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France - Norvège (4-0) : "On n'a pas gagné le Mondial"

Martin Mosnier

Publié 28/05/2014 à 12:31 GMT+2

La victoire face à la Norvège (4-0) n'a pas fait tourner les têtes. Les Bleus ont raison de rester prudents. Un coup d'oeil dans le rétro permet de relativiser la vérité des matches de préparation et de la dynamique qu'elle suscite.

Paul Pogba, le milieu de terrain de l'équipe de France (2014)

Crédit: AFP

Très vite, en zone mixte, les Bleus ont éteint ce qui ressemblait fort à un début d'euphorie né des résultats obtenus face aux Pays-Bas (2-0) et la Norvège (4-0). "On n'a rien fait avec cette équipe, on n’a rien prouvé et on le sait", a de suite tenu à rappeler Cabaye. "On vient de loin, on est sur le bon chemin et l’important de ce soir était de garder la confiance acquise lors des deux derniers matches." Cabaye sait peut-être que l'équipe de France ne peut tirer aucune vérité de ses matches de préparation et de la dynamique qu'elle dessine. Autrement dit, ce n'est pas parce qu'elle enfile les succès de février à mai qu'elle brille en juin. Et inversement.
Cabaye a vécu la dernière campagne de préparation à l'Euro 2012. Quatre victoires, pas mal de certitudes et un succès en Allemagne (1-2) qui sonnait comme un avertissement envers l'Europe. Une série de 23 matches sans défaite qui a valsé en Ukraine face à la Suède et qui n'a pas pesé bien lourd en quarts face à l'Espagne. Mathieu Valbuena sait lui aussi mieux que quiconque que la vérité des amicaux n'est pas celle des matches à enjeu. Lui qui avait participé activement à la préparation à l'Euro 2012 n'avait pas disputé la moindre minute en Ukraine.
 Il faut vite passer à autre chose
 "Il faut garder ce niveau", a-t-il indiqué mardi soir dans les couloirs du Stade de France. "Les matches de préparation, c'est important mais on se prépare pour le 15 juin et le Honduras. Il faut vite passer à autre chose." Sans doute se souvient-il de sa première sélection, face au Costa Rica (2-1). Son but avait offert la victoire aux Bleus à quelques jours seulement du Mondial sud-africain. La défaite face à la Chine (1-0) et le nul poussif contre la Tunisie (1-1) avaient dessiné plus nettement le désastre de Knysna.
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Didier Deschamps avec Yohan Cabaye (Equipe de France, 2014)

Crédit: Eurosport

Depuis seize ans, la France n'a jamais signé de campagne de préparation parfaite. Le nul malvenu en 2000 face au Japon (2-2) et la défaite inattendue contre la Slovaquie en 2006 (1-2) ne pouvaient pas laisser présager de la réussite des campagnes à suivre et les Bleus ont parfois besoin d'un cinglant rappel à l'ordre pour se remettre à l'endroit. La campagne la plus convaincante reste sans doute celle de 2004 avec trois victoires et deux nuls mais face à des adversaires prestigieux (Brésil et Angleterre). Mais elle n'a pas évité une sortie de route peu glorieuse face à la Grèce en quart de finale (0-1).
"On n'a pas gagné le Mondial", a rappelé Paul Pogba mardi soir. "Il faut garder la tête froide." En 1998, le milieu de la Juventus n'avait que cinq ans. Sans doute ne se rappelle-t-il pas de la campagne amicale des Bleus qui avait soulevé un vent de scepticisme à l'égard des Zidane, Barthez, Blanc et autres Deschamps. Dans les semaines qui la conduisaient vers son Mondial, la France avait essuyé une défaite cuisante en Russie (0-1 après une belle bourde de Letizi), des nuls inquiétants en Suède (0-0) et au Maroc (2-2) et  deux victoires sans charme face à la Belgique (0-1) et la Finlande (1-0). Rien ne laissait présager la suite. Et pourtant, ces Bleus-là ont gagné le Mondial.
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