Ribéry forfait pour la Coupe du monde, les Bleus ont déjà fait leur deuil

Les Bleus sont passés à autre chose. C’était une nécessité dictée par le calendrier et l’imminence d’un rendez-vous capital. Vendredi, ils ont pris une grosse claque avec le forfait de Clément Grenier et surtout de Franck Ribéry. Ce samedi, ils ne voulaient pas tendre l’autre joue. Pas question de s’apitoyer sur leur sort. Pas question de dévier de l’objectif fixé depuis plusieurs semaines désormais : le Honduras dimanche prochain. "On a eu un petit coup dur avec les forfaits de Clément et Franck, a reconnu Hugo Lloris ce samedi à Lille. Mais on doit surmonter ça dès demain (dimanche, ndlr)."

Le capitaine des Bleus avoue que le groupe avait envisagé le forfait du Munichois depuis plusieurs jours déjà, "même si on était positif et derrière lui." Histoire de faire comprendre que le départ du joueur majeur des Bleus depuis deux ans n’a pas coupé les jambes de ceux qui restent. "Ça ne change rien à nos ambitions, promet Lloris. La meilleure réponse au forfait de Franck sera collective."

Didier Deschamps n’a pas voulu en rajouter. Visiblement touché par le départ des deux milieux à Clairefontaine vendredi, il s’est largement décrispé ce samedi. "Hier, je ne me voyais pas vous annoncer les forfaits avec le sourire mais le ciel ne m’est pas non plus tombé sur la tête", s’est-il défendu. "C'est dur pour Clément et Franck mais je dois m'occuper des 23 qui restent." Souriant et même taquin face aux journalistes qui lui ont posé des questions sur son onze de départ face à la Jamaïque, Deschamps a continué : "Les évènements font que la vie reprend son cours, je suis un être humain."

Il l’assure, le départ de Ribéry n’a pas plombé ses hommes : "Je sens bien mon groupe, concentré et appliqué." Et le forfait de l’un de ses joueurs les plus expérimentés (81 sélections) ne change finalement pas grand-chose : "Avec lui, la liste était déjà jeune", rappelle-t-il. Dans un peu plus d’une semaine, la France débutera sa Coupe du monde à Porto Alegre sans Ribéry. Il lui fallait en faire le deuil le plus rapidement possible. C’est fait. C’est en tout cas le sens du message délivré par son sélectionneur et son capitaine ce samedi.