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France - Equateur: Les quatre phrases des Bleus qui prouvent qu’ils n’étaient pas dans un grand jour

Martin Mosnier

Mis à jour 26/06/2014 à 15:34 GMT+2

Les Bleus ne se sont pas cherchés d’excuse après le nul face à l'Equateur (0-0) et se sont livrés à une critique plutôt juste. Voilà pourquoi, selon eux, ils n’ont pas pu rééditer leur performance de la Suisse.

Didier Deschamps lors d'Equateur-France

Crédit: AFP

Rendez-nous les titulaires ! Les notes des Bleus Vous l’avez vu comme nous qu’on a manqué un peu d’efficacité. On ne peut pas gagner tous les matchs 5-2 ou 3-0.
Vingt tirs, treize cadrés, aucun but. Machine à marquer depuis le mois de novembre, la France a payé une belle maladresse mercredi face à l’Equateur. Il existe deux façons de l’analyser. Façon verre à moitié plein : "On s’est créé beaucoup d’occasions, c’est le plus important" (Benzema) ou à moitié vide comme Schneiderlin, juste au-dessus. Si la France a touché son cinquième montant de la compétition, égalant son record de 2002, tout n’est pas qu’une question de malchance. Benzema a voulu parfois forcer la différence en surjouant ; ses frappes, souvent mollassonnes, n’ont pas toujours été déclenchées à bon escient. Sans son prédateur, la France n’est pas la même.
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Parade de Dominguez face à Griezmann lors d'Equateur - France

Crédit: AFP

On a joué par intermittence. Notre jeu a été un coup bien, un coup moins bien.
Olivier Giroud est toujours le meilleur client après les matches. Parce qu’il dit toujours ce qu’il a sur le cœur sans paraphrase, sans arabesque et avec le sourire. La France a construit ses excellents sorties face au Honduras (3-0) et la Suisse (5-2) sur un pressing très haut et incessant. C’est à la ligne médiane que Debuchy et Evra venaient chatouiller les chevilles de leurs adversaires. La constance de ce pressing maintenu durant 90 minutes à un degré très élevé d’exigence et de rigueur a permis aux Bleus de dévorer leurs adversaires. Ce mercredi, la France n’a du tout dégagé la même cohésion collective. Elle a parfois su se hisser à un niveau de performance voisin de ceux de ses deux premiers matches (aux alentours de l’heure de jeu) mais n’a pas su le maintenir comme l’a remarqué justement le Gunner. Soit parce que les remplaçants n’ont pas été à la hauteur des titulaires, soit parce qu’en fin de match, certains semblaient plus concernés par l’impérieuse nécessité d’éviter la blessure que par le souci de presser l’adversaire. Karim Benzema a fini la rencontre en marchant, mais comment lui reprocher ?
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Olivier Giroud, lors de France-Equateur (0-0) - Coupe du monde 2014

Crédit: Panoramic

Quand vous procédez à de nombreux changements, ça nuit un peu à la cohésion collective. Il y a eu moins d’automatisme, un peu moins de fluidité.
Six changements par rapport au match face à la Suisse, c’est beaucoup. C’est trop, semble même reconnaître Didier Deschamps. Si les habituels titulaires n’ont pas voulu accabler leurs successeurs éphémères du soir, il est évident que le large turnover opéré par Deschamps a désorganisé le bel édifice. Les Bleus se sont montrés plus poussifs. D’autant que Deschamps a fait jouer certains joueurs contre-nature à des postes qu’ils n’ont pas l’habitude d’occuper, Sissoko ailier pour ne pas le citer. D’habitude, sans être bavard, le Magpie s’arrête toujours en zone mixte pour refaire le match. Ce mercredi, il a fui les micros malgré plusieurs sollicitations. Sissoko, visage fermé, n’avait pas l’air dans son assiette sans doute conscient qu’il était passé à côté de son match.
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Walter Ayovi et Moussa Sissoko se disputent un ballon aérien lors d'Equateur-France

Crédit: AFP

Il manquait peut être Mathieu qui fait beaucoup de bien à cette équipe.
Cabaye le cerceau, Valbuena, le maestro. Deux absences qui ont coûté cher ce mercredi aux Bleus à Rio. Deux hommes à la base de la renaissance des Bleus et de leurs succès récents. Leurs absences se sont fait cruellement ressentir dans la construction que ce soit pour le jeu long du Parisien ou la faculté à accélérer le jeu du Marseillais. Schneiderlin n’a pas le volume de jeu de Cabaye et il a pu mesurer l’écart qui le séparait du très haut niveau. Sissoko a séduit en milieu de terrain face à la Suisse, beaucoup moins mercredi. Si ce troisième match a confirmé une tendance, c’est que Cabaye et Valbuena sont les maîtres à penser et à jouer de cette équipe de France. Sans eux, elle n’est plus tout à fait la même. Griezmann l’admet sans peine et sans qu’on l’y pousse en zone mixte. Comme si tout le groupe avait désormais conscience qu’il ne pouvait plus se passer des deux hommes.
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