974. Mais trois ans après, son niveau de performance est tel que Willie Ormond, le manager écossais, convainc ses dirigeants de le rappeler. A 31 ans, Johnston, qui fait désormais les beaux jours de West Brom, découvre enfin la Coupe du monde. Il aurait mieux fait de ne pas venir. Après le premier match, perdu contre le Pérou (3-1), Archie Gemmill doit passer au contrôle antidopage. Mais il est déshydraté. Willie Johnston le remplace. Il est contrôlé positif à un stimulant, le Fencamfamin. Johnston tombe de l'armoire et hurle son innocence. "J'étais dans la forme de ma vie, je n'avais sûrement pas besoin de produit", explique-t-il encore aujourd'hui. Ironiquement, Johnston a été mauvais face au Pérou. "Mon pire match avec l'Ecosse". Johnston a en réalité ingéré cette substance via un médicament. Mais il est lâché par sa fédération et rentre au pays en paria. "Si j'avais été brésilien ou argentin, la FIFA aurait balayé tout ça", assure-t-il.
Le top de la lose: Willie Johnston est né dix ans trop tard. Après 1978, l'Ecosse a été présente en Espagne en 1982 puis au Mexique en 1986 et enfin en Italie en 1990. Mais c'était trop tard pour sauver Willie. Il n'y a jamais eu d'après. Ce contrôle en Argentine fut son cimetière.
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Willie Johnston Scotland

Crédit: Imago

ERIC CANTONA

La Coupe du monde et lui : Aucune participation.
Son histoire : Une carrière, c'est aussi une question de timing. Il faut être la bonne personne au bon endroit. Mais aussi au bon moment. Ce timing, Eric Cantona ne l'a jamais eu en équipe de France. Il a goûté sa première sélection en 1987, un an après la dernière heure de gloire de la génération Platini, lequel a pris sa retraite internationale trois mois avant que Canto ne débute la sienne. Son émergence coïncide avec la traversée du désert des Bleus, non qualifiés pour la Coupe du monde 1990 et qui rateront encore le train de la World Cup américaine en 1994. Aimé Jacquet tentera un temps d'en faire son meneur de jeu mais, en dépit de quelques promesses, l'expérience tournera court. Du coup, le King de Manchester, conscient de ne plus figurer dans les plans pour le Mondial 1998, tire sa révérence au printemps 1997, à seulement 31 ans. Le génial atypique n'aura jamais été prophète en son pays. Tant pis pour lui et pour nous.
Le top de la lose : Il a été une des principales victimes du France-Bulgarie du 17 novembre 1993. Jean-Pierre Papin, lui, avait eu le temps de connaître la Coupe du monde 1986. D'autres, beaucoup d'autres, de Deschamps à Blanc, de Petit à Desailly, ont ensuite vécu 1998. Pour Canto, ce fut la fin des haricots.
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1992 France Eric Cantona

Crédit: Imago

ALFREDO DI STEFANO

La Coupe du monde et lui : Aucune participation.
Son histoire : Di Stefano a pourtant tout essayé et joué avec deux équipes nationales différentes durant sa carrière. Mais la Coupe du monde s’est toujours refusée à lui. Au contraire de l’Europe, qu’il a conquise à cinq reprises avec le Real Madrid. Alfredo Di Stefano, l’un des plus grands joueurs de l’histoire, n’est donc jamais apparu sur la plus belle scène du football international. En 1950, il est encore argentin. Manque de chance, l’Albiceleste refuse de participer au tournoi organisé au Brésil. Les deux fédérations sont en froid. En 1954, l’Argentine n’est pas de la partie non plus. Deux premiers coups d’épée dans l’eau. Pas les derniers. Naturalisé espagnol, le virevoltant madrilène rate la qualification en 1958. Puis se qualifie pour le Mondial chilien… mais se blesse avant la compétition. Rideau.
Le top de la lose : On a du mal à choisir tant les mésaventures de Di Stefano paraissent surréalistes.
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Di Stefano 1962

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NICOLAS ANELKA

La Coupe du monde et lui : Une participation, en 2010.
Son histoire : Elle débute par une immense frustration et s'achève par un chapelet d'injures. Nicolas Anelka et la Coupe du monde, c'est "je te hais, moi aussi". Pourtant, entre promesses de l'aube et grands pardons, Anelka a cumulé 69 sélections en équipe de France. Mais deux seulement en phase finale de Coupe du monde. Une et demie, même, en 2010, jusqu'à son coup d'éclat envers Raymond Domenech à la mi-temps du France-Mexique de Polokwane. La fin d'un roman bleu et noir de douze années. Anelka a vécu quelques beaux moments chez les Bleus. Mais le Mondial lui est passé trois fois sous le nez. En 1998, d'abord, où il fait partie des six derniers joueurs écartés par Aimé Jacquet, lequel lui préfère Dugarry. Quatre ans plus tard, il reste encore à quai, cette fois au profit du jeune Djibril Cissé. La blessure de ce dernier, juste avant le Mondial 2006, ne sert pas plus les desseins d'Anelka, puisque Domenech appelle Sidney Govou pour suppléer Cissé. Finalement, son heure arrive en 2010. Peut-être aurait-il mieux valu, une fois encore, qu'il ne soit pas sélectionné…
Le top de la lose : On aurait pu choisir la triste fin sud-africaine mais, finalement, c'est 1998 qui fiche tout par terre. On aurait aimé savoir ce qu'aurait été sa carrière en bleu si Jacquet l'avait retenu. Peut-être que cela n'aurait rien changé. Mais peut-être serait-il aujourd'hui le seul Français, avec Thierry Henry, à compter quatre Coupes du monde au compteur…
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1998 France Nicolas Anelka

Crédit: Imago

IAN WRIGHT

La Coupe du monde et lui : Aucune participation.
Son histoire : Quand on vous parle d’Ian Wright, vous pensez évidemment à Arsenal. Légende du club londonien, meilleur buteur des Gunners avant le long passage d’un certain Thierry Henry, l’attaquant anglais a connu moins de satisfactions avec la sélection nationale et la Coupe du monde. Parce qu’il a débuté sa carrière internationale juste après la demi-finale de 1990 et que l’Angleterre a raté l’avion pour les Etats-Unis en 1994. Son malheur, c'est aussi d'avoir émergé à 27 ans en sélection. Trop tard pour 1986 et 1990… Résultat, au plus fort de sa carrière, Ian Wright est passé à côté de la grande scène. Comme tant d’autres, Wright aurait mérité de jouer la Coupe du monde. Il aurait dû. Et même pu. En 1998, Ian Wright avait pleinement participé à la campagne qualificative avant de se blesser aux adducteurs et de manquer le rendez-vous de l’été.
Le top de la lose : Au vu de sa carrière internationale, ce n’est pas tant d’avoir manqué la Coupe du monde. Mais d’avoir été coincé entre deux générations d’avant-centres comme Gary Lineker et Alan Shearer, le condamnant naturellement à un rôle de "super sub" durant près d’une décennie.
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England Ian Wright 1997

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GUSTAVO DEZOTTI

La Coupe du monde et lui : une participation, en 1990.
Son histoire : Il y a tant de façons de marquer une Coupe du monde. Gustavo Dezotti, lui, n'a joué que trois rencontres en phase finale. Soit un tiers de ses sélections avec l'Argentine, quand même (neuf au total). Lors de ce "Mondiale" 1990, le natif de Cordoba est loin d'être un titulaire au sein de l'attaque albiceleste. Il cire le banc, derrière l'inamovible Claudio Caniggia et Abel Balbo. Le buteur de Crémone, troisième couteau, joue deux bouts de match, contre la Roumanie au premier tour et en quarts de finale face à la Yougoslavie, où il rentre pour la prolongation. Mais sa chance, sa vraie chance, Dezotti se la voit offrir lors de la finale face à l'Allemagne. Les champions du monde en titre ont quatre joueurs suspendus, dont Caniggia. Dezotti est titularisé en pointe par Carlos Bilardo. Le match de sa vie. Mais Dezotti ne se procure pas la moindre occasion et, après avoir déjà pris un carton jaune, il reçoit un rouge direct en toute fin de rencontre pour une cravate mémorable à la carotide sur Jurgen Kohler, ce qui lui vaudra un article spécial dans le New York Times. Gustavo Dezotti n'a plus jamais remis les pieds en équipe d'Argentine après ça. Ce fut sa dernière image en sélection.
Le top de la lose : Son rouge, évidemment. Dommage, à deux minutes près, Dezotti ne se faisait même pas remarquer.
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1990 Argentine Dezotti

Crédit: Imago

NESTOR FABBRI

La Coupe du monde et lui : une participation, en 1990.
Son histoire : Encore un Argentin, encore l'édition 1990. Pour atteindre la finale, l'Albiceleste connait un parcours pour le moins chaotique. Il débute par une défaite lors du match d'ouverture face au Cameroun (1-0). Deux joueurs, titulaires à San Siro, vont particulièrement payer les pots cassés : Abel Balbo, l'avant-centre, et Nestor Fabbri. Ce duo ne remettra plus les pieds sur le terrain lors des six matches suivants. Mais Balbo sera présent en 1994 aux Etats-Unis et en 1998 en France. En revanche, ce sera la fin pour Fabbri… Le futur "Presidente", idole de la Beaujoire, a commencé et achevé son roman mondial à l'occasion de ce match d'ouverture.
Le top de la lose : L'absence de seconde chance. Fabbri n'avait été ni pire ni meilleur que d'autres contre le Cameroun. Mais il a payé un lourd tribut et s'il a joué encore six ans en équipe d'Argentine, 1994 lui est aussi passé sous le nez.
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1990 Argentine Nestor Fabbri

Crédit: Imago

FABRIZIO RAVANELLI

La Coupe du monde et lui : Aucune participation.
Son histoire : Avant de ne tenir que douze journées à la tête de l’AC Ajaccio, Fabrizio Ravanelli a connu d’autres déboires durant sa carrière. Avec la Squadra Azzurra. Penna Bianca se faisait une joie de disputer sa première Coupe du monde, en France. Là où il jouait alors, sous les couleurs de l’Olympique de Marseille. Malheureusement pour l’ancien buteur de la Juventus Turin, une broncho-pneumonie est venue se placer entre son rêve et lui à la toute dernière minute. Même un peu plus tard puisque Ravanelli a quitté la sélection après le coup d’envoi de la Coupe du monde 1998 et quelques heures avant l’entrée en lice des siens.
Le top de la lose : Une broncho-pneumonie au mois de juin, avouez que c’est ballot…
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Ravanelli 1996 Italie

Crédit: Imago

Et vous, pensez-vous à un autre grand maudit du Mondial ?

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