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Grèce – Côte d’Ivoire (2-1), notre antisèche : Ni Drogba ni Touré n'ont su sauver les Eléphants

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 25/06/2014 à 08:13 GMT+2

Drogba et Yaya Touré inexistants, la Côte d’Ivoire n’avait pas les armes pour lutter face au collectif de la Grèce. Même si tout s’est finalement joué à un penalty. Notre antisèche.

Samaras a inscrit le penalty qui a envoyé la Grèce en huitième de finale

Crédit: AFP

Le jeu : La Grèce avait tout bon

Sans véritable attaquant au coup d’envoi, la Grèce avait ouvertement pris le parti d’attendre les Ivoiriens pour ensuite mieux les contrer et exploiter au mieux les espaces grâce aux latéraux. Un choix tactique efficace dont ont profité constamment Holebas à gauche et Torisidis à droite. Plus entreprenants offensivement, les joueurs de Fernando Santos ont longtemps manqué d’efficacité, touchant notamment trois fois les montants.
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Didier Drogba avec la Côte d'Ivoire contre la Grèce

Crédit: AFP

Positionnés bas, les Grecs ont été très solides et patients, n’hésitant pas à laisser le ballon à la Côte d’Ivoire, sans que celle-ci ne parvienne à perforer l’arrière-garde grecque. Il faut dire que la relation entre les principaux joueurs offensifs s’est révélée très laborieuse côté africain. Malgré les montées constantes d’Aurier, les Ivoiriens n’ont jamais réussi à exploiter les côtés, butant dans le même temps inlassablement dans l’axe sur la défense grecque. Ils auraient pu attaquer des heures sans trouver la solution. Il a fallu une absence défensive de la Grèce pour que la Côte d’Ivoire trouve la solution.

Les joueurs : Samaras était partout, Yaya Touré était resté aux vestiaires

Passeur et auteur du penalty décisif, Giorgios Samaras a été le grand artisan de la victoire grecque. Repositionné en pointe, l’avant-centre du Celtic Glasgow s’est démultiplié, perturbant la relance ivoirienne et offrant à ses coéquipiers un précieux point d’appui pour les contres. Il a été parfaitement secondé par l’éternel Yórgos Karagoúnis (37 ans). Infatigable, le milieu de terrain a brillé par sa lecture du jeu et la précision de ses passes. Il aurait mérité de marquer, mais sa frappe de 30m s’est écrasée sur la barre (68e). Il a  exploité au mieux les montées incessantes de Holebas et de Torisidis, qui n’ont cessé d’apporter du danger. Comme Serge Aurier dont les combinaisons avec Gervinho n’ont toutefois que rarement fonctionné. Le Romain a au moins le mérite d’avoir offert l’égalisation à Wilfried Bony, dont l’entrée en jeu a vraiment fait du bien à la Côte d’Ivoire qui sera longtemps resté dans le coup grâce à Boubacar Barry, auteur de plusieurs parades.
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Andreas Samaris a inscrit le but de la Grèce contre la Côte d'Ivoire

Crédit: AFP

Tout l’inverse en sorte de la paire Yaya Touré-Didier Drogba. Les deux stars ivoiriennes ont complètement été hors du coup ce mardi, malgré dix premières minutes correctes. Incapables de mettre de l’impact, les deux joueurs ont erré sur le terrain, l’icône africaine laissant même sa place en fin de rencontre, touché aux ischios. Fautif sur le but de Samaris, Tioté a lui peiné dans l’entrejeu, jusqu’à son remplacement par Bony. Devant Salomon Kalou a peu réussi dans ses entreprises, tout comme Dimitris Salpingidis, toutefois très actif, à l’image de Maniatis.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Yaya Touré a vraiment gâché

90e minute de jeu : A 1-1, la Côte d’Ivoire est qualifiée et n’a plus qu’à tenir le score. Mais Salomon Kalou récupère le ballon et lance un contre. Au bout de l’action, la possibilité d’assurer la place en huitièmes de finale. Servi dans la surface par le Lillois, Yaya Touré a l’occasion d’offrir le succès à la Côte d’Ivoire mais le Citizen tergiverse et finit par perdre le ballon. Deux minutes plus tard, Giovanni Sio accrochait Samaras.
La stat : 1477
C’est en minutes, le temps depuis lequel Giorgios Samaras n’avait plus marqué avec l’équipe de Grèce. Soit un peu plus de 24 heures passées sous le maillot de la sélection sans trouver le chemin des filets. La Grèce avait besoin d’un miracle, Samaras était l’ange inattendu.
Le tweet qui nous a fait sourire :
La décla : Fernando Santos (sélectionneur de la Grèce)
On sait bien défendre mais aujourd'hui on a attaqué constamment, on a été bon en contre-attaque, on a eu des occasions.

La question : Cette Grèce-là peut-elle voir plus loin ?

A priori, ce groupe C était l’un des plus faibles de ce Mondial. Ce qui ne signifie pas pour autant que les équipes qui en sortent vont avoir plus de difficultés que les autres en huitièmes de finale. Sur ce qu’elle a montré ce mardi soir, la Grèce a même de quoi être assez confiante pour la suite. Solides défensivement et créatifs dans la zone offensive, les Grecs ont laissé une bien meilleure impression que lors de leurs deux premiers matchs. Face aux Ivoiriens, la première heure de jeu s’est résumée à une série de contres grecs poussés – presque - jusqu’au bout.
La qualité de leur défense et leur facilité à bloquer les offensives adverses en bloc seront un gros avantage pour le huitième de finale face au Costa Rica, très joueur jusque-ici. La défense grecque a toujours été la source de leur succès. En éliminatoires, la Grèce n’avait encaissé que quatre buts et gagné à cinq reprises sur le score de 1-0. Ça nous rappelle étrangement l’Euro 2004. Et la Grèce avait alors créé la surprise en s’imposant au final. Difficile d’imaginer un tel scénario mais si l’équipe de Fernando Santos retrouve ses valeurs défensives en pratiquant en même temps un football si alléchant, elle peut avoir de l’ambition.
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