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France - Honduras (3-0) : "Par pitié, calme-toi" : le message des Bleus à Pogba, leur joueur-clef

Martin Mosnier

Publié 16/06/2014 à 18:41 GMT+2

Paul Pogba a perdu ses nerfs face au Honduras. S’il n’a pas été expulsé, ses équipiers sont venus lui parler à la mi-temps pour le calmer. Car le milieu de terrain reste le baromètre des Bleus.

Paul Pogba, avec l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

A voir son allure nonchalante et sa démarche indolente lors de l’échauffement, on ne pensait pas que Paul Pogba allait plier sous le poids de l’environnement. Lui, qui prend l’ascenseur quand tout le monde emprunte les escaliers, a toujours semblé détaché comme si la pression et les attentes qu’il suscite glissaient sur sa grande carcasse. Pourtant, Pogba reste un joueur de 21 ans sans grande expérience internationale et un premier match en Coupe du monde n’a ni l’odeur ni l’ampleur d’une rencontre de Serie A ou de Ligue des champions. Il l’a appris dimanche à l’estadio Beria-Rio.
Son début de match est hésitant. Sans un grand Pogba, les Bleus ne sont plus aussi percutants et le collectif a bien du mal à rentrer dans son match. Il faut attendre la 20e minute et un contrôle orienté pour le voir surgir dans la partie, entrainant avec lui ses équipiers. Pogba n’a que onze sélections mais il reste le baromètre du onze de Didier Deschamps. Parce que son poste est stratégique et son talent gigantesque. Il lui reste à prendre du plomb dans la tête et à ne pas réagir aux provocations adverses.
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Paul Pogba en discussion avec Karim Benzema face au Honduras

Crédit: Panoramic

Coup de mou, coup de sang, coup de génie
Oui, à la 28e minute, Palacios s’est essuyé les crampons sur son mollet mais le milieu de la Juve n’avait surtout pas à le faucher comme il l’a fait. Son coup de sang l’a mis en danger, lui et surtout l’équipe de France. "J’ai eu peur que l’arbitre lui mette plus qu’un jaune", a craint Valbuena. Moussa Sissoko a, lui-aussi,  beaucoup suer sur le coup : "Sur l'action, c'était chaud. Je me suis dit Aïe, aïe, aïe ! Et j’ai espéré que l'arbitre soit clément."
"C’est important : le haut niveau demande une maîtrise totale", a rappelé Deschamps ce lundi. "Hier, on prend trois jaunes, il y en a deux qu’on peut éviter." Le sélectionneur a parlé à Pogba à la mi-temps mais aussi à Evra, sous la menace d’un carton jaune lui-aussi : "Ils avaient interdiction de finir à 10." Son capitaine, Hugo Lloris lui a glissé un message clair : "Le mot d’ordre avant le match, c’était de ne pas céder à la provocation. On a tous eu un petit mot pour lui. Ça a été limite. On s’en sort bien sur ce coup-là."
"Vous allez un peu vite en le présentant comme la star du Mondial"
Pogba est finalement resté sur le terrain. C’est même lui qui a sorti la France du pétrin. Sur un appel dans le dos de la défense. Palacios, encore lui, l’a bousculé dans la surface provoquant un penalty indiscutable. Son match fut loin, très loin d’être abouti. Entre coup de mou, coup de sang et coup de génie. Un condensé de ses (immenses) qualités et de ses défauts. A froid, ce lundi, Deschamps a voulu défendre son milieu : "Il y a tellement d’effervescence autour de lui, c’est toujours un risque", a-t-il prévenu. "Il a énormément de qualité. Vous allez un peu vite en le présentant comme la star du Mondial. Ce n’est pas toujours évident à gérer ce genre d’environnement. Il est encore jeune, il a des étapes à franchir mais il ne doit pas perdre ce qui fait sa force, son naturel." Et gagner un peu de sang-froid ne lui ferait pas de mal non plus.
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