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Nigeria - Bosnie-Herzégovine (1-0), notre antisèche : Ce Nigeria serait à prendre au sérieux

Gil Baudu

Mis à jour 22/06/2014 à 08:34 GMT+2

Face à la Bosnie (1-0), les Super Eagles ont affiché une percussion offensive et une solidité défensive que les Bleus ne devront pas négliger lors d’un éventuel 8e de finale. Notre antisèche.

L'équipe du Nigeria, avant son match de Coupe du monde face à la Bosnie Herzégovine

Crédit: AFP

Le jeu : Le Nigeria va vite

Safet Susic et Stephen Keshi avaient le même plan de jeu. Le sélectionneur bosnien et son homologue nigérian ont, tous deux, opté pour un 4-2-3-1. Dans la chaleur de Cuiaba, celui des Super Eagles a été plus tranchant. Plus direct. Et, à l’arrivée, plus efficace.
Comme prévu, la Bosnie-Herzégovine a eu la possession du ballon. Mais elle s’est montrée trop lente, trop imprécise et pas assez imaginative pour profiter de sa supériorité technique. L’entrée d’Ibisevic, en milieu de seconde période, pour épauler Dzeko, a redessiné le 4-4-2 qui avait si bien fonctionné durant les éliminatoires. Sans réussite. Le Nigeria a su calmer le jeu quand il le fallait, accélérer quand il le fallait et faire le dos rond pour préserver sa victoire. En restant dangereux jusqu’au bout, grâce à la vitesse de ses attaquants.

Les joueurs : Emenike-Odemwingie, la belle entente

Si l’équipe de France venait à croiser la route du Nigeria en huitièmes de finale, elle peut d’ores et déjà identifier le danger numéro un. Il s’appelle Emmanuel Emenike. L’attaquant de Fenerbahçe avait du feu dans les jambes. Sa puissance a mis au supplice la défense bosnienne. C’est de lui qu’est venu le but de Peter Odemwingie. L’ancien Lillois, aligné en soutien d’Emenike, a affiché une belle entente avec son partenaire d’attaque.
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Emmanuel Emenike et Peter Odemwingie, les deux attaquants du Nigeria, décisifs face à la Bosnie-Herzégovine - Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Onazi et Obi Mikel ont rayonné dans l’entrejeu. Ils ont gratté un nombre incalculable de ballons. Ce sont eux les organisateurs du Nigeria. Dans son but, Vincent Enyeama a encore fait des prouesses. Le gardien lillois a fait deux arrêts décisifs devant Edin Dzeko. Sans lui, les Super Eagles n’auraient pas tenu la baraque. Même si le retour de Yobo en défense centrale y a également contribué.
Côté bosnien, Miralem Pjanic n’a pas eu l’influence escomptée. Positionné en numéro 10, le Romain avait les clés du jeu. Il les a partagées avec Zvjezdan Misimovic. Tous deux ont pêché dans la dernière passe. Devant eux, Edin Dzeko a pesé de tout son poids sur la défense nigériane. Mais il est resté muet.

Le tournant qui n’a pas eu lieu

20e minute de jeu. A cet instant, le Nigeria n’a pas encore ouvert le score. Misimovic lance Dzeko. Le buteur bosnien se présente devant Enyeama. Il ajuste le gardien des Super Eagles. Dzeko fait mouche. Il pense avoir marqué son 37e but en sélection. But refusé : le juge de touche l’a vu hors-jeu. Il ne l’était pas. Dommage pour la Bosnie. Sans cette erreur d’arbitrage, elle aurait pris les devants. Et elle n’aurait peut-être pas perdu son deuxième match dans cette Coupe du monde 2014.

Le tweet

Peter Odemwingie l’attendait depuis un moment, son 11e but en sélection. Quatre ans sans marquer, c’est long.

La stat : 18

Avec désormais dix-huit buts au compteur, le Nigeria est la nation africaine ayant marqué le plus en Coupe du monde.

La décla : Peter Odemwingie

Si nous atteignons les huitièmes de finale, qui sait ce qui peut se passer après…

La question : Les Bleus doivent-ils craindre le Nigeria ?

Sur le papier, pas spécialement. Les Super Eagles n’ont pas survolé leurs deux premiers matches. L’équipe de France, oui. Son potentiel offensif et sa maîtrise technique lui donnent, a priori, une marge sur le Nigeria. De là à prendre la sélection de Stephen Keshi à la légère… S’ils compostent effectivement leur billet pour les huitièmes de finale, les coéquipiers de Vincent Enyeama auront quelques arguments à faire valoir. D’abord, une défense solide. Imperméable, même : aucun but encaissé en deux matches. Ensuite, sa vitesse d’exécution. Dès qu’elle récupère le ballon, cette équipe va vite. A cent à l’heure. Face à la Bosnie, le Nigeria a aussi montré sa capacité d’adaptation. Son deuxième match dans cette Coupe du monde a souligné son côté caméléon : les Super Eagles ont su percuter lorsqu’il a fallu ouvrir le score. Ils ont ensuite su temporiser. Ce n’est pas donné à toutes les équipes. Jusqu’ici, même l’Argentine de Messi, l’autre adversaire potentiel des Bleus, n’en est pas capable.
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Vincent Enyeama, le gardien du Nigeria, lors du match de Coupe du monde face à la Bosnie.

Crédit: AFP

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