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Lâchée par sa défense, l’Espagne est devenue une proie facile

Vincent Bregevin

Mis à jour 14/06/2014 à 08:16 GMT+2

Arjen Robben et Robin van Persie ont fait mal à l'Espagne, laminée par les Pays-Bas (5-1). Mais la défense de la Roja leur a facilité la tâche. Notre antisèche.

Sergio Ramos tente de réconforter Iker Casillas après l'humiliation subie par l'Espagne face aux Pays-Bas.

Crédit: AFP

Le jeu : Les Pays-Bas ne se sont pas compliqués la vie

Le paradoxe, c'est que les Pays-Bas ont fait exploser le champion du monde avec un plan de jeu des plus simples. Les Néerlandais ont mis une grosse densité de joueurs au milieu pour gêner la circulation du ballon des Espagnols, avec un bloc rendu compact par des lignes très resserrées. Ils n'ont pas cherché à rivaliser dans la possession du ballon, assez nettement à l'avantage de l'équipe de Del Bosque (64%). A la récupération, les Oranje ont essentiellement joué de façon directe vers Robben et van Persie pour éviter le pressing des milieux de la Roja et mettre les centraux adverses sous pression. Leur plan a fonctionné à merveille. Grâce à la vitesse de Robben, à la qualité des appels et à l'opportunisme de van Persie, mais aussi aux lacunes d'une charnière espagnole inhabituellement attentiste et imprécise dans son placement. Il n’en fallait pas tant face au talent et à l’efficacité des hommes de Van Gaal.
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Xabi Alonso au duel avec Arjen Robben pendant Espagne - Pays-Bas (Mondial 2014)

Crédit: AFP

Les joueurs : Robben et Van Persie ont humilié Piqué et Ramos

Avec un doublé chacun, Arjen Robben et Robin van Persie ont été les têtes d'affiche de ce duel tant attendu. Insaisissables, surtout en seconde période, les deux attaquants néerlandais ont fait passer Gerard Piqué et Sergio Ramos, totalement dépassés, pour de simples amateurs. A l'instar de sa charnière, Iker Casillas, coupable sur le deuxième but de van Persie et guère rassurant par ailleurs, a été à des années lumières de son meilleur niveau. Pour trouver de bons défenseurs, il fallait regarder du côté des Pays-Bas. Ron Vlaar a été précieux par ses anticipations, surtout en première période, Stefan de Vrij s'est admirablement rattrapé du penalty provoqué sur Diego Costa en inscrivant le troisième but néerlandais, et Daley Blind a parfaitement exploité son couloir gauche avec deux passes décisives à la clé.
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Arjen Robben et Robin van Persie savourent la revanche des Pays-Bas face à l'Espagne.

Crédit: AFP

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Cillessen aussi a été décisif

43e minute de jeu : L'Espagne mène 1-0 et contrôle les débats. Andres Iniesta rayonne encore dans l'entrejeu. D'une passe lumineuse, le stratège du Barça lance David Silva en duel face à Jasper Cillessen. Le joueur de Manchester City tente de marquer en finesse mais il ne trompe pas la vigilance du portier néerlandais. La Roja vient de manquer la balle de break. Une minute plus tard, elle verra Robin van Persie remettre les deux équipes à égalité. Avant d'exploser totalement en seconde période.
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David Silva manque l'occasion de donner le break à l'Espagne face aux Pays-Bas. Le début du cauchemar pour la Roja.

Crédit: AFP

La stat : 4

Pour retrouver la trace d'une défaite de l'Espagne par plus de quatre buts d'écart en Coupe du monde, il faut aller chercher loin. Très loin. Seul le Brésil avait infligé une pire humiliation aux Espagnols (6-1). C'était il y a 64 ans. Et c'était déjà lors d'un Mondial au Brésil. Une terre qui ne réussit manifestement pas à la Roja.

Le tweet qui nous a fait sourire

Iker Casillas n'a pas la chance d'Anders Lindegaard…

La décla : Vicente del Bosque (séléctionneur de l'Espagne)

C'est absolument inexplicable, je ne trouve pas de mot.

La question : La thèse de l'accident est-elle crédible pour l'Espagne ?

L'Espagne n'avait plus pris trois buts en Coupe du monde depuis sa défaite face à la France en 2006 (3-1). Depuis, sa défense a constitué son point fort. Par son jeu de possession, la Roja parvenait à éloigner la menace adverse, et c'est l'une des raisons majeures de ses sacres internationaux en 2010 et en 2012. Et elle n'avait concédé que trois buts en huit matches de qualification pour ce Mondial.  Mais l'arrière-garde espagnole avait aussi donné les mêmes signes de faiblesse contre le Brésil en finale de la dernière Coupe des confédérations (3-0). La Seleçao n'avait pas un plan de jeu bien différent de celui des Pays-Bas, et elle avait révélé à peu près les mêmes lacunes de cette Roja. Une équipe devenue moins performante depuis deux ans quand elle n'a pas le ballon. Del Bosque se faisait déjà du souci à ce sujet. La claque reçue face aux Néerlandais ne risque pas de le rassurer.
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Iker Casillas dépité après le 5e but des Pays-Bas face à l'Espagne

Crédit: AFP

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