Equipe de France : Didier Deschamps épaissit le mystère autour de Ribéry, blessé au dos

Officiellement, il n'y a "pas d'inquiétude". Didier Deschamps a voulu éteindre un feu ce samedi à Nice en conférence de presse. Mais force est de constater qu'il n'a pas su le circonscrire. A la question de savoir si Franck Ribéry, blessé au dos et qui a passé des examens à l'hôpital dans la matinée, disputera la Coupe du monde au Brésil, le sélectionneur n'a pas répondu clairement. Aujourd'hui, il est purement impossible de savoir si le principal atout offensif des Bleus débutera face au Honduras le 15 juin prochain à Porto Alegre.

Deschamps est resté très vague. La nature de la blessure ? "Des douleurs au dos." Mais encore ? "Mal au dos, ça veut tout et rien dire. Je ne suis pas médecin. Je ne vais pas rentrer dans le domaine médical." Une façon d'entretenir le doute malgré lui. Deschamps s'est renseigné et connaît les règlements : il peut faire appel à un remplaçant et se séparer de Ribéry jusqu'à vingt-quatre heures avant le début du premier match face au Honduras sur présentation d'un dossier médical à un médecin de la FIFA.

Le Munichois, "contrarié parce qu'il est un compétiteur", selon les mots de Benzema, n'a toujours pas participé au moindre entrainement collectif : "Mais il ne dort pas non plus", s'est emporté Deschamps. "On le soumet à beaucoup de soins, d'exercices pour le remettre dans une bonne condition athlétique."

Plus tôt dans la journée, Noël Le Graët s'était voulu beaucoup plus rassurant : "Il reprendra l'entraînement rapidement. (...) Les examens qu'il a passés montre qu'il n'y a aucun danger pour la suite de la compétition." Le président de la FFF s'est sans doute avancé car Deschamps s'est montré beaucoup moins confiant quelques heures plus tard ce samedi. "On fait tout pour le remettre dans les meilleures conditions. Notre objectif est qu'il revienne sur le terrain en étant plus libéré que ces dernières semaines au Bayern", a continué le sélectionneur officialisant par ailleurs qu'il ne comptait pas sur lui, ni sur Raphaël Varane ou Karim Benzema, pour le match amical face au Paraguay. "Il pourrait faire les séances collectives et jouer. Mais si c'est pour jouer en n'étant pas libéré, ça ne résout pas le problème", a confié Deschamps.

Face au Paraguay, comme face à la Norvège, c'est donc Antoine Griezmann qui devrait démarrer. Le joueur de la Real Sociedad a convaincu mardi dernier mais Deschamps sait que le talent et le leadership de Ribéry sont irremplaçables : "Antoine a des qualités mais Ribéry, c'est Ribéry", a conclu Deschamps. C'est justement pour cela que la situation inquiète. Le mystère qui entoure sa santé n'est pas sans rappeler l'opacité de la communication du staff des Bleus autour de Patrick Vieira lors de l'Euro 2008. Un historique que Deschamps "connait". Un souvenir qui, là-encore, n'incite pas à l'optimisme.