Mondial 2014 - France-Honduras: Les 4 phrases qui prouvent que les Bleus ont fait d’Evra leur leader

Quatre ans plus tard, il n’est plus capitaine. Knysna est passé par là et le "chasseur de taupe" reste l’un des symboles des épisodes les plus sombres du football français. Pourtant, Patrice Evra est toujours là, titulaire. Malgré son suicide médiatique en octobre à Téléfoot. Malgré sa saison très moyenne à Manchester United. Evra est insubmersible, fidèle au poste et va disputer, au Brésil, son quatrième grand tournoi international.

Pour comprendre comment son personnage controversé a réussi à gagner la confiance de Laurent Blanc et Didier Deschamps, il suffit d’écouter ses équipiers : Evra n’est pas seulement un joueur de l’équipe de France. Si Deschamps a toujours refusé de lui donner le brassard, ce fardeau qui l’a plombé en Afrique du Sud, Evra reste le leader des Bleus. En témoigne cette scène qui a précédé l'échauffement des Bleus dimanche à Porto Alegre. Dans le couloir, le Mancunien est allé voir chacun d'eux, leur a adressé un petit mot et c'est lui qui est entré en premier sur la pelouse.

Loïc Rémy :

Avec 491 sélections au compteur, l’équipe de France est la troisième sélection la plus inexpérimentée du Mondial et ils ne sont que trois à dépasser les 50 capes en Bleu (Lloris, Evra et Benzema). Avec 26 et 10 mois de moyenne d’âge, la France n’est pas seulement inexpérimentée, elle est très jeune. Brassard ou non, Evra est l’un des rares grognards. Clément Grenier nous l’a avoué, Hugo Lloris est un "timide". S’il doit être un leader, Benzema le sera sur un plan technique. Il ne reste donc plus qu’Evra.

Clément Grenier :

Clément Grenier, comme tous ceux que nous avons interrogés, constate qu’il existe un gouffre abyssal entre l’image que renvoie Evra, ce personnage médiatique orgueilleux qui ne supporte pas la critique, et ce qu'il est dans l’intimité des Bleus. Volontiers chambreur, Evra semble participer pleinement à la vie de groupe. Les vidéos postées par la FFF renvoient souvent l’image d’un Evra souriant et toujours entouré. Presque celle d’un chef de bande.

Lucas Digne :

Evra est d’une exigence folle. Il conseille replace, harangue. A la mi-temps en Biélorussie, pourtant remplaçant, c’est lui qui sonne la révolte alors que les Bleus, menés, touchent le fond. Même lors d’un entrainement anodin, il ne relâche pas son exigence. Vendredi, il a remis en place Pogba lors d’un simple exercice de jongles. "Par son agressivité et son envie de gagner, il donne l’exemple", nous avait encore confié Grenier.

Laurent Koscielny :

Evra a un amour profond pour l’équipe de France. Le maillot bleu signifie quelque chose pour lui. C’est sans doute aussi cela qui lui a permis de passer à travers les gouttes, même si l’absence de concurrent crédible à son poste l’a bien aidé. Mais c’est aussi et surtout parce que Blanc et Deschamps ont trouvé un groupe très tendre. Les deux sélectionneurs avaient besoin de relais dans le groupe. Evra en est un. Le plus efficace et incontournable si on en croit ses équipiers.