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L'Argentine n'a pas fini de regretter ses occasions à jamais perdues

Laurent Vergne

Mis à jour 14/07/2014 à 15:19 GMT+2

Malgré plusieurs occasions très nettes, l'Argentine n'a jamais pu trouver l'ouverture en finale dimanche contre l'Allemagne. Pourtant, il y avait la place pour réussir le coup parfait. La frustration et la douleur n'en sont que plus grandes.

Lionel Messi, Pablo Zabaleta, Marcos Rojos et Rodrigo Palacio après la finale Allemagne - Argentine du Mondial 2014.

Crédit: AFP

Samedi, lors de la traditionnelle conférence de presse d'avant-match, Alejandro Sabella avait estimé que, pour ramener une troisième Coupe du monde à la maison, l'Argentine aurait besoin de réaliser "le match parfait". Dimanche soir, le sélectionneur de l'Albiceleste a jugé que son équipe avait signé une prestation "presque parfaite".  La nuance peut sembler faible, mais c'est elle qui sépare aujourd'hui l'immense joie allemande de la si grande frustration argentine. Que contient ce "presque"? Un seul mot, martelé à de multiples reprises par Sabella à l'heure d'analyser cette défaite : "efficacité".
Voilà ce qui a tant manqué à cette équipe argentine au Maracana. Elle s'est pourtant montrée beaucoup plus entreprenante et dangereuse qu'elle ne l'avait été en demi-finale contre les Pays-Bas. Mais sans réussir à marquer davantage. "C'était un match équilibré, et quand il y a des occasions, il faut les convertir, regrette Sabella. On a manqué un peu d'efficacité. Pour faire le match parfait, il fallait être plus efficace." Pour le reste, comme elle l'avait annoncé, cette finale n'a été pour l'Allemagne ni la promenade de Belo Horizonte contre le Brésil (7-1) ni même celle face à l'Argentine, il y a quatre ans, en Afrique du Sud (4-0 en quart de finale). Les Ciel et Blanc savaient qu'ils avaient les moyens et le jeu pour contrarier cette équipe d'Allemagne. Ils l'ont confirmé. Pour que le coup soit parfait, il eut fallu ce petit but qui a fini par venir, mais pas du bon côté.

Messi "en colère" après le scenario du match

C'est d'autant plus frustrant pour l'Argentine qu'elle s'est probablement procuré davantage d'occasions nettes que son adversaire et bourreau au Maracana. "Ils ont eu plus de possession et de domination territoriale, mais les occasions les plus franches ont été pour nous", juge ainsi Alejandro Sabella. Lionel Messi, Javier Mascherano ou encore Sergio Aguero ont tenu exactement les mêmes propos. Gonzalo Higuain en première période, Lionel Messi en seconde et Rodrigo Palacio lors de la prolongation se sont présentés à tour de rôle devant Manuel Neuer. Mais ils ont tous perdu leur duel, sans jamais trouver le cadre.
Le désormais vice-champion du monde a d'ailleurs bouclé cette finale sans le moindre tir cadré selon Opta. Depuis 1966, ce n'est que la deuxième fois que cela arrive aux Argentins dans un match de Coupe du monde. L'unique précédent, jusqu'à dimanche, c'était... la finale de l'édition 1990 contre l'Allemagne. Déjà. Décidément... Du coup, le scenario rend la pilule de la défaite plus amère encore. "Jesuis en colère par rapport à la façon dont ça s'est passé, a confié Leo Messi. Nous étions tout près, nous avons eu les meilleures chances. Malheureusement, ni sur l'occasion de Gonzalo, ni sur la mienne ou celle de Rodrigo, nous n'avons réussi à marquer. On n'a pas réussi à plier ce match. C'était très dur."
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Lionel Messi face à Manuel Neuer lors de la finale Allemagne - Argentine du Mondial 2014.

Crédit: AFP

L'Argentine va avoir quatre longues années devant elle pour ressasser ces occasions perdues qui ne se rattraperont plus. Et même un peu plus à en croire Mascherano. "La douleur, elle sera là à vie", dit le chef de meute de la maison bleue et blanche. Si l'Espagne et l'Allemagne ont prouvé quelque chose, c'est que les grandes équipes avaient besoin de temps pour arriver au sommet. L'Argentine, absente depuis 24 ans du dernier carré, repartait peut-être d'un peu trop loin pour rafler la mise directement au Brésil. Pourtant, elle n'est vraiment pas passée loin. "J'ai vraiment le sentiment que nous avons fait exactement le match qu'il fallait pour battre l'Allemagne, déplore encore Mascherano. Il n'a manqué qu'un peu de réalisme pour que la joie soit dans notre camp." Oui, le coup était presque parfait. Presque seulement.
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