Espagne-Australie, le match qui doit offrir à la Roja la sortie qu'elle mérite

Une page de l'histoire du football va définitivement se tourner lundi à l'Arena da Baixeda. Après avoir dominé le football au niveau mondial depuis six ans, l'Espagne est tombée de son piédestal au Brésil. Battu par les Pays-Bas (5-1), puis le Chili (2-0), le champion du monde en titre a d'ores et déjà rendu sa couronne avant d'affronter l'Australie, elle aussi éliminée de la course aux huitièmes de finale. Un match pour du beurre, mais surtout pour l'honneur. Celui d'une équipe mythique, dont certains éléments devraient tirer leur révérence au niveau international après avoir offert à leur sélection la période la plus glorieuse de son histoire, et marqué leur époque de leur empreinte.

Avant de poser les bases de son avenir, la Roja a quand même un travail à finir. Seul un succès face à l'Australie peut lui éviter un affront de plus, celui de terminer à la dernière place du groupe B. D'ordinaire, ce serait une formalité pour la première équipe au classement FIFA, opposée à celle qui en occupe la 62e place. Mais elle n'a jamais justifié ce rang au Brésil, tandis que les Australiens, annoncés comme de simples faire-valoir, ont fait une très belle impression, notamment face aux Pays-Bas. Pour ses supporters qui n'avaient jamais imaginé que l'histoire se termine comme ça, l'Espagne se doit de signer un dernier coup d'éclat avant de basculer vers une nouvelle ère.

Vicente del Bosque a d'ores et déjà annoncé que Xavi et Iker Casillas ne seraient pas titulaires, et qu'Andres Iniesta serait dans le onze de départ pour sa 100e sélection. Pepe Reina débutera dans le but, tandis que Juanfran, Raul Albiol, Juan Mata, Koke, Cesc Fabregas et David Villa sont pressentis pour intégrer une équipe considérablement remaniée par rapport aux deux premiers matches.

L'Australie devra se passer de son buteur Tim Cahill, suspendu après avoir reçu deux avertissements depuis le début de la compétition. Mathew Lecki devrait monter d'un cran et le remplacer à la tête de l'attaque. Ben Halloran intégrerait alors le onze de départ pour occuper l'aile droite.

Voir l'Espagne perdre trois matches consécutifs, ça date d'un autre temps. La dernière fois qu'une telle mésaventure était arrivée à la Roja remonte à 1991. Vingt-trois ans plus tard, elle tentera de ne pas revivre la même chose face à l'Australie, après ses défaites face aux Pays-Bas (5-1) et au Chili (2-0).

L'Australie a plutôt fait bonne impression durant ce Mondial. Paradoxalement, elle peut réaliser la pire performance de son histoire en Coupe du monde. Jusqu'ici, les Australiens ont toujours réussi à prendre au moins un point en phase de poules. Ce ne serait pas le cas s'ils perdent face à l'Espagne, après leurs défaites contre le Chili (3-1) et les Pays-Bas (3-2).

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