Espagne - Australie (3-0) : La Roja a rendu sa couronne mais quitte son trône la tête haute

L’Espagne ne voulait pas partir bredouille. Éliminé après ses défaites face aux Pays-Bas (1-5) et face au Chili (0-2), le champion du monde en titre a sauvé l’honneur en dominant l’Australie (3-0) sur la pelouse de l’Arena da Baixada de Curitiba. Titularisés ensemble en attaque, David Villa (36e) et Fernando Torres (69e) ont signé les deux premiers buts de la Roja avant que Juan Mata n’aggrave le score en fin de rencontre (82e). Avec trois points, l’Espagne termine troisième du groupe B derrière les Pays-Bas et le Chili. Une maigre consolation pour cette génération dorée qui avait tout gagné depuis 2008. L’Australie, elle, repart du Brésil avec trois défaites au compteur.

Pour cette ultime rencontre avant de quitter le Brésil, Vicente del Bosque a presque tout changé. Seuls Sergio Ramos, Xabi Alonso, Andres Iniesta et Jordi Alba ont été reconduits dans un onze de départ qui affichait une moyenne d’âge record de 29 ans et 67 jours. Un choix payant pour le sélectionneur de l’Espagne. Les deux premiers buts de la rencontre ont été inscrits par des trentenaires. David Villa, 32 ans, a ouvert le score d’une "Madjer" après un bon travail d’Iniesta (1-0, 36e). Fernando Torres, 30 ans, l’a aggravé en seconde période sur un service… d’Iniesta (2-0, 69e). Pour sa centième sélection, le milieu de terrain du FC Barcelone a illuminé le jeu de son équipe. Entré en jeu à la place de David Villa peu avant l’heure de jeu, Juan Mata a offert le troisième but à la Roja d’un plat du pied gauche sur une transversale de Fabregas, lui aussi entré en jeu à la place de Cazorla (3-0, 82e).

Face à des Socceroos bien moins inspirés que face aux Pays-Bas (2-3), les Espagnols n’ont jamais été inquiétés. En l’absence de Tim Cahill, suspendu, les hommes d’Ange Postecoglou n’ont cadré aucun de leurs quatre tirs. La situation la plus dangereuse pour la Roja est venue de Sergio Ramos. Sur le coup d’envoi australien après le but de Villa, le capitaine espagnol a mal contrôlé un long ballon des Socceroos devant son but. Sans Pepe Reina, préféré à Casillas pour le dernier match, et resté vigilant, l’Espagne aurait encaissé un nouveau but gag pour sortir de ce Mondial. Ç'aurait été de trop.