Iran - Nigéria (0-0), notre antisèche : Ce Nigéria-là n’a pas de quoi aller en huitièmes

Difficile de trouver du positif dans cette rencontre. Le Nigéria a tenté, beaucoup tenté, pour rien. Face à une défense iranienne bien organisée, les joueurs de Stephen Keshi ont développé leur jeu sur les ailes. Mais ni Moses ni Musa ne se sont montrés assez précis pour offrir une balle de but à Emenike, aligné à la pointe de l’attaque. Sur les 29 centres tentés, seuls deux ont trouvé preneur dans la surface iranienne, les deux après l’heure de jeu. Insuffisant pour espérer quoi que ce soit pour le Nigéria.

Du côté de l’Iran, il a fallu laisser passer quelques minutes de flottement, voire même de panique, dans les premiers instants du match. Mais petit à petit, les joueurs de Carlos Queiroz ont durci le jeu et ont trouvé la formule pour repousser les assauts nigérians. Ils ont même failli faire encore mieux. Vincent Enyeama n’a pas eu beaucoup d’interventions à faire dans les buts des Super Eagles, mais a eu tout de même quelques ballons chauds à négocier. Sans les parades de son gardien, le Nigéria aurait pu passer une très mauvaise soirée.

Devant l’inefficacité de ses attaquants, Stephen Keshi a fait un choix qui aurait pu s’avérer payant. Dès la 51e minute, le sélectionneur nigérian a pris sur lui de sortir un Victor Moses catastrophique pour faire entrer Shola Ameobi. L’attaquant de Newcastle a beaucoup apporté à l’attaque des Super Eagles et aurait même pu donner un avantage décisif aux siens s’il avait cadré ses reprises de la tête (71e, 93e).

Avant cela, l’homme le plus dangereux du match s’appelait Reza Ghoochannejhad. Le buteur de la sélection iranienne a été le plus proche d’ouvrir la marque à la 34e minute sur corner. Sans un Vincent Enyeama décisif, sa reprise de la tête aurait offert à l’Iran son premier but du Mondial. À l’origine de toutes les actions offensives des Lions de Perse, l’attaquant de Charlton a beaucoup tenté. Il sera l’homme à surveiller lors du prochain match face à l’Argentine.

Premier match nul et vierge du Mondial 2014, la rencontre entre l’Iran et le Nigéria est surtout le premier 0-0 depuis 18 matches de Coupe du monde. Le dernier en date, c’était le 2 juillet 2010 lors du quart de finale entre l’Uruguay et le Ghana en Afrique du Sud.

Même Brazuca, le ballon du Mondial, s’est ennuyé lors de cet Iran-Nigéria.

On joue la septième minute. Sur un corner, le gardien iranien Alireza Haghighi relâche le ballon. Obi Mikel est à l’affût et propulse le ballon au fond des filets. Le milieu de Chelsea croit avoir marqué avant que l’arbitre équatorien Carlos Vera ne siffle un coup franc en faveur de l’Iran pour une charge d’un attaquant nigérian sur le gardien. Une action similaire au but de De Vrij avec les Pays-Bas face à l’Espagne. Le latéral néerlandais avait marqué au second poteau malgré un contact entre Van Persie et Casillas. Cette fois-là, l’arbitre n’avait pas bronché et désigné le rond central.

Le gardien du Nigéria Vincent Enyeama sait que son équipe n’a pas joué à son niveau face à l’Iran :

Sur le papier, il n’y avait pas photo entre l’Iran et le Nigéria. Vainqueurs de la Coupe d’Afrique des Nations en 2013, les Super Eagles arrivaient au Brésil avec le statut d’outsider. Dans le groupe de l’Argentine, les hommes de Stephen Keshi partaient favoris pour obtenir le deuxième billet qualificatif pour les huitièmes de finale. Mais au vu de la performance des Nigérians face à l’Iran, et de celle de la Bosnie, malgré la défaite face à l’Argentine dimanche (1-2), les cartes semblent totalement rebattues dans ce groupe F, celui qui croisera avec celui de la France pour les huitièmes.