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Mondial 2014 au Brésil : Le Top des "bad boys" de la Coupe du monde

Geoffrey Steines

Publié 03/04/2014 à 11:40 GMT+2

S’ils ont fait l’histoire du Mondial, ils le doivent autant à leur fort caractère qu’à leur talent. Voici ces joueurs que la planète entière a adoré détester.

Montage Bad Boys du Mondial

Crédit: Eurosport

Dobromir Jetchev (Bulgarie)

Coupe du monde 1966, 1er tour, groupe C, match Brésil-Bulgarie. Situation étonnante, le Brésil double tenant du titre, fait peur à l’Angleterre, mais ce sont des arbitres britanniques qui dirigent la rencontre. Ils laisseront ainsi sous les yeux de spectateurs médusés, le Bulgare Dobromir Jetchev se livrer durant toute la partie à des brutalités flagrantes sur Pelé. "Pelé assassiné", titrera la presse britannique. Incapable d’exercer un marquage normal sur le Roi, Jetchev commet fautes et brutalités à chacune de ses interventions. Le Brésil et Pelé ne réussiront pas la passe de trois. Du moins pas en Angleterre !

Antonio Rattin (Argentine)

En 1966, lors du quart de finale particulièrement tendu entre l'Argentine et l'Angleterre, pays hôte, l'arbitre expulse le capitaine et défenseur argentin Antonio Rattin pour ses actes d’anti-jeu. Le joueur de Boca Juniors refuse de sortir. S'ensuivent de longues minutes de confusion pendant lesquelles le match est interrompu. Rattin finit par sortir, mais les instances dirigeantes demandent à l'arbitre Ken Aston de trouver une solution à ce problème, ce qu'il fera en s'inspirant du feu tricolore : "jaune = attention, puis rouge = stop". Le carton rouge est né.
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1966 Argentine Antonio Rattin

Crédit: Imago

João Morais (Portugal)

Coupe du monde 1966, 30e minute du match Portugal-Brésil. Les Portugais mènent 2-0, c’est pourtant le moment que choisit João Morais pour exécuter délibérément Pelé en le fauchant en pleine course. Il s’y prend même à deux fois pour réussir son coup. "Pelé cisaillé par un boucher", lâche la presse anglaise. Nouvelle malchance pour les Brésiliens et nouvelle agression cette fois du gardien Manga. L'arrière portugais Morais le met hors de combat en s'y prenant à deux fois pour le frapper au genou. Un travail d’expert.

Nobby Stiles (Angleterre)

Lors de la Coupe du monde 1966, disputée à domicile par l’Angleterre, Nobby Stiles a pour premier rôle sur le terrain de détruire les meilleurs joueurs du camp adverse, et cela par n’importe quel moyen. Une tâche dont il s’acquitte avec méthode, sérieux et conviction. Surnommé le "choléra" par ses adversaires, celui qui "fait honte", même aux Anglais, enlève ses lunettes et son dentier avant chaque match. Stiles est de toutes les batailles, de tous les coups bas. Lors du premier tour, il double la mise face aux Tricolores. Robert Herbin puis Jacky Simon y laisse chacun un genou. Seul le Portugais Eusebio, qui trouve grâce et respect à ses yeux, est épargné lors de la demi-finale. Ouf !
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1966 Angleterre Nobby Stiles

Crédit: Imago

Harald Schumacher (RF Allemagne)

En temps de paix (mais est-ce encore la paix ?), personne n’a jamais été autant détesté en France que l’Allemand Harald Schumacher. A l’issue de la demi-finale de la Coupe du monde 1982 contre les Bleus, "l’horrible Schumacher" devient l’ennemi numéro 1 de tout un pays. Pourquoi tant de haine ? A la 57e minute, lancé par Michel Platini, Patrick Battiston se présente seul devant le gardien allemand qui se transforme en homme-obus. Battiston reste à terre pendant de longs moments, on craint le pire. Pendant ce temps-là, Schumacher mâche son chewing-gum en tournant le dos à sa victime. Comment ne pas le détester ?

Claudio Gentile (Italie)

S’appeler "Gentil" (en français) et avoir été si teigneux est un paradoxe qu’a cultivé l’Italien Claudio Gentile. Surnommé Khadafi (il est né en Libye à Tripoli), le défenseur de la Juventus est un élément essentiel du triomphe italien de 1982. S’il n’a pas l’influence d’un Paolo Rossi ou d’un Marco Tardelli, son efficacité est ailleurs. Chaque match est un calvaire pour son adversaire direct. Tirages de maillot, coups d’épaules, tacles rugueux, coups de pieds dans les chevilles, Gentile est toujours prêt à en découdre. Son tableau de chasse est éloquent. Sous le soleil espagnol, Diego Maradona, Zico et Karl Heinz Rummenigge sont ses victimes. La voie est libre pour l’Italie...
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1982 Italie Claudio Gentile

Crédit: Imago

Diego Simeone (Argentine)

En trois Coupes du monde disputées (1994, 1998 et 2002), l’Argentin Diego Simeone a pu en donner des coups. Ses victimes préférées ? Les numéros 10 adverses. Son chef-d’œuvre reste, et de loin, le huitième de finale du Mondial 1998 contre l’Angleterre. Ce jour-là, il redouble de provocations à l’encontre de David Beckham. Sur un coup de pied reçu du "Spice Boy", l’Argentin en rajoute un maximum. Le résultat est instantané et dépasse ses espérances ! L’arbitre danois Monsieur Nielsen expulse Beckham. L’Argentine sort l’Angleterre aux tirs au but. Mission accomplie.

Zinedine Zidane (France)

On peut avoir été l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football et avoir fréquenté la catégorie des Bad Boys ! Zinedine Zidane a su conjuguer les deux. Avec deux cartons rouges reçus en Coupe du monde (quinze tout au long de sa carrière), il partage la première place, ex aequo avec le Camerounais Rigobert Song, des expulsés lors des rendez-vous mondiaux. Son carton rouge en 1998 contre l’Arabie Saoudite, après avoir essuyé ses crampons sur la hanche de Fouad Amin, n’a finalement pas de conséquence. Celui de 2006, coup de boule sur l’Italien Marco Materazzi, reste une tache indélébile sur le parcours de Zizou. Que serait-il advenu sans ses égarements ? Probablement un deuxième sacre mondial pour la France et deux autres Ballons d’Or pour Zidane. Rien que ça !
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Zidane Materazzi

Crédit: AFP

Marco Materazzi (Italie)

Bien sûr, il y a eu le plus célèbre "coup de boule" de l’histoire du football dont Marco Materazzi a été la "victime". Ce soir-là, ses paroles ne dépassent pas ses actes mais ceux de Zinedine Zidane. Qui a croisé Materazzi sur un terrain vous témoigne que l’Italien était un vrai méchant. Avant son acte suprême en finale de la Coupe du monde 2006 contre la France, "Marco la provoc" s’offre un carton rouge en huitième de finale contre l’Australie. Son tacle à retardement sur Bresciano est la preuve de sa vraie personnalité. Quelques jours plus tard, en finale, sa faute sur Florent Malouda (7e) provoque un penalty que transforme Zidane. Ce sera son seul cadeau du match à Zizou et ses potes...

Dario Silva (Uruguay)

Joueur antipathique, provocateur et truqueur, l'Uruguayen Dario Silva n'a laissé que des mauvais souvenirs aux supporters des Bleus. Fils spirituel des plus coriaces "casseurs" Uruguayens, Dario Silva écœure les champions du monde français. Au bout de 25 minutes, Thierry Henry craque et appuie un peu trop son tacle. Dario Silva s’écroule, l’arbitre sort le rouge, Henry rentre aux vestiaires, les Bleus "exaspérés" sont éliminés. Dario Silva, teigne peroxydée, répond du tac au tac : "J’aime bien me faire insulter par le public adverse, ça me motive."
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Lizarazu Dario Silva France-Uruguay Mondial 2002

Crédit: Panoramic

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