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Le Top 100 des joueurs qui ont marqué la Coupe du monde

Laurent Vergne

Mis à jour 01/06/2014 à 15:16 GMT+2

Notre site vous propose de découvrir son classement des 100 joueurs les plus marquants de l'histoire de la Coupe du monde. Premier volet avec ceux qui sont classés de la 91e à la 100e place.

Denis Bergkamp, Lev Yachine, Davor Suker et Jurgen Sparwasser.

Crédit: Imago

91. Peter Shilton

Pays : Angleterre
Date de naissance : 18 septembre 1949
Poste : Gardien de but
Participations : 3
Matches : 17
En temps normal, un joueur qui débute en Coupe du monde à 32 ans se dit qu'il a intérêt à profiter de l'instant présent. Que l'occasion de briller durant le rendez-vous quadriennal ne se reproduira pas. Sauf lorsque le footballeur en question s'appelle Peter Shilton. Inoxydable parmi les inoxydables, le portier anglais, 125 sélections au compteur (record), a disputé trois Coupes du monde (1982, 1986 et 1990). Le successeur de Gordon Banks, rival du légendaire Ray Clemence, a tout connu. Eliminé sans gloire en Espagne, Peter Shilton a connu l'injustice au Mexique en 1986. Sur les photos, et à jamais, c'est lui qui est devancé par Diego Maradona et sa main de Dieu (Angleterre-Argentine : 1-2, quart de finale). Sa revanche, le portier a bien cru la tenir du côté de l'Italie, quatre ans plus tard. Mais les tireurs de penalties allemands, toujours aussi intraitables dans l'exercice, ont eu raison du vieux lion en demi-finale. Seule consolation, il détient avec Fabien Barthez le record du nombre de matches joués sans encaisser le moindre but (10). Bien maigre au vu de sa carrière.
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Peter Shilton

Crédit: Panoramic

92. Harald Schumacher

Pays: R.F.A.
Date de naissance: 6 mars 1954
Poste: Gardien de but
Participations: 2 (2 finales)
Matches: 14
Le Schumacher que jamais personne n'a appelé Schumi. Pour tous ceux qui étaient en âge de vivre pleinement la demi-finale France-RFA du 8 juillet 1982 à Séville, Harald Schumacher incarne l'image du parfait salaud. D'autant plus insupportable qu'il fut un salaud impuni et victorieux. Qu'est-il passé par la tête du gardien de but allemand à la 65e minute du match? Lui seul le sait. Et encore. Quand Patrick Battiston se présente seul devant son but, Schumacher sort de sa surface comme une furie et, sans jamais jeter un oeil au ballon, vient percuter le joueur français avec une violence inouïe. Un instant, on croit Battiston mort. L'arbitre, le sinistre M.Corver, n'expulse pas la coupable. A vrai dire, chose invraisemblable, il ne signale même pas de faute, ordonnant une sortie de but. Détestable, Schumacher le sera plus encore après le match. Refusant de s'excuser, il dira simplement avec cynisme qu'il est prêt à payer le dentiste à Battiston si cela pouvait lui faire plaisir.
En 2008, il est revenu sur ce triste épisode, qui a terni son image à jamais, même si cela ne lui a jamais posé de problème. "Je suis devenu la figure du mal, mais si j'étais encore gardien aujourd'hui, je quitterais mon but de la même façon, a-t-il alors assuré. Je changerais une chose cependant : mon comportement pendant les soins et après la rencontre n'a pas été correct." Alléluia. Merci Toni. Peut-être faut-il chercher les raisons de son comportement dans son autobiographie, Coup de sifflet, parue en 1987, dans laquelle il explique que les joueurs allemands prenaient de l'éphédrine afin d'augmenter leur taux d'agressivité en match. Quatre ans après Séville, toujours en demi-finale, la France butera à nouveau sur la R.F.A. et Schumacher, absolument remarquable, sera un des artisans du succès ouest-allemand. Après tout, en dehors d'être le boucher de Séville, il était, aussi, un très grand gardien. Malheureusement pour lui, il a perdu les deux finales qu'il a disputées, en 1982 et 1986. Quelqu'un a envie de pleurer?
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Attention Patrick, Harald arrive...

Crédit: Panoramic

93. Dennis Bergkamp

Pays: Pays-Bas
Date de naissance: 10 mai 1969
Poste: Attaquant
Participations: 2 (1 demi-finale)
Matches: 11 (6 buts)
L'heure de gloire néerlandaise sur la scène mondiale reste évidemment marquée par la génération de la décennie 70. Mais s'il est bien un joueur qui s'est inscrit dans cette tradition au cours des 30 dernières années en Coupe du monde, c'est Dennis Bergkamp. Avec Marco Van Basten, il est le footballeur néerlandais le plus doué de la génération post-Cruyff. Malheureusement pour lui, Bergkamp n'aura pas décroché le grand titre qui aura donc manqué à son palmarès. Quart de finaliste en 1994, demi-finaliste quatre ans plus tard, il a buté à chaque fois sur le Brésil. Deux défaites sur le fil. Deux crève-coeur. En 94, c'est un Berkgamp mal dans ses pompes de footballeur qui débarque aux Etats-Unis. Il ne s'épanouit pas à l'Inter, dont le style ne lui sied pas.
Malgré tout, sous le maillot orange, il retrouve son instinct. Il inscrit trois buts, dont un face au Brésil, mais cette "World Cup" lui laisse un goût d’inachevé. Lors du Mondial français, le Hollandais non volant, surnom dû à sa phobie du transport aérien, va donner sa pleine mesure. Depuis trois ans, il évolue à Arsenal, où il a retrouvé un style plus proche de celui de ses débuts, à Amsterdam. Toujours influent, souvent brillant, il sera une des stars de cette Coupe du monde 98. En quart de finale, face à l'Argentine, il signe le chef d'oeuvre de sa carrière. A l'ultime minute, c'est lui qui offre la qualification aux Pays-Bas. Sur une longue ouverture de 60 mètres de Frank de Boer, Bergkamp réussit une merveille de contrôle puis mystifie Roberto Ayala, avant de tromper Roa de près. Un bijou qui figure en bonne place dans les classements des plus beaux buts de l'histoire de l'épreuve. Ça ne vaut pas un titre, mais ça reste inoubliable.
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Dennis Bergkamp, Coupe du monde 1998

Crédit: AFP

94. Jurgen Sparwasser

Pays: R.D.A.
Date de naissance: 4 juin 1948
Poste: Milieu de terrain
Participations: 1
Matches: 5 (1 but)
 On ne s'appartient pas toujours. Par un geste, une phrase, un acte, il arrive qu'un homme se retrouve prisonnier de son propre destin, réduit à un évènement dont la portée le dépasse. Dans le cas de Jurgen Sparwasser, c'est un but, inscrit le 22 juin 1974 à Hambourg, qui a changé sa vie et le regard des autres sur cette vie. Sans ce but, il n'aurait pas sa place dans ce classement. Ce but, c'est celui qui a permis à la R.D.A de battre la R.F.A, 1-0, lors de la Coupe du monde disputée en territoire ouest-allemand. En pleine Guerre Froide, la portée de cette victoire fut évidemment chargée de symbole.
"Ce match avait une très forte connotation politique, rappelle Sparwasser. On nous l'avait assez répété. Mais je n'ai pas eu l'impression de jouer le match de ma vie. Ni de mettre le but de ma vie. C'est en rentrant dans les vestiaires que j'ai réalisé que ma vie de joueur de foot ne serait plus jamais comme avant." L'exploit sera sans lendemain pour l'équipe de R.D.A mais le régime d'Honecker se chargera de récupérer ce succès. Sparwasser, lui, sera dépassé. "J'ai fait des dizaines de conférences de presse pour raconter des dizaines de fois pas grand-chose, parce que, pour moi, franchement, ce n'était pas grand-chose. Ça m'a tapé sur le système." Malgré les privilèges matériels qui lui confèrent son "exploit", Sparwasser décide de passer à l'Ouest en 1988, afin de se libérer du poids du passé. Et s'appartenir à nouveau. Enfin.
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Jurgen Sparwasser sous le maillot de la R.D.A. lors de la Coupe du monde 1974

Crédit: Imago

95. Gianni Rivera

Pays: ItalieDate de naissance: 18 août 1943Poste: Milieu de terrainParticipations: 4 (1 finale)Matches: 6 (3 buts)
Doué et élégant. Voilà les deux mots qui viennent à l'esprit pour définir Gianni Rivera. Joueur d'une classe folle, le prodige du Milan AC a toujours privilégié l'esthétisme du geste. Il aimait à dire que sur le terrain, il dansait plus qu'il ne courait. Ses détracteurs ont eu tôt fait de le cataloguer précisément comme une… danseuse à ses débuts. Mais une fois devenu capitaine chez les Rossoneri, Rivera s'est vite aguerri. Le Golden Boy sut alors se muer, aussi, en guerrier. Avec Milan, il aura tout gagné. Avec la Squadra, il a conquis un titre de champion d'Europe.
Mais malgré quatre participations (pour neuf matches joués seulement…), la Coupe du monde lui a toujours échappé. Avec elle, il a vécu un amour sans cesse contrarié. La belle lui a ouvert ses bras pour mieux se dérober devant lui. Quel symbole plus révélateur à cet égard que l'édition 1970? Au fait de sa carrière et au sommet de son art, Rivera, qui a reçu le Ballon d'Or l'année précédente, n'est pourtant pas titulaire. Mais c'est lui qui marque le but de la victoire lors de la légendaire demi-finale face à la R.F.A. (4-3). Cela ne lui offrira pas une place dans le 11 de départ en finale contre le Brésil, Sandro Mazzola, son éternel rival de l'Inter, lui étant une fois de plus préféré.
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Gianni Rivera

Crédit: Imago

96. Raymond Kopa

Pays: France
Date de naissance: 13 octobre 1931
Poste: Milieu de terrain
Participations: 2 (1 demi-finale)
Matches: 8 (3 buts)
Raymond Kopa fut aux années 50 ce que Platini et Zidane deviendront à leur tour quelques décennies plus tard: une star à l'aura internationale, unanimement considérée comme l'un des meilleurs joueurs de leur génération. Son immense talent, ce milieu offensif la récité sur trois scènes différentes. Le Stade de Reims, le Real Madrid et, bien sûr, l'équipe de France. Sur ce dernier tableau, même s'il était déjà présent en Suisse en 1954 (tournoi au cours duquel il sera vivement critiqué), c'est évidemment lors de la Coupe du monde 1958 que ce fils d'immigré polonais va connaitre son heure de gloire. Lorsqu'il arrive en Suède, Kopa, qui évolue depuis deux ans au Real, est le Bleu le plus célèbre. Il va pleinement justifier ce statut, puisque Kopa recevra le Ballon d'Or cette année là. Un fait il est vrai aujourd'hui largement éclipsé par les 13 buts de Fontaine ou l'éclosion de Pelé. Mais sans Kopa, indispensable maître à jouer, Justo n'aurait jamais écrit l'histoire. Il n'est pas inutile de le rappeler.
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Raymond Kopa en Suède (1958)

Crédit: Panoramic

97. Jorge Valdano

Pays: Argentine
Date de naissance: 4 octobre 1955
Poste: Attaquant
Participations: 2 (1 victoire)
Matches: 8 (4 buts)
L'histoire de Jorge Valdano avec la Coupe du monde aurait pu tourner au vinaigre. En 1982, il n'avait disputé que deux petits matches avant de se blesser. Un mauvais souvenir pour lui et pour l'Argentine, passée à côté de son tournoi. A 26 ans, il croit avoir laissé passer sa chance. A tort. Quatre ans plus tard, devenu une des stars du Real Madrid, "El Filósofo" va être un des atouts majeurs de l'Abiceleste sacrée au Mexique. Il inscrit quatre buts, dont un en finale face à la R.F.A. Pourtant, c'est le premier, inscrit face à la Corée du Sud lors du tout premier match des Argentins, qui reste le plus important à ses yeux. A la peine lors des qualifications, les joueurs de Carlos Bilardo avaient abordé ce Mundial 86 la peur au ventre et des doutes plein la tête. "Franchement, nous n'étions même pas sûrs de pouvoir battre la Corée. J'ai marqué et ce but a libéré l'équipe", raconte Valdano. Il est considéré comme un des plus grands attaquants argentins de l'histoire. A juste titre.
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Jorge Valdano, lors du Mondial 1986.

Crédit: Imago

98. Lev Yachine

Pays: U.R.S.S.
Date de naissance: 22 octobre 1929 (Décédé en 1990)
Poste: Gardien de but
Participations: 4 (1 demi-finale)
Matches: 13
Yachine. Un nom associé à un surnom, l'Araignée noire, en référence à sa tenue, et à un poste, gardien de but, que le Soviétique a révolutionné. Par son style, mais aussi son leadership et sa façon de repositionner en permanence ses défenseurs, il a élargi le rôle du gardien. Yachine, c'est le premier gardien de l'ère moderne. La première star à ce poste aussi sans doute et, aujourd'hui encore, une référence incontournable. Le Moscovite a disputé quatre Coupes du monde consécutives de 1958 à 1970, même s'il n'est pas entré en jeu lors de la dernière, au Mexique. Avec deux quarts de finale en 1958 et 1962 et surtout une place de demi-finaliste en 1966 en Angleterre, cela correspond à la meilleure période soviétique. C'est tout sauf un hasard. Pour tout attaquant, marquer un but à Yachine constituait une forme de consécration personnelle. En 66, à près de 37 ans, il fut désigné meilleur gardien du Mondial anglais. Disparu prématurément à 60 ans à peine en 1990, il sera élu meilleur sportif russe du XXe siècle en 1999. Une ultime consécration.
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Lev Yachine prive Kevan du ballon, URSS - Angleterre, Coupe du monde 1958

Crédit: Imago

99. Davor Suker

Pays: Croatie
Date de naissance: 1er janvier 1968
Poste: Attaquant
Participations: 2 (1 demi-finale)
Matches: 8 (6 buts)
Sans Lilian Thuram, Davor Suker serait peut-être resté comme le bourreau de l'équipe de France. Le briseur de rêve de la génération Zidane. On ne saura jamais comment se serait achevée cette demi-finale entre la France et la Croatie en 1998 si Thuram n'avait pas été pris d'un coup de folie en signant le doublé le plus improbable de l'histoire de la Coupe du monde. Mais quelque chose nous dit que si le Guadeloupéen n'avait pas égalisé moins d'une minute après l'ouverture du score de Suker (le seul but encaissé dans le jeu par les Français au cours de ce Mondial), les Bleus auraient eu un mal fou à s'en remettre.
Pour l'avant-centre croate, cette soirée s'est donc mal terminée. Mais cette Coupe du monde n'en reste pas moins le sommet de sa carrière, comme elle est à ce jour le grand moment de gloire du football croate. Pour sa première grande compétition internationale, quelques années seulement après son indépendance, la Croatie allait terminer à la troisième place. Une réussite collective doublée d'une consécration personnelle pour Suker, meilleur buteur du tournoi avec 6 buts. "C'est un merveilleux souvenir, explique l'ancien buteur du Real Madrid. Mais parfois, dans mes rêves, Thuram ne marque pas et c'est encore plus merveilleux. Ça me rend fou de penser qu'il n'avait jamais marquéavant et qu'il n'a jamais marqué après. Mais c'est la vie..."
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Davor Suker, bourreau de l'Allemagne en quarts de finale en 1998.

Crédit: Panoramic

100. Diego Forlan

Pays: Uruguay
Date de naissance: 19 mai 1979
Poste: Attaquant
Participations: 1 (1 demi-finale)
Matches: 7 (5 buts)
Diego Forlan incarne plus que tout autre la renaissance de l'Uruguay sur la scène internationale à l'occasion de la Coupe du monde 2010. 40 ans après, la Céleste a retrouvé une place dans le dernier carré en Afrique du Sud et un standing plus conforme à son illustre passé. Co-meilleur buteur du tournoi avec cinq buts, dont quelques joyaux, et sacré meilleur joueur de la compétition devant le champion du monde espagnol Andres Iniesta, Forlan a brillé de mille feux. A 31 ans, c'était sa deuxième participation à la Coupe du monde. En 2002, l'Uruguay n'avait pas franchi le premier tour mais Forlan s'était déjà distingué en inscrivant un but d'anthologie contre le Sénégal. Reste qu'il restera attaché avant tout au superbe parcours des Charruas en 2010.
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Diego Forlan, sacré meilleur joueur du Mondial 2010.

Crédit: Eurosport

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