Etats-Unis - Portugal (2-2), l'antisèche : Un éclair de Cristiano Ronaldo, ce n'est pas assez
ParGil Baudu
Mis à jour 23/06/2014 à 08:21 GMT+2
Face aux Etats-Unis (2-2), l’attaquant du Real a attendu les dernières secondes pour se montrer décisif. Il devra faire mieux pour qualifier la Selecçao. Notre antisèche.
Le jeu : Le choix payant de Paulo Bento
Pendant dix minutes, les dix premières, le Portugal a régalé, a fait tourner magistralement le ballon. Les Etats-Unis ont éclairé les quatre-vingt suivantes. Jürgen Klinsmann avait pourtant revu son organisation, en abandonnant son 4-4-2 en losange pour un 4-2-3-1 plus prudent. Sur le papier, car collectivement, la sélection américaine a affiché une jolie maîtrise. Son pressing tout terrain a asphyxié la Selecçao, privée de Rui Patricio, Pepe, Fabio Coentrao, Hugo Almeida... et de son remplaçant, Helder Postiga, sorti sur blessure au bout d’un quart d’heure.
Face à l’urgence de la situation, Paulo Bento a attendu les vingt dernières minutes pour troquer son 4-3-3 initial pour un 4-2-4 défiant toutes les lois de l’équilibre. Le coaching du sélectionneur portugais a payé : c’est Varela, entré à la place de Meireles (69e), qui a arraché l’égalisation. Celle de l’espoir.
Les joueurs : Cristiano, un seul éclair
Cristiano Ronaldo a traversé la rencontre comme un fantôme. Le Ballon d’Or n’avait pas les jambes pour faire la différence à lui tout seul. Mais il a eu le mérite d’être décisif dans les ultimes secondes, en offrant le but du 2-2 à Varela. Nani fut, de loin, l’attaquant portugais le plus dangereux. Parce qu’il a trouvé l’ouverture dès la 5e minute. Parce qu’il s’est créé les plus belles opportunités.
Derrière, les absences de Pepe et de Fabio Coentrao ont été remarquées. La défense portugaise a souffert. Notamment la charnière Costa-Bruno Alves, souvent prise de vitesse par le tandem Bradley-Dempsey, très remuant. Johnson et Jones sont les autres satisfactions américaines. Le premier s’est montré omniprésent dans son couloir droit. Le second a vu son abattage récompensé d’un but somptueux.
Le tournant qui n’a pas eu lieu : Nani manque la balle de break
On approche de la pause, quand Nani décoche une lourde frappe. Tim Howard est battu. Mais le gardien américain est sauvé par son poteau. Eder a suivi. L’attaquant de Braga reprend sans contrôle. Howard réalise un superbe arrêt réflexe. Sans lui, le Portugal aurait regagné les vestiaires avec deux buts d’avance.
La stat : 26
26 tirs sans marquer en Coupe du monde, c’est long. Surtout quand on s’appelle Cristiano Ronaldo
Le tweet d’Optajean
Le tweet :
La décla : Jürgen Klinsmann, le sélectionneur des Etats-Unis
"Bien sûr, prendre ce but à la dernière minute, ce n'est pas de chance. Mais mes gars ont été magnifiques."
La question : Le Portugal peut-il passer sans un Ronaldo à 100% ?
Evidemment, non. La passe décisive délivrée par CR7 dimanche soir ne masque pas sa Coupe du monde poussive. L’attaquant du Real Madrid était passé à côté de son sujet lors du premier match, face à l’Allemagne (4-0). Mais il n’était pas le seul. Face aux Etats-Unis, on a senti que Ronaldo manquait de peps, de jambes et d’imagination pour faire la différence. Il a beau dire que son genou gauche ne le fait plus souffrir, assurer qu’il est à 100%, sur le terrain, ça ne se voit pas.
Le souci, c’est que jeudi prochain, l’attaque portugaise aura besoin d’un grand Cristiano pour faire exploser la défense ghanéenne. C'est une condition indispensable pour forcer les portes des huitièmes de finale. Le Portugal devra enfiler les buts comme des perles. Il aura besoin de son arme fatale. En croisant les doigts pour qu’elle soit, vraiment, à 100%.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article